17 juin : Manifestation à Paris

MANIFESTATION à PARIS. République...Opéra...Place St Augustin.
AU FINAL : SUCCES NON NEGLIGEABLE comptetenu du contexte.
La police a compté 2500 personnes.
Nous, aux alentours de 3000, peut-être plus à la fin quand le cortège avait
grossi. Les organisations syndicales ont annoncé 5000.
Disons entre 3000 et 5000. C’est 10 % des chiffres des plus gros cortèges
Education de ces dernières semaines en région parisienne.
Le cortège (en tout cas la tête pour parler de ce que j’ai vu) avait la
pêche, et même une certaine colère, et était dynamique.
Belle décoration symbolique de la statue de la Place de la République.
Banderoles, statues bayonnées,..
Tout cela a regonflé le moral de ceux qui y étaient car tout le monde était
lucide sur les difficultés de la mobilisation. Cela n’échappait à personne
qui si nous pouvions être plus nombreux, nous pouvions aussi l’être beaucoup
moins.
La mobilisation par l’intermédiaire des syndicats n’a pas été nulle,
certes,il y avait des appels à manifester et c’est tant mieux, mais il n’y a
pas eu de battage ou même d’information et de mobilisation systématique de
leurs propres adhérents, militants voire de leurs responsables locaux.
Compte-tenu de la reprise, de la situation du mouvement dans les autres
secteurs, cela veut dire qu’il y a eu 3000 PERSONNES POUR DIRE AU
GOUVERNEMENT QU’ON EST PAS SATISFAITS, TOUJOURS EN COLERE ET QU’IL N’EN A
PAS FINI AVEC NOUS. Cette détermination au bout de 2 mois ou plus de grève
est la démonstration qu’on est un bon petit nombre à ne pas rentrer la tête
et baisser les bras. Et c’est ça qui peut peser pour préparer jeudi 19,
regonfler nos collègues qui ont repris et poser un problème au gouvernement
car c’est montrer qu’il y a des gens dont il n’arrive pas à venir à bout.
OHé, Raffarin, on est toujours là ... Et pour la suite ça peut compter.

A noter que les flics ont sécurisé la circulation au minimum autours du
défilé. Nous avons dû veiller nous même à arrêterles voitures à plusieurs
endroitsen frôlant, à République par exemple, plusieurs accident. Il peut y
avoir abondance de CRS et de gardes mobiles et, délibérément ou non, prise
de risque dans la gestion de la circulation d’un autre côté.

Notre cortège a rejoint celui des Banques qui manifestaient au même moment
avec des salariés de la DDE. La rencontre des deux cortèges a ét très
chaleureuse, il y a eu des prises de paroles. Ca aussi, ça remontait tout le
monde.

Pour répondre aux médias qui ont parlé d’une manifestation pour le paiement
des jours de grève : non, pas un mot d’ordre, pas une AG, pas un slogan n’y
a fait référence pour appeler à la manifestation ou pendant la
manifestation. Même si, bien entendu, l’enjeu politique des menaces de
retrait complet des jours de grève n’exclue pas, mais alors pas du tout que
cette question impose d’envisager des mobilisations et des actions.
L’attitude définitive du gouvernement ne dépend pas de "traditions" sur le
paiement des jours de grève mais de rapports de force et de la détermination
qu’on saura démontrer.

A noter que la grève continue dans des dizaines d’établissements et d’écoles
par départements. Beaucoup de collègues se sentent encore mobilisés. RDV
jeudi 19.

Nous étions 300 à l’ AG IdF qui a suivi la manifestation. Bilan de la
mobilisation montrant qu’il y a eu une reprise importante mais des gens
toujours dans la lutte un peu partout. Tonalité combative.
Une prochaine manifestation est annoncée pour le mardi 24 juin. Toute
convergence de date entre région serait bienvenue.

Jean-Charles Hodak
Collège Fabien, Saint-Denis, 93