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A l’Homme qui veut voter

Publie le jeudi 21 décembre 2006 par Open-Publishing
13 commentaires

A nouveau, l’heure de choisir les bergers a sonné. Elle retentit gravement au beffroi de toutes les politiques, afin que tu ne l’oublies pas :
TOUS AUX URNES, PAS D’ABSTENTIONS
voici le refrain des sonneries diverses.
Ne pas voter, c’est un péché, dit le catholique. — Ne pas voter, c’est être un mauvais citoyen, dit le républicain — Ne pas voter, c’est trahir ses frères, dit le socialiste.
Qu’est-ce donc que voter ? C’est choisir soit-même le maître qui vous donnera le fouet, qui vous volera.
L’ouvrier forge les chaines qui l’attachent, bâtit les prisons qui l’enferment, fabrique les fusils qui le tuent. Il pétrit la brioche qu’il ne mangera pas, il tisse les vêtements qu’il ne portera pas... Mais cela ne lui semble pas suffisant. Il veut paraître le maître, le PEUPLE SOUVERAIN, et il choisit lui-même ceux qui lui tondront la laine sur le dos. Il est le bétail, le troupeau qui nomme ses bergers.
Il croit qu’il est impossible de ne pas être dirigé, aussi veut-il se payer le chic de choisir les bergers qui frapperont son échine et les chiens qui mordront ses mollets.

HOMME QUI VEUT VOTER, RÉFLÉCHIS.

Réfléchis bien. Les riches ne sont puissants que par leurs bergers et leurs chiens, et la force du berger et du chien ne vient que de ton acceptation, de ton obéissance, de ton vote.
Ne va plus jeter ton bulletin dans l’urne. Reste chez toi ou va te balader. Tu verras alors la tête des maîtres et des candidats. Moque toi du vote. Ta force n’est pas dans un carré de papier. Elle est dans ton cerveau, dans tes bras, dans ta volonté, lorsque tu sauras les employer à faire tes affaires et non celles des autres.
Si tu votes, tant pis pour toi. Tu deviens notre adversaire, car
NOTRE ENNEMI C’EST NOTRE MAÎTRE,
OR, L’ÉLECTEUR NOMME LE MAÎTRE,
DONC L’ÉLECTEUR, VOILÀ L’ENNEMI.

Les abstentionnistes.

Messages

  • he ben, c’est d’une logique effroyable !

    moi je te propose que tu te rendes à ton bureau de vote et que tu te prenne deux minutes pour soit voter (si tu changes d’avis) soit écrire deux mots gentils pour exprimer ce que tu veux et ainsi voter blanc.

    tu pourras ainsi t’enorgueillir de ne pas avoir voté, et tu ne seras pas traité de fénéant.

    pour ma part je voterais.

    judecannes, abstentioniste des absentions

  • Il vaut mieux choisir son maître que de le subir. Un minimum de psychologie et de sociologie nous apprend que les groupes humains ont toujours eu besoin d’un chef, leader, manager, responsable, etc. Le vocabulaire est étendu...

    C’est tout un art et une grande humanité que de l’être seulement pour organiser et non pour dominer. Il est préférable d’avoir un chef visible qu’un autocrate dissimulé mais récurrent dans l’autoritarisme.

    Une Femme qui votera toujours (même si parfois c’est blanc, mais de plus en plus rarement).