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A QUI PROFITE LE CRIME DE TOTAL ??

Publie le mercredi 11 mars 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Je me demande s’il ne s’agit pas là d’une tactique, car c’est tellement ENORME !!
TOTAL fait 14,6 MM de bénéfices et sur la lancée, licencie 555 travailleurs. Dans la foulée, le Gouvernement s’indigne et obtient un revirement de situation de la part de TOTAL.
Juste avant le 19 mars, tout le monde applaudit à 2 mains et plus et la cote Sarko remonte.
Conclusion : Tout bénèf. pour le Gouvernement, l’UMP et Sarkozy.
Plus j’y pense et plus ça me paraît plausible. On en a vu d’autres.

L’annonce de la suppression de 555 emplois chez Total suscite la polémique
NOUVELOBS.COM | 11.03.2009 | 09:02

"Cynique", "scandaleux", honteux"… Partis politiques, syndicats et membres du gouvernement s’insurgent après l’annonce de la suppression d’emplois par le groupe d’ici 2013, pourtant largement bénéficiaire en 2008.

Total réduira d’un quart les capacités de sa raffinerie de Gonfreville, en Normandie

(c) Reuters
Les députés PS ont dénoncé mardi 10 mars le "cynisme" du groupe Total, après son annonce de suppression de centaines de postes en France, estimant qu’"aucune justification" n’était "recevable".
"Total ne sait plus quoi faire pour se rendre détestable des Français. Après l’annonce de ses profits record, le licenciement de 300 de ses salariés est proprement honteux", a dit le groupe PS dans un communiqué.
"Aucune justification n’est recevable. La compagnie fait preuve d’un manque total de solidarité et de civisme dans cette période de crise", poursuit le groupe PS.

Scandale
"Le cynisme qu’affichent certains grands groupes ultra bénéficiaires dans cette crise conforte notre position de les obliger à payer le prix fort pour ces licenciements de pure commodité", a-t-il conclu.
"Je trouve ça scandaleux. En cette période de crise, beaucoup d’entreprises sont dans des situations dures, ne font plus de bénéfices, ont des chiffres d’affaires dégradés et font pour autant tous les efforts possibles pour garder leurs salariés, notamment dans les PME", affirme de son côté le secrétaire d’Etat à l’Emploi, Laurent Wauquiez.
"Qu’un groupe comme Total, qui fait plusieurs milliards de bénéfices, ne soit pas capable dans cette période d’avoir un comportement exemplaire en termes d’emploi me reste en travers de la gorge", a-t-il ajouté.
Pour le NPA d’Olivier Besancenot, "Total assassine l’emploi" et que le PCF juge également l’attitude de Total "scandaleuse".
Le groupe justifie cette décision par la baisse de la consommation de pétrole et d’essence en France alors que celle du diesel, dans lequel il entend investir, augmente.
"Entre 2000 et 2007, la consommation française a chuté de 80.000 barils par jour et cela devrait doubler d’ici à 2015", a déclaré Michel Bénézit, directeur général raffinerie-marketing du groupe pétrolier.

Bénéfice de 14 milliards d’euros en 2008
Lors de Comités centraux d’entreprise (CCE), le pétrolier a annoncé qu’il supprimerait 249 emplois à l’horizon 2013 dans la branche raffinage et 306 emplois d’ici 2012 chez Total Petrochemicals France (TPF), le tout sans licenciement sec, par le biais de reclassements internes, de départs en retraite et en préretraite.
L’annonce, intervient après la publication par le groupe pétrolier d’un bénéfice de près de 14 milliards d’euros en 2008.
Mais la diminution de la demande de produits pétroliers en Europe et aux Etats-Unis ces dernières années a mis sous pression le secteur français du raffinage qui exporte le tiers de sa production d’essence et importe le quart de son gazole, a expliqué Michel Bénézit, soulignant qu’il s’agit d’une tendance lourde, sans rapport direct avec la crise économique.
"D’ici 2015, faute de clients, il faut que l’on ait fermé environ la moitié de ce qui va disparaître (en consommation) sur le marché du raffinage, puisque nous représentons environ la moitié du marché", a-t-il observé.

Un plan de 770 millions d’euros dans le raffinage
Le pétrolier a décidé de réduire de 80.000 barils par jour les capacités de production de Gonfreville, où 200 postes seront supprimés. Cette raffinerie, qui est actuellement la plus importante du groupe avec une capacité de production de 339.000 barils par jour, souffre selon Total d’un "déséquilibre massif" entre la production d’essence et de gazole.
La France compte 13 raffineries dont six sont la propriété de Total, tandis que les autres appartiennent à ExxonMobil, Petroplus, Ineos et LyondellBasell .
Le plan de restructuration, qui se mettra en place entre 2011 et 2013, coûtera 770 millions d’euros. Il se traduira par une réduction des deux tiers de la production de la raffinerie de Gonfreville, laquelle produit 60.000 barils par jour d’essence, un tiers approvisionnant le marché français et le solde étant destiné a l’exportation. Ces investissements permettront d’augmenter la production annuelle moyenne de diesel de la raffinerie de 10% et de réduire d’environ 60% les excédents d’essence produits.
En ce qui concerne son activité de pétrochimie, où il compte investir 230 millions d’euros, Total se dit également confronté à une dégradation structurelle de son environnement, marqué par des surcapacités.
Il compte ainsi arrêter des unités "structurellement déficitaires : deux lignes de polyéthylène à Carling (Moselle) et Gonfreville (Seine-Maritime) et une ligne de polystyrène à Gonfreville. Par ailleurs, Total fermera le site dédié à la production de butanol secondaire, à Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime). (avec Reuters)

http://tempsreel.nouvelobs.com/spec...

Messages

  • Bah, si Sarko et son gouvernement réagissent vivement c’est juste pour casser la dynamique du 19. Voyez, pas besoin de manifester ni de se mettre en grève, tout est réglé. Et mon oeil ! Après seulement, voire après les européennes Total pourra afficher clairement ses intentions : plus de dangers à l’horizon !
    Des voyoux, vous dis-je !

  • Ne perdons pas de vue l’objectif, soyons des millions dans la rue le 19 et traitons par le mépris les grossières manoeuvres de napoléon le petit qui ne sait vraiment plus quoi inventer pour arrêter la révolte qui monte. Nous ne devrons pas nous contenter d’une journée de défilés derrière les meilleurs(es) licenciés(es) du mois. Pour cela seul le nombre de manifestants(es) mettra les confédérations syndicales face à leurs contradictions.