Accueil > 2ème Partie 70ème ANNIVERSAIRE DU PCA (Parti Communiste Algérien) : PORTEURS (…)

2ème Partie 70ème ANNIVERSAIRE DU PCA (Parti Communiste Algérien) : PORTEURS DE VALISES DE LA MODERNITE

Publie le jeudi 15 juin 2006 par Open-Publishing

http://www.argotheme.com

Par N.E. TATEM

Romantisme pour les indépendances,
PRINCINCIPE DE PRECAUTION
ET COMPLEXE DE MODERNITE.

Afin de dresser la « traçabilité » du PCA, d’interpréter sa mise en activité et remémorer ses premiers pas, seule la reconstitution, toute approximative de l’époque bien lointaine peut faciliter un décryptage. Deux données paraissent essentielles : le marxisme-léninisme battait son plein et le Front National, la même année, accédait au pouvoir en métropole. Il est nécessaire aussi de faire une escale doctrinaire sans prétendre aux lumières. Prétendant d’être actualisée, quant à elle, son apport dans cette dissertation sanctionne le point de vue critique dépourvu de l’exaltation où se risquerait la présente position partisane.

La maturité de la conscience humaine, n’obéit pas mécaniquement au conceptuel théorique, heureusement. Elle le rejoint après, ce que les politologues appellent, les décantations. Elle s’y conforme par obligation que par accensions au niveau de parfaite cognition. De même toutes les idéologies recherchent dans la réalité leur encrage, différemment de la philosophie qui crée les idées pour soutenir des correctifs ou inventer le nouveau. Le communisme est écarté désormais de l’influence qu’il eut. Donc les raisonnements avancés ici, sont une véritable recherche, peut-être vaine, d’une microscopique spore égarée dans l’immensité du sable saharien. Et la critique de l’histoire du PCA, seule, ne peut être assimilée à de la nostalgie. Effectivement, qui s’en préoccupe d’un tel sujet ?

Tant que cette intervention se positionne dans la doctrine communiste et se veut critique, elle est acerbe. Elle confesse, franchement, que l’histoire de l’humanité et le communisme sont décalés l’une de l’autre. Les camarades nient et s’y détournent de la phase de consommation dans les nouveaux us des peuples, cette perception se situe vraisemblablement en marge de l’approche citoyenne. Pourtant il s’agit de la satisfaction des demandes des êtres. La considérant de loin inaccessible à la « classe sociale » du salariat qui n’est exactement pas la seule catégorie laborieuse, la consommation traduit le faste donc la richesse à portée... De tous, d’uniquement ses créateurs ou bien mieux servie aux parasitaires dans la société ; elle est une expression des ressources que peut utiliser la vie, la nature humaine et l’inéluctable aspiration individuelle.

Les avancées de l’éducation de l’humanité promettent de léguer le globe terrestre, aux populations des siècles avenirs, dans sa nature la plus propre. Qui peut être contre ? Par contre les salades vertes des écologistes, SDF par rapport à la lutte des classes, et leurs rapports ambigus au progrès scientifique, les placent loin de la quête du bien-être. Ils lui sont même contradictoires, dans la mesure où le socialisme résonne en collectivisme prospère. Sans honte et avec simplicité : matériellement l’électricité n’est pas la bougie. La conquête de l’espace ne s’imagine pas sans propulsion de véhicules et point avec du charbon. L’OGM n’a pas encore révélé le malheur dont on l’accuse, l’émotion réactionnaire se confie, peu ou proue, au sentiment du fameux principe de précaution.
La géographie prescrit les continents, et les pays sont une création humaine.

Tels que nous les vivons, ces derniers sont l’accomplissement de nationalismes réduisant la fabuleuse notion de démocratie, ou les libertés du citoyen, à deux préceptes antinomiques avec le communisme tel que l’imaginaire en a idéalisé son accomplissement. Le premier est le postulat de l’Etat, supposé ne pas être une finalité de la société socialiste à l’échelle de toute l’humanité. Et le deuxième, l’erreur fondamentale de la pratique du communisme dans le monde, depuis Lénine, s’est faite sans éphéméride qui devait réduire l’action de l’Etat au fur et à mesure d’une conscience précautionneuse se constitue, mais la quelle ? Le socialisme est l’une des réponses qui met en urgence tous les efforts collectifs.

Les fonctions exorbitantes des expériences du côté des Etats socialistes qui ont existé, ont été courageusement entamées par les réformes du type « glasnost et perestroïka. » Ces refontes, de création communiste, ont été initiées partout afin de réparer les égalités endommagées entre citoyens d’une même république et entre des régions du monde. Et les disparités sont de l’homme, tant ce qu’est sa volonté et la concurrence innée animent ses forces. Nationaliste qu’internationaliste, la notion de pays, même socialiste, s’accommode du contrôle, afin d’imposer une éthique interne libérant la création personnelle sur un circuit de compétitivité. Elle a pour incarnation le vecteur de défense, envers l’extérieur, précaution phobique envers autrui puis d’escalades pour parer aux menaces. Le monde à la lecture des agressivités, est orienté vers des challenges de domination.

Démocratie et oligarchie ne s’accorderont jamais, y compris la dictature autarcique du prolétariat, telle qu’elle s’est manifestée. Elle est surannée, ne pouvant distinguer l’homme lancé dans l’inventivité. L’homme projeté à des demandes de consommation, aligné sur une perspective orientée que spontanée. Le capitalisme actuellement en a l’orientation.
A travers une armada d’ONG (associations) et regroupements politiques, l’Etat-Nation du côté du système libéral s’enclave aux doctrines patriotiques. Son existence l’engage, ou le fourvoiement tendancieux, dans un intelligent impérialisme qui se justifie de la protection de la communauté nationale. La pseudo « démocratie modèle » des USA qui fut le dernier système ségrégationniste à être aboli avant l’apartheid, représente parfaitement la logique d’une démocratie où des catégories vulnérables ne trouvent guère modes et possibilités pour appliquer leur droit de s’unir. Il faut dire aussi, qu’aux USA même, pour être fidèle à la réalité, le libéral représente celui qui accorde plus de liberté et s’attache moins à la prépondérance de l’Etat dans la gestion des affaires de société. Il se situe plus à gauche. La surenchère politique entre les deux variantes capitalistiques américaines est formulée autour de la sauvegarde d’un jeune pays par un régime nationaliste d’abord et surtout.

La Terre entière était proposée, par le communisme, à être dirigée par « Les travailleurs. » Cette majorité, sociale et sociologique, née du progrès humain et de son apprivoisement du feu, ou la maîtrise de l’énergie à l’origine de l’industrie originellement du bois puis du charbon, se voulait emblématique. Philosophie, le communisme s’assaisonne mieux du mot idéologie pour la dimension politique qu’il renferme. En l’épousant pour ses écritures, le communisme empaqueta les commentaires théoriques comme des scripts aux applications pratiques. Il n’a pas été mondialisé, son retard ou sa défaite ? Telle question dérange.

Une première mondialisation s’est opérée jadis, bien avant le marxisme, avec la généralisation de l’agriculture, naissant de la chasse et de la cueillette primitives, répondant à tous les besoins des humains. Soit le communisme primitif : toute la tribu travaillait avant et après la domestication du feu. Dès déclinaison de l’artisanat, l’exploitation des sols cultivables ne réalisait plus la masse (poids, quantité, volume) des biens à portée et répondant aux évolutions. L’utilité de nouveaux outils de travail surtout, a sous-tendu l’exigence de son perfectionnement et d’intervenir en amont de l’acte productif.
Désormais, de nos jours le dépassement du strictement alimentaire, l’exploitation agricole, certes vitale, est d’une importance moindre par rapport aux produits manufacturés, provenant des 3 règnes : minier, végétal et animalier.

Ce dernier, règne animalier, fortement basé sur les technologies, doit désormais davantage à la science qu’aux surfaces exploitées, les confinements font écoles. La notion de richesse reste la même mais a changé de camp ou de secteur. Par contre la mondialisation qu’on entend sur tous les toits vise de gouverner le monde en instruisant un canevas parcimonieux qui prône une démocratie, liberté, d’accaparement des richesses.