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165 ex-emplois jeunes SNCF s’estimant "sous payés" devant les Prud’hommes
Publie le lundi 24 avril 2006 par Open-PublishingLe conseil des Prud’hommes de Paris examine la plainte de 165 ex-emplois jeunes de la SNCF, soutenus par le syndicat Sud Rail, qui accusent l’entreprise publique de les avoir "sous-payés" (pas les primes touchées par leurs collègues ayant le statut SNCF).
Le jugement sera rendu le 6 juin à 13h00.
Les 165 plaignants ont été embauchés entre 1998 et 2004 comme emplois jeunes à Paris Saint-Lazare, Paris-Est et Paris Sud-Est (Gare de Lyon), pour une durée de cinq ans, avant d’être, pour la majorité, embauchés définitivement au "cadre permanent", c’est-à-dire au statut maison.
Or, pendant ces cinq années, ils n’ont pas touché la prime de fin d’année et la prime de travail des cheminots au statut, ce qui représente un "manque à gagner allant de un à deux mois de salaires par an, soit au total une économie de 20 millions d’euros"
Devant plusieurs dizaines d’ex-emplois jeunes rassemblés devant le conseil avant l’audience, M. Malvaud (sud) a fustigé "les grands discours de la SNCF sur l’intégration, alors que la réalité est tout autre".
"Ces emplois-jeunes exerçaient strictement le même métier que les agents d’accueil et de service et auraient dû par conséquent être rémunérés exactement comme eux"
la SNCF "n’a pas appliqué le règlement interne, qui prévoit deux types de rémunération : l’une pour les travailleurs saisonniers, l’une pour les salariés occupant un emploi assimilable au cadre permanent. Or les emplois jeunes, sorte de CDD de cinq ans, n’étaient en aucun cas des postes saisonniers".
L’avocat de la SNCF a soutenu que les emplois jeunes n’exerçaient pas des fonctions assimilables aux emplois à statut, dès lors qu’il s’agissait "d’emplois nouveaux", correspondant au développement de nouvelles activités, comme le prévoyait la loi.
"Il n’y a eu aucune violation du règlement : il était expressément prévu dans les textes que ces salariés ne devaient pas toucher les primes"
Entre 1998 et 2004, 2.715 emplois jeunes ont été définitivement embauchés par la SNCF. Depuis, 2.081 ont été intégrés de manière permanente, dont 1.258 dans des postes correspondant à des nouveaux services