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À PROPOS DU RAPPORT DE LA CNCDH

Publie le mardi 22 mars 2005 par Open-Publishing
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COMMUNIQUÉ LDH

La LDH a pris connaissance du rapport émanant de la CNCDH. Il met en évidence ce que nous pouvions redouter : l’accroissement des actes de racisme et d’antisémitisme. Ces derniers, en particulier, augmentent plus vite que les autres.

Ce constat est inquiétant et montre que les condamnations et l’indignation ne suffisent pas à endiguer ces phénomènes.

Il est d’autant plus inquiétant que, dans les faits, de nombreux actes de racisme ne sont pas quantifiés. Il en est ainsi de toutes les discriminations au travail ou au logement, pour des raisons ethniques ou d’orientation sexuelle, qui ne font l’objet d’aucune information statistique.

À cela s’ajoute qu’il n’existe aucune cohérence statistique entre les différents services de l’État. Outre la difficulté de saisir, dans toute sa complexité, le phénomène, on s’interdit ainsi de prendre en compte toutes les victimes, au risque de donner prise à l’accusation d’en privilégier certaines.

Il est urgent que tous les actes de racisme, d’antisémitisme et de discriminations soient l’objet d’une réponse commune qui ne peut se réduire au seul discours répressif. Combattre ce mal exige, d’abord, que l’école puisse remplir pleinement son rôle et ne soit pas envahie par des classes ghettos. Mettre un terme aux situations d’exclusion sociale et économique est un autre impératif si l’on veut ne pas se cantonner aux discours incantatoires.

Nous ne répondrons au racisme et à l’antisémitisme qu’en restituant aux principes de la République une réalité concrète et en respectant l’égalité des droits.

Messages

  • Pour combattre efficacement le racisme peut être faudrait-il aussi combattre les politiques anti-immigrés menées depuis des années par la droite (mais aussi par la "gauche") sous prétexte de ne pas laisser le champ libre au Front National (la chasse aux sans papiers ou le cadenassage du droit d’asile en sont des éléments importants). Ces pratiques contribuent à donner une expression acceptable au discours de Le Pen et nourrissent le vote d’extrême droite. Quand Borloo déclare que les quotas ne sont pas souhaitables (ce qui est vrai) parce qu’actuellement "il y a 3 millions de nos concitoyens qui n’ont pas d’emploi" (cité de mémoire) tout le monde comprend "vive la préférence nationale !". Quand Villepin affirme qu’il faut accélérer les reconduites à la frontière, on entend "l’immigration illégale a explosée du fait des politiques laxistes, il faut remettre de l’ordre". Quand Sarkozy criminalise la mendicité et fulmine contre la délinquance en bande organisée, il pointe du doigt les hordes de Roms qui exploitent leur progéniture et pillent sans vergogne les biens que les "bons français" ont péniblement accumulé. Quand d’Arcos dit : "quand on aime pas la République, on va ailleurs", le Pen se frotte les mains, etc., etc....