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A quoi servent les partis ?

Publie le lundi 18 septembre 2006 par Open-Publishing
16 commentaires

Alors que des logiques d’appareil (comment garantir le financement du parti ? comment préserver son groupe parlementaire ? comment assurer sa visibilité médiatique ?) semblent constituer l’un des freins à une candidature unitaire de la gauche anti-libérale, je pose la question en toute sincérité :

Quelle est l’utilité démocratique des partis politiques ?

Dans l’attente, avide, de réponses éclairées,

JLB

Messages

  • Le problème, c’est pas les partis, c’est le fait d’appartenir à un parti : ça dit bien ce que ça veut dire.
    Mais peut-on imaginer ne pas se faire posséder, rester maître de soi et de ses capacités de réflexion ?
    En un mot, considérer son parti comme un moyen, pas comme une fin ?
    A vrai dire, JLB, je n’appartiens à aucun parti, et c’est pas demain la veille !
    MC

  • Salut JLB,

    Partant d’une telle interrogation (lucide) tu peux t’en poser d’autres...

    A quoi servent des élections ? Pourquoi confier à d’autres le droit de définir dans quelles limites tu pourras vivre en société ? Peux-tu faire autrement ? etc.

    Bonne introspection

  • Oté JLB,

    Ti di tou sala, mé toué noré di qoué si toué té viv si in ti lil loin dé la frans perdi dann locéan ou nana oqin parti natyonal sof PS libéral ec l’IMP ? E pourtan so ti lil-là lé byen fransé. Pétet minm pli fransé qué lalzass. Mi doua crouar qué nou ban créol y intéress pas zot ban zorey ? Person y parl dé nou sof bann domoun y vé fé lapropagann pou in ti parti si lil.

    adié JLB

    Tiqoq

  • A quoi servent les partis ? Actuellement à confisquer le pouvoir de la société civile, le pouvoir culturel d’inventer, de créer, de faire des choix de société, etc...en se présentant comme l’incontournable strapontin pour accéder au pouvoir politique.

    Ce faisant, ils ne sont pas la solution, mais le problème.

    Le rôle de véritable partis politiques serait de former des citoyens à devenir des femmes et des hommes politiques à la hauteur de leur mission pour ceux qui se destinent à la sphère politique. C’est loin d’être le cas.

    Aujourd’hui, les politiques s’occupent de tout, absolument tout, même de ce que nous devons faire pousser dans nos champs et manger dans nos assiettes SAUF de ce qu’ils devraient faire : veiller à l’égalité en droit pour tous.

    Il est urgent que le pouvoir culturel s’affirme et remette les politiques au travail dans leur plate-bande....!

    SE

  • Le lundi 18 septembre 2006, JBL écrit : ".../... Quelle est l’utilité démocratique des partis politiques ?
    Dans l’attente, avide, de réponses éclairées,"

    J’aime bien ceux qui posent de telles questions en se mettant dans la position du voyeur sans apporter eux-mêmes un seul petit morceau d’argument concernant leur "question" et qui vont par la suite s’alimenter des réponses des autres pour "blabater" indéfiniment.

    Comme dirait "l’Autre", la réponse est dans la question et c’est pourquoi je n’y répondrai pas.

    Henri Ménard - Groix

    • les partis ne sont pas analysables en dehors d’une situation historique et de rapports de force.

      Il sont censés exprimer la diversité en particulier économique et sociale d’une société et de porter les conflits d’intérêts de la société civile jusqu’à une expression en terme d’intérêt général, jsqu’au consensus républicain.

      Aujourd’hui la plupart des partis jouent effectivement un rôle dans l’élaboration d’un consensus autour du capitalisme dans sa forme néo-libérale, dans ce qui revient au même dans le consensus autour de l’Union européenne, dans celui de l’ordre international justifié par l’occident contre la barbarie, ou encore "la nécessité des réformes"... C’est ce que Bourdieu appelait un champ politique, celui où les antagonismes de classe sont traduits en expressions politiques admettant un certain consensus entre antagonistes.

      Ce n’est pas une nouveauté et on peut dire que la France du XIXe siècle jusqu’en 1930 a été marquée par le compromis radical, républicain, laïque mais aussi colonial et à terme rallié aux guerres impérialistes... A la boucherie de 14-18.

      En 1920 apparaît sur les ruines de la guerre impérialiste une contestation radicale de l’ordre existant, et l’idée d’un parti révolutionnaire qui rompt avec ce consensus.

      La question qui est posée aujourd’hui est donc celle de la non adéquation entre le champ politique et même politico-médiatique et ce que vivent les populations, les jeunes, les couches populaires, d’où "la dépolitisation", l’absentéisme...

      Existe-t-il un parti révolutionnaire ? Celui capable de porter les aspirations à un changement de société ? Celui capable de bouleverser le consensus par un positionnement qui oblige les autres à répondre à ses questions, à ses analyses ?

      Dire que les partis ont trahi, qu’ils sont corrompus, dépassés, occupés à des positions de survie, a toujours été l’analyse de l’extrême-droite qui s’est illustrée par un ati-parlementarisme, une personnalisation des enjeux...

      Comment aujourd’hui fonctionnent comités, partis communistes (PCF et LCR), associations, syndicats ? A quoi contribuent y compris les querelles qui se développent sur ce site ?

      Danielle Bleitrach

    • Un parti est une association de personnes structurée (cotisations pour imprimer tracs etc...) pour défendre des idées..

      Tout ce que tu appelles réseau machin bidule assoc etc...c’est la meme chose a part qu’un parti se présente aux élections..

      Après si la société civile quyel mot qui ne veut rien dire au passage, car il n’existe évidemment pas de société civile homgène dans ses revendications sociales, si les citoyens divers et variés investissaient beaucoup plus largement les artis politiques, peut etre que ces derniers la représenteraient mieux...

      Tout ça c’est le serpent qui se mord la queue....Vive les partis politiques ! et Vive la Démocratie !

      IlRosso

    • Entièrement d’accord avec l’analyse de Danielle
      Jeanmarc

    • d’accord avec toi Danielle (pardon ! avec vous Mme Bleitrach...)
      Où est le Parti capable de creer un mouvement pour aller vers une autre societe, à creer et imaginer, et non pas en copiant l’ancien et dejà vu ?.
      pour celà les enseignements à tirer seraient me semblent il d’ecouter et faire fructifier les idees neuves-utopiques-reccurentes du PEUPLE dans toutes ses composantes, qui ont toujours existees mais que les "necessites" d’appareils, de personnes, et de circonstances (sic) etc...etc....ont toujours occultées.

      quant à l’affirmation que la priorité de la survie/la durée des organisations politiques est un discours de droite, desolée c’est bien DANS le Parti (dit) revolutionnaire que j’en ai vu, et appris la pratique et le discours justificatif.

      ce qui veut dire que ce Parti est bien ancre dans notre societe, et très formateur pour en comprendre tous les aspects.....

      de compromis en compromissions, .....
      d’opportunité en opportunisme.....

      POUR un nouveau parti revolutionnaire !!!!!!de notre temps......même si ca me semble bien problematique AUJOURD’hui ?????

      marie ceza

  • BONNE QUESTION !!!

    Ben, à pas s’asseoir dessus, sinon çà fait mal !
    Non, j’déconne.
    D’après la constitution, çà sert à permettre l’expression des citoyens, dans une république...

    D’après les dictateurs, çà sert à rien, et à ce moment là il faut dénoncer "le régime des partis" !
    Faites votre choix dans le grand supermarché de l’histoire !

    NOSE DE CHAMPAGNE

    • j’ajouterai que les révolutionnaire, ceux qui veulent transformer l’ordre des choses existant ont toujours affirmé la nécessité d’un parti, parce que non seulement il organisait les individus isolés, amplifiait leurs efforts, mais surtout il produisait une analyse, une conception du monde différente, il était donc un facteur d’unité et de lutte indispensable...

      Pas seulement la participation à un consensus républicain ou autre, mais les moyens de transformer, de changer la société... Il n’y a pas un révolutionnaire qui ne se soit interrogé sur cette question...

      Danielle Bleitrach

    • Un parti révolutionnaire ne peut être qu’un outil au service des populations(pas trouvé d’autre mot).En conséquence il ne peut être en aucun cas à son propre service.
      Il est la pour comme un labo d’idées,d’actions décidées en communs,de stratégies.Il doit organiser le débat en son sein et en dehors de façon démocratique,être à l’écoute de ce qui change de ce qui se dit,pouvoir en faire l’analyse collective,mettre en débat ses propositions(et donc pouvoir en changer si il y a mieux).
      Il doit y avoir un aller et retour permanent avec tous ceux qui veulent changer les choses.
      Plus façile à dire qu’a faire,mais on doit tendre vers l’idéal en sachant que l’on ne l’atteindra jamais.
      Jean Claude des landes

    • un parti révolutionnaire n’est pas un club... Il doit être en prise directe avec le peuple, mais son rôle n’est pas simplement de connaître mais de transformer en développant dans la réalité ce qui va dans le sens de la révolution, de la justice, de la paix... C’est-à-dire qu’il doit aller a contrario de ce qui est ...

      Toute chose bien oubliée dans cet espèce de braim storming sur "les candidats"...

      Le premier devoir d’un révolutionnaire, disait le Che Guevara, c’est de faire la Révolution !!!

      DB

    • ALORS...

      ... Tu l’as faite, j’espère !

      NOSE

    • il m’a manqué justement l’essentiel, un parti révolutionnaire camarade !!! Mais ça m’a donné un sacré respect pour ceux qui au moins essayent de la faire...

      on peut toujourrs devenir un lotophage, cette île (ça semble être Djerba) où Ulysse dans son périple retrouva ses compagnons en train de manger du lotus, la fleur de l’oubli...

      Danielle