Accueil > A propos d’un radar
Lorsqu’on entre dans Auch par la route de Tarbes, juste après l’hypermarché Carrefour, il y a un radar fixe, bien connu des Auscitains et assimilés, dont je fais partie. Nous sommes à cet endroit sur une route passante où l’on ne dépasse pratiquement jamais, dans la journée, 35 à 40 km/heure (la vitesse est limitée à 50). Le matin de bonne heure, ou tard dans la soirée, on peut assurément arriver nettement plus vite à cet endroit.
Ce radar ne sert strictement à rien du point de vue de la sécurité. En revanche, côté tiroir-caisse, il remplit parfaitement son office.
Certains djeuns auscitains munis de scooter s’amusent au petit jeu suivant : ils suivent une voiture roulant à faible vitesse, et au moment où ce véhicule arrive dans la zone où l’automobiliste est susceptible d’être "flashé", ils doublent ce dernier à grand vitesse, déclenchant par la même le radar.
C’est ce qui m’est arrivé il y a deux jours. Je me suis rendu au commissariat de police où l’on m’a assuré que "en principe", c’est le motocycliste qui serait flashé.
J’attends la suite des événements de pied ferme. Un peu inquiet, tout de même.
Dans la France sarkozyste, c’est à cela que servent les radars, ou les licenciements, ou les gardes à vue, ou les menaces sur les retraites et autres droits sociaux : à installer massivement et durablement l’inquiétude...
Messages
1. A propos d’un radar, 20 février 2010, 13:29
Le racket continue ! ! ! ! !
2. A propos d’un radar, 20 février 2010, 17:06
le racket est une chose,
ce qui est dit dans l’article
est le fond du systéme
liberalo-capitalisto-fascite :
que les ’gens’ ne puissent
jamias vivre serein.
3. A propos d’un radar, 21 février 2010, 14:15
Un papier envoyé au canard régional du coin devrait faire de l’effet. A l’approche des élections, ça peut faire bouger. Après...
4. A propos d’un radar, 21 février 2010, 15:49, par Bernard Gensane
Le Médiateur de la République, qui n’est sûrement pas progressiste, s’exprime, dans son rapport annuel, sur l’état de la société française :
La société française est "fatiguée psychiquement"
NOUVELOBS.COM | 20.02.2010 | 18:35
Jean-Paul Delevoye, le médiateur de la République, "estime à 15 millions le nombre de personnes pour lesquelles les fins de mois se jouent à 50 ou 150 euros près".
"L’angoisse du déclassement augmente", affirme le médiateur de la République
La société française est "fatiguée psychiquement" et "l’angoisse du déclassement augmente", a déclaré au Monde le médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye, qui remet son rapport annuel mardi. "Je suis inquiet car je perçois, à travers les dossiers qui me sont adressés, une société qui se fragmente, où le chacun pour soi remplace l’envie de vivre ensemble (...). Cette société est en outre en grande tension nerveuse, comme si elle était fatiguée psychiquement", dit Jean-Paul Delevoye dans un entretien au journal Le Monde daté de dimanche 21 février- lundi 22. "Les Français qui s’adressent à moi sont souvent en situation de grande fragilité sociale (...), je ne peux que constater que l’angoisse du déclassement augmente. Sont déjà confrontés à cette réalité un certain nombre de nos concitoyens, ceux qu’on ne connaît pas, que parfois on ne soupçonne pas, et qu’on peine à dénombrer, formant la ’France des invisibles’", a-t-il ajouté.
"Trop de gestion des émotions collectives"
"J’estime à 15 millions le nombre de personnes pour lesquelles les fins de mois se jouent à 50 ou 150 euros près" et l’Etat répond mal à ces problèmes "parce que sa boîte à outils est mal adaptée", a encore déclaré Jean-Paul Delevoye."Aujourd’hui, les parcours de vie s’opèrent sur des trajectoires de plus en plus fracturées : le même boulot, le même conjoint pour la vie, c’est fini. Des échecs importants peuvent se produire en cours de route. Or l’administration gère des dossiers, non des personnes dans la difficulté. L’octroi des aides se se fait avec un décalage de plusieurs mois", a-t-il déploré. Aussi le médiateur défend-il "l’idée d’une fiscalisation à la source et individuelle" car "elle seule permettrait d’adapter, en temps réel, l’octroi des aides compensatrices à la réalité de la situation des personnes".
Jean-Paul Delevoye épingle aussi les responsables politiques : "d’un côté, trop de gestion des émotions collectives, le plus souvent médiatisées, de l’autre, pas assez de construction d’une vision collective". A ce sujet, le médiateur estime que les Français "accepteront d’autant mieux la réforme des retraites qu’on aura marqué la volonté de les associer au débat". Il pense que "la question du vivre ensemble va s’imposer comme le thème central de la présidentielle de 2012".
(Nouvelobs.com avec AFP)