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AIG va être liquidé "de manière ordonnée", annonce le Trésor

Publie le mercredi 18 mars 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

Le secrétaire au Trésor a dit que le géant de l’assurance américain devrait rembourser l’intégralité des primes qui ont été versées à ses dirigeants en dépit de ses pertes colossales.

Le secrétaire au Trésor américain, Timothy Geithner, a déclaré mardi 17 mars que l’assureur AIG, au coeur d’une vaste polémique sur les primes versées à ses dirigeants en dépit de ses pertes colossales, allait être liquidé "de manière ordonnée".

Avec l’actuel PDG Edward Liddy, auquel Timothy Geithner a donné son soutien, "nous allons travailler sur des mesures pour liquider AIG de manière ordonnée et pour protéger le contribuable américain", a assuré le ministre.

Dans une lettre adressée à la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, Thimothy Geithner a même dit rechercher "tous les moyens responsables pour accélérer cette liquidation ordonnée".

AIG a subi l’an dernier la perte la plus élevée jamais subie par une société américaine (99,3 milliards de dollars) et a dû faire l’objet de quatre plans successifs d’aide de l’Etat qui portent l’addition potentielle pour les finances publiques à 180 milliards de dollars.

Capital détenu à 79,9% à l’Etat

Timothy Geithner, dont la missive a été rendue publique par ses services, a précisé qu’AIG devra rembourser l’intégralité des primes controversées, d’un montant de 165 millions de dollars. Et les fonds supplémentaires que doit lui verser l’Etat seront réduits d’autant, a-t-il ajouté.

Le ministre a précisé avoir demandé à Edward Liddy de supprimer "les centaines de millions de dollars" de primes encore dues par le groupe cette année.

Le patron d’AIG, dont le capital est détenu à 79,9% par l’Etat depuis sa quasi-faillite de l’automne, s’est engagé à appliquer en la matière les lignes directrices fixées par le gouvernement pour les entreprises bénéficiant de fonds publics.

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Messages

  • des voleurs

    • Oui ce sont des voleurs, et depuis bien longtemps. Voici un extrait du livre de Raoul-Marc Jennar et Laurence Kalafatides : L’AGCS, quand les Etats abdiquent face aux multinationales.

      " La chute de Monsieur Greenberg"

      Ancien Président de la réserve Fédérale de New-York, Maurice Greenberg, surnommé Hank, rejoint en 1960, American International Group - AIG - dont il prend la présidence en 1967.

      Homme d’influence, il est nommé président du Council Foreign of Relation - CFR - en 1979. Il appartiendra également à la Commission Trilatérale, au Groupe de Bilderberg, sera nommé directeur de l’Atlantic Council of the United States. Pressenti par Ronald Reagan pour devenir n°2 de la CIA, il déclinera l’offre considérant que son statut de PDG de la compagnie AIG lui donne plus de pouvoir.
      Depuis 1979 Hank Greenberg est un généreux donateur du parti républicain, il figure même sur la liste du Bush Pionneer présidential campaign, groupe de personnalités s’étant engagées à lever au minimum 100 000 $ pour le candidat G.W.Bush, lors des élections présidentielles de 2000 et 2004.

      Cette proximité avec le parti républicain ne l’empêche pourtant pas d’être très en cour avec les Présidents démocrates. Pour obtenir un accord sur les services au GATT, accord dont il a besoin pour faire prospérer ses affaires, Greenberg sera nommé par Jimmy Carter au poste de président du “ Comité consultatif de la Présidence pour les politiques commerciales et les négociations” en 1977 et reconduit en 1980 par R.Reagan. Il y siégera de nouveau entre 1985 et 1987 puis entre 1994 et 1999 grâce à Bill Clinton.

      En 2003, AIG est le premier groupe d’assurance américain et n°4 mondial, présent dans 130 pays. Le chiffre d’affaire de la société est passé de 0,8 milliard de $ en 1973 à près de 100 milliards de $ en 2004 pour un bénéfice de 11 milliards de $ . Monsieur Greenberg n’est pas seulement PDG de la compagnie, il en est également le principal actionnaire individuel, si bien que chaque fois que l’action augmente d’un $, sa fortune personnelle croît de 65 millions de $.

      Tandis que Maurice Greenberg agissait à la Maison-Blanche pour faire aboutir l’AGCS, la direction d’AIG “manipulait ses livres de comptes dans l’intention de tromper les autorités de régulation et les investisseurs.” La plainte lancée le 26 mai 2005 par le Ministre de la justice de l’Etat de New-York, attribue ces conduites frauduleuses directement à Mr Greenberg. Le montant des malversations s’élève à 2,7 milliards de $.

      Une partie de ces fraudes se sont réalisées dans le cadre d’une relation triangulaire entre AIG , Marsh & McLennan ( MMC ), premier courtier en assurances mondial, et ACE Limited, groupe d’assurance et de réassurance de dimension mondiale installé dans le paradis fiscal des Bermudes.

      Le PDG de MMC, Jeffrey Greenberg, fils aîné de Maurice, fut poursuivi pour encaissement de commissions occultes et organisation d’enchères truquées et contraint de démissionner en octobre 2004. Le PDG d’ ACE Limited, Evan Greenberg, fils cadet de Maurice, également impliqué dans les malversations est pour l’instant encore en poste.

      Afin de “solder les accusations de fraude comptable” le Conseil d’Administration d’AIG a obligé Maurice Greenberg à démissionner en avril 2005 et accepté de verser une amende record de 1,6 milliard de $.

  • vu les fortunes qu’ils ont détournés avant la faillite, ils doivent bien se marrer de voir le contribuable se vexer pour 165 millions