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AHMADINEJAD CONTRE LES CONSERVATEURS

Publie le lundi 27 juillet 2009 par Open-Publishing
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Article publié le 27/07/2009 Dernière mise à jour le 27/07/2009 à 10:11 TU

La crise se poursuit en Iran entre le président Mahmoud Ahmadinejad et le camp conservateur après le limogeage, dimanche 26 juillet, du ministre du Renseignement et la démission du ministre de la Culture. Ces décisions interviennent alors que Mahmoud Ahmadinejad doit prêter serment devant le Parlement le 5 août.

Le bras de fer entre le président Ahmadinejad et le camp conservateur se poursuit. En effet, après l’annonce du limogeage du ministre du Renseignement, le ministre de la Culture a annoncé sa démission.

Mais il a ajouté que le président pouvait utiliser son nom parmi les membres du cabinet dans les huit jours qui restent du mandat de l’actuel gouvernement, pour éviter d’être obligé de retourner devant le Parlement pour obtenir un nouveau vote de confiance.

En effet, selon la Constitution iranienne, le président doit demander au Parlement un nouveau vote de confiance si la moitié des membres du cabinet change. Or, selon le gouvernement, avec le limogeage du ministre du Renseignement, dix ministres sur un total de vingt-et-un ont changé. Il n’y a donc pas besoin d’un nouveau vote de confiance.

Mais ces changements sont le signe de tensions grandissantes au sein du camp conservateur, ce qui ne va pas faciliter la tâche du président qui doit présenter début août son nouveau gouvernement au Parlement.

Les députés conservateurs ont en effet affirmé qu’ils examineront avec plus de précisions les candidats présentés par le président Ahmadinejad pour former son prochain gouvernement.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

http://www.rfi.fr/actufr/articles/115/article_83091.asp

Messages

  • Mohammad Hossein Safar Harandi, opposé au vice-président, avait déposé sa démission. Le ministre des Renseignements a quant à lui été limogé à la suite d’un affrontement verbal lors d’une réunion.

    Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a rejeté la démission du ministre de la Culture, Mohammad Hossein Safar Harandi, a indiqué un responsable de la presse du bureau présidentiel cité lundi 27 juillet par l’agence Isna.
    "Cette démission n’a pas été acceptée par le président", a déclaré Mohammad Jafar Mohammadzadeh.
    Il a ajouté que "seul le ministre des Renseignements avait été limogé" et que par conséquent "le gouvernement n’avait pas besoin d’un nouveau vote de confiance" par le Parlement.
    D’après le gouvernement, avec le limogeage de Gholamhossein Mohseni Ejeie, dix ministres sur un total de 21 ont changé depuis 2005.
    Or, selon la Constitution, le président doit demander un nouveau vote de confiance du Parlement pour l’ensemble de son gouvernement si plus de la moitié des membres du cabinet changent.

    Investiture le 5 août

    Le président Ahmadinejad, réélu le 12 juin dernier pour un nouveau mandat de quatre ans, doit être officiellement investi le 5 août prochain.
    Il devra ensuite présenter son nouveau cabinet aux députés afin d’obtenir un vote de confiance.

    Le ministre des Renseignements, Mohseni Ejeie "a été démis de ses fonctions à la suite d’un affrontement verbal lors d’une réunion du cabinet mercredi à propos de la nomination d’Esfandiar Rahim Mashaie en tant que premier vice-président". L’agence a précisé qu’un ministre par intérim avait été nommé.
    En soirée, l’agence Fars a publié des extraits de la lettre de démission envoyée dimanche au président par Saffar Harandi, le ministre de la Culture. "En raison malheureusement des annonces récentes (de son limogeage par les médias) qui montrent la faiblesse de ce gouvernement que je respecte, je ne me considère plus comme ministre", écrit-il.

    Entorse à la rhétorique du régime

    Saffar Harandi, ancien rédacteur en chef du quotidien ultraconservateur Kahyan, avait également critiqué la nomination du vice-président, un proche de Mahmoud Ahmadinejad. Sa nomination, annoncée le 17 juillet, a provoqué un tollé au sein des conservateurs et des religieux. Ils ne lui pardonnaient pas une entorse à la rhétorique du régime, quand il avait affirmé en juillet 2008 que l’Iran était "l’ami du peuple américain et du peuple israélien". Esfandiar Rahim Mashaie a finalement renoncé à son poste samedi, présentant sa démission.
    Mais le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad est toujours critiqué pour ne pas avoir obéi rapidement au Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, qui avait ordonné l’annulation de la nomination.
    Ce limogeage intervient alors que le président doit prêter serment devant le Parlement le 5 août, selon le député Hamid Reza Haji Babaie, membre de la présidence du Parlement. La présentation du gouvernement et son approbation par les députés doivent intervenir peu après.

    Cérémonie d’hommage

    La polémique concernant la nomination d’Esfandiar Rahim Mashaie a relégué au second plan le mouvement de protestation contre la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. Dimanche, les dirigeants de l’opposition, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, ont demandé au pouvoir l’autorisation d’organiser jeudi à Téhéran une cérémonie sans discours en hommage aux personnes tuées au cours des manifestations.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/special_iran/20090727.OBS5525/ahmadinejad_refuse_la_demission_du_ministre_de_la_cultu.html