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À la gouaille des jeunes, une seule réponse : la matraque
Publie le samedi 8 avril 2006 par Open-Publishing8 commentaires
de Thomas Lemahieu
Interpellation . Dans les rues de tout le pays, la police commence à agir avec brutalité contre le mouvement anti-CPE et, dans les tribunaux, la justice a la main lourde.
"Des câlins et des bisous". Mercredi soir, en gare de Bordeaux, une bonne centaine d’étudiants et de lycéens occupent les voies de chemin de fer pendant une heure environ. À l’attention des forces de police dépêchées en nombre afin de les déloger, les jeunes présentent cette revendication inouïe : oui, ce sont "des câlins et des bisous" qu’ils veulent. Ils n’auront rien de tout ça : onze manifestants seront interpellés pour "entrave à la circulation" et certains d’entre eux seront vraisemblablement poursuivis, en outre, pour "outrage et rébellion".
Après les très graves blessures infligées au syndicaliste Cyril Ferez (toujours dans un état critique à ce jour) lors des charges policières place de la Nation à l’issue de la manifestation parisienne du 18 mars, après les tabassages en règle de manifestants perpétrés par des bandes ultra-violentes de détrousseurs, à quelques dizaines de mètres de cordons de CRS immobiles, le 23 mars, sur l’esplanade des Invalides, alors que les actions visant à paralyser les transports et les secteurs clés de l’économie se sont multipliées dans tout le pays hier, le gouvernement répond, chaque jour un peu plus, à la gouaille crâneuse d’une jeunesse aussi déterminée que non violente par la répression policière et la criminalisation judiciaire. À l’appel de la coordination nationale étudiante et lycéenne, des dizaines d’actions et de rassemblements se dérouleront ce vendredi dans tout le pays pour dénoncer vertement la main lourde du pouvoir contre la jeunesse.
Arrestations arbitraires, interpellations « à la louche » restaurant, dans l’esprit au moins, le principe de "responsabilité collective", humiliations et, parfois, violences corporelles dans les fourgons ou les commissariats lors des vérifications d’identité pour les anti-CPE interpellés, utilisation sans discernement des gaz lacrymogènes contre des lycéens pacifiques bloquant l’entrée de leur établissement (comme à Gagny, en Seine-Saint-Denis, mercredi dernier), comparutions immédiates à la sauvette (des avocats considèrent, et l’ont fait savoir officiellement au procureur de la République, qu’au prétexte de la "sécurité" du tribunal, la publicité des audiences n’est pas toujours assurée), charges étayées sur la base exclusive des dépositions d’agents de la force publique qui, à la différence des jeunes poursuivis, ne se présentent pas aux audiences, multiplication des peines de prison ferme, y compris pour des jets de cannettes vides, contre des jeunes gens au casier vierge, etc. Les témoignages affluent désormais. On le sait, ils ne s’en sont pas cachés : Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, et Pascal Clément, garde des Sceaux, veulent "faire du chiffre".
Mardi après-midi, dans une annexe de la préfecture de police, à quelques pas de la place d’Italie, Sarkozy a invité les policiers des brigades anticriminalité (BAC) à faire "un maximum d’interpellations chez les casseurs en essayant d’accumuler les preuves judiciaires, parce qu’un casseur arrêté, ça doit être un casseur condamné".
"fêter sa 4 000e interpellation"
Dans une circulaire datée du 23 mars, Pascal Clément avait, de son côté, appelé les procureurs à une "indispensable fermeté" : "Je souhaite notamment que les représentants du ministère public n’hésitent pas à requérir des peines d’emprisonnement ferme chaque fois qu’un trouble grave aura été porté à l’ordre public, ou que les violences auront été le fait de récidivistes." À ce rythme frénétique, le gouvernement Villepin devrait pouvoir "fêter", aujourd’hui ou demain, sa "4 000e interpellation" de manifestant anti-CPE... Soit deux à trois fois plus, par exemple, que lors du mouvement contre le CIP en 1994.
http://www.humanite.presse.fr/journ...
Messages
1. > À la gouaille des jeunes, une seule réponse : la matraque, 8 avril 2006, 05:29
La suite des photos de l’article est à elle seule éloquente ! Ce sont eux - les "robocops" en bleu - qui sont les véritables casseurs. les casseurs d’espoir, les casseurs d’espérance, les casseurs de vitalité, les cassers de fraternité... Ils ne ne sont que les instruments brutaux de pouvoirs (économiques, politiques, idéologiques) qui veulent simplmet que chacun "ferme sa geule" : t’es pas content dans la boite : dégage ! Ton contrat CNE - demain CPE - m’en donne le pouvoir. Tout le mond -notamment chez les jeunes - a bien compris "l’enjeu de société" que constitue ce "petit point de détail" qu’est le CPE / CNE.
NOUS NE MARCHERONS JAMAIS DANS VOS COMBINES DE SOUMISSION !
Aujourd’hui, ce sont les vacances scolaires. Vous croyez endormir tout le monde. Vous (les gouvernants) êtes des pervers polymorphes et psychpathes. Mais vous pêchez par présomption. Vous prenez le "piccolo populo" pour des imbéciles. Certes nous le somes toujours déjà trop (le preuve, vous existez encore). Mais u bon dirigeant est celui qui sait ne "pas abuser". Et vous , vous avez déjà trop abuser.
La suite est dans la vie, dans la rue....
2. > À la gouaille des jeunes, une seule réponse : la matraque, 8 avril 2006, 13:40
un seul mot pour qualifier ces images : je suis écoeuré par la republique française !
des jeunes qui demandent des garantis pour leurs avenir sont raflés par les cohortes de la republique, emprisonnés, jugés rapidement sans aucune regle, il y a une volonté de detruire les droits de l’homme.
deja avec les lycéens le gouvernement avait répondu par la violence, avec devaquet et le cip des étudiants avaient été assassinés par le gouvernement.
je suis écoeuré de cette république
nicolas
3. > À la gouaille des jeunes, une seule réponse : la matraque, 8 avril 2006, 15:42
Petit rapel d’un temps pas si lointain :
Puisque la provocation
celle qu’on a pas dénoncée
ce fut de nous envoyer
en réponse à nos questions
vos hommes bien lunettés
bien casqués, bien boucliés
bien grenadés, bien soldés
nous nous sommes mis à crier
A bas l’Etat policier
a bas l’Etat policier
a bas l’Etat policier
Parce que vous avez posté
dans les cafés, dans les gares
vos hommes aux allures bizarres
pour ficher, pour arrêter
les Krivine, les Joshua
au nom de je n’sais qu’elle loi
et beaucoup d’autres encore
nous avons crié plus fort
A bas l’Etat policier...
Mais ce n’était pas assez
pour venir à bout de nous
dans les facs à la rentrée
vous frappez un nouveau coup
face aux barbouzes, aux sportifs
face à ce dispositif
nous crions assis par terre
Des Beaux-Arts jusqu’à Nanterre
A bas l’Etat policier...
Vous êtes reconnaissables
vous les flics du monde entier
les mêmes imperméables
la même mentalité
mais nous sommes de Paris
de Prague et de Mexico
et de Berlin à Tokyo
des millions à vous crier
A bas l’Etat policier...
Poiché la provocazione
quella che non si è denunciata
è stata quella di inviarci
in risposta alle nostre richieste
i vostri uomini ben forniti di occhialoni
di caschi, di scudi,
di granate e ben pagati
noi ci siamo messi a gridare
Abbasso lo stato di polizia !
abbasso lo stato di polizia !
abbasso lo stato di polizia !
Poiché avete appostato
nei caffè e nelle stazioni
uomini dalle andature bizzarre
per schedare, per arrestare
i Krivine ei Joshua
in nome di non so quale legge
e molto altri ancora
noi abbiamo gridato più forte
Abbasso lo stato di polizia !...
Ma questo non bastava
per avere ragione di noi
nelle facoltà, al rientro
voi colpite con un nuovo colpo ;
di fronte alle spie e ai picchiatori
di fronte a questo apparato
noi gridiamo seduti per terra
dalle Belle Arti a Nanterre
Abbasso lo stato di polizia !...
Voi siete riconoscibili
voi poliziotti di tutto il mondo
gli stessi impermeabili
la stessa mentalità
ma noi siamo, da Parigi,
da Praga e dal Messico
da Berlino a Tokyo,
milioni e milioni a gridarvi
Abbasso lo stato di polizia !...
(lien du site http://www.chambre-claire.com/PAROLES/A-bas-l-etat-policier.htm)
Antoine T.
4. > À la gouaille des jeunes, une seule réponse : la matraque, 9 avril 2006, 15:42
j’ai 50 ans et suis mere de famille, mon fils vient de passer au tribunal, suite à la manif du 18 mars.
heureusement, il n’a eu que 70 h de TIG, par rapport à un pote qui a eu 1 mois ferme !
J’ai fait toutes les manifs, et celle du 18 , jour où Cyril Ferez a été piétiné, je suis passée devant les cars de CRS : ils cassaient la croute à coup de gros rouge ! Bon eux z’ont le droit.
je suis écoeurée par ce gouvernement : on laisse une dette énorme à nos enfants, ils ne pourraont
que survivre et encore !
tenez bon, les vieux et les moins vieux sont là aussi et ils sont fiers de leurs enfants.
à plus
annie
5. > À la gouaille des jeunes, une seule réponse : la matraque, 9 avril 2006, 15:48
Bravo pour ces photos bien révélatrices de la déliquescence de la démocratie en monarchie républicaine !
OUI, il faut montrer à quoi ressemble les forces du désordre et les "casseurs" et ce qui vous attends avec SARKOLEON...
Tzigane
6. > À la gouaille des jeunes, une seule réponse : la matraque DANS NOS CITES, C’EST TOUS LES JOURS !!, 9 avril 2006, 18:56
Les ratonnades dans les cités, c’est tous les jours, mais pas devant les photographes et caméras. Et personne n’en parle jamais !
1. > À la gouaille des jeunes, une seule réponse : la matraque DANS NOS CITES, C’EST TOUS LES JOURS !!, 11 avril 2006, 05:04
"un seul mot pour qualifier ces images : je suis écoeuré par la republique française !
des jeunes qui demandent des garantis pour leurs avenir sont raflés par les cohortes de la republique, emprisonnés, jugés rapidement sans aucune regle, il y a une volonté de detruire les droits de l’homme.
deja avec les lycéens le gouvernement avait répondu par la violence, avec devaquet et le cip des étudiants avaient été assassinés par le gouvernement.
je suis écoeuré de cette république
nicolas"
Bravo, nicolas ! Tout à fait d’accord, il faut en finir avec ce néolibéralisme déstructeurs. Que certains qualifirait à juste titre de fascism corporatiste. Les corporations sont representé par l’état, et non le peuple. Il faut que cela change, alors mobilisons nous, ne lachons pas prise trop tot, ce serait vraiment domage.
La violence policiére est dégueulase, et cette justice arbitraire n’est pas compatible avec la définition du terme république.
Cela fait trop longtemps que le peuple devient de plus en plus esclaves des banques et des corporations.
Tous en gréve, l’europe suivra, et on poura enfin commencer à régler les problèmes urgents.
Il n’y a plus de progrés car le seul but des corporations privés est de faire un bénéfice. Et le but des grandes corporations est de guarder leur monopole, et se lier avec son principal concurent s’il y’en a un réelment. Les médias sont controlé par le méme groupe qui se reunissent dans des groupes tels bilderberg ou bohemian grove ou autres. Des groupes non reconnus, jusqu’a ce que l’information les obligérent à étre connus du publique.
7. > À la gouaille des jeunes, une seule réponse : la matraque, 11 avril 2006, 12:14
Je vous rappelle que dans le référendum, on pouvait pétitionner, pas manifester...