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ALORS ? VOTE UTILE ou INUTILE...

Publie le mardi 3 octobre 2006 par Open-Publishing
13 commentaires

Bonjour.

J’ai lu ce texte de Satya dont je vous donne copie ci-dessous.

Malgré des convictions parfaitement ancrées, je ne sais pas ce que je ferai en mai si par malheur, je me trouve dans la situation de devoir voter "utile". L’angoisse me rongera de devoir choisir un moindre mal entre deux maux.

Moindre mal signifiera alors pour moi : - pas tout tout de suite de ce néolibéralisme capitaliste....

Cela voudrait il dire que je pourrais m’accomoder de son arrivée canalisée et retardée, un peu comme la grenouille qui nage encore dans la casserole d’eau tiède qui est sur le feu, ce feu vif qui fait monter rapidement la température de l’eau ?....

J’espère que j’aurai encore la possibilité de sauter hors de la casserole, en mai...

Pour Satya, l’eau de la casserole est déjà chaude comme le suggère son témoignage...vivement que nous trouvions une voie pour aboutir dans nos projets communs...

Calixte EUROPE

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Texte de Satya ce mardi 3 octobre sur une liste de discussion publique en réponse à une affirmation du bien fondé du vote "utile".

"je suis convainque que tu rêves en croyant que tu pourras discuter, le néolibéralisme tu l’aurais tout autant et la répression qui va avec aussi.
et c’est justement parce que j’ai les mains déjà dans la merde que j’ose vouloir quelque chose de propre !
là j’ai encore un controle des assédics (j’ai déjà eu droit à une radiation abusive et il a fallu que je me batte pour garder un logement et mes droits) et je risque (selon les consignes et l’humeur de la personne en face de moi) de ne plus avoir les moyens basiques de subsistance, la guerre que l’on fait aux pauvres et aux chômeurs je la vis.
alors avoue que c’est malgré tout intéressant que les gens qui justement comme moi sont devenus des précaires sont ceux et celles qui vivent dans la merde et qui rejettent de plus en plus catégoriquement les "merdes" politiciennes.

le ps a largement contribué à installer le néolibéralisme, l’état pénal et la précarisation des personnes pour une meilleur exploitation et de plus gros bénéfices pour les patrons.
lors de mon dernier emploi, j’ai subi de plein fouet les "aides" de l’état socialiste libéral pour mon employeur qui percevait une prime pour les bas salaires, rien de tel pour faire en sorte que les "négociations" d’augmentation des salaires capotent en effet.

la réalité de 10 millions de françaisEs est la précarité, les mensonges colportés envers nous sont énormes et pas une voix s’élève pour démontrer que ce sont des mensonges et que le véritable problème n’est ni social, ni caractériel, ni fataliste mais bien économique et politique !!
moi je suis dans la merde alors tu m’autoriseras une volonté ferme de rejet de sarkolène : il s’agit d’assumer ce que l’on pense et ce que l’on dit et c’est ce que je fais.
je crèverais peut être à la rue, mais au moins je pourrais encore me regarder dans une flaque d’eau !!

c’est tout de même fort et intéressant de voir que ceux qui clament le plus haut leur refus du néolibéralisme et disent qu’ils/elles "emmerdent" le vote utile soient les plus démunis de notre société.

peut être bien que c’est pour cela aussi qu’attac doit cesser d’exister, mine de rien si les "cons du café du commerce" étaient plus malins que les intellos de classe le pensent, zut alors, il faudrait pour de vrai créer "un autre monde", mais c’est angoissant d’imaginer une seconde ce que la populasse tellement rabaissée, humiliée, dénigrée puisse faire de la compréhension de leur situation !

cela fait tellement longtemps que les élites gouvernent sans l’accord des populations mais soit disant en leur nom, ils n’ont plus aucune conscience de ce que cela peut faire d’être avec une foule qui ne soit pas lessivée du cerveau !!

quel manque de courage vraiment, et surtout quel manque d’intégrité !!
le courage est là et viendra justement de ceux qui ont le plus peur et qui ont beaucoup perdu, la peur a ses revers et tous les politiciens néolibéraux qui jouent avec risquent fort d’avoir des surprises.
le courage né de la peur et c’est une de ses facettes.
les crs ils seront dans la rue avec sarkolène c’est sûr, d’ailleurs c’est bien sous les socialistes que bové a été envoyé en prison !!

pas si facile n’est ce pas ?

satya"

Messages

  • Voilà déjà 25 ans qu’à chaque scrutin national (je ne remonte pas plus loin, ça suffit comme ça) on nous culpabilise pour nous imposer, au non du réalisme, de s’opposer au mal absolu : la droite en votant pour le moindre mal : la social démocratie, en l’occurrence le PS
    Voilà 25 ans que nous somment trahis, que sitôt arrivé au pouvoir cette gauche réformiste nous fait avaler les mesures anti-sociales de la droite, exigées par le patronat, aidé en cela par les organisations syndicales au non de l’éternelle argument « laissons leur le temps de travailler »

    Nous sommes dans la même situation aujourd’hui ; ce n’est quand même pas par hasard que tous les grands médiats à la solde des multinationales donnent autant de place à Ségoléne Royale, candidate de la gauche ‘ raisonnable ’, qu’à Nicolas Sarkozy candidat de la droite’ dure ‘

    C’est qu’en réalité le grand patronat ne craint rien d’une gauche réformiste et que leur seule crainte c’est de voir se réaliser l’unité anti-capitaliste qui seule peut s’opposer à leur volonté’ de toujours plus de pouvoir et toujours plus de profit.

    Respectons l’engagement que nous sommes si nombreux à avoir pris (y compris de nombreux camarades communistes) dans l’enthousiasme de la campagne du non : NOUS NE VOTERONS JAMAIS PLUS NI AU PREMIER NI AU SEGOND TOUR POUR UN CANDIDAT DU PS.

    C’est ce que le ferai personnellement suivant en cela mon expérience et ma conscience politique Raymond LCR

    • Raymond, attention, on pourrait croire en lisant ton choix personnel que la LCR a décidé d’appeler à l’abstension au 2ème tour, ce qui n’est pas le cas (et est d’ailleurs exclu).

      La LCR a dit qu’elle précisera ses consignes pour le 2ème tour après le premier tour, en fonction du contexte (qui sera en lice, avec quels rapports de force, avec quel programme quelles propositions...).

      OC

  • Danger : la peur est mauvaise conseillère !!!
    Le PS continue à se laisser imposer comme seule et unique sujet politique et médiatique le thème de l’insécurité. Le véritable constat d’échec de 2002, avant même la multiplication des candidatures, c’est quand faisant bouffer du matin jusqu’au soir de l’insécurité à des millions de personnes, on a fini par se faire peur et à perdre tout espoir. Or quand les gens ont peur, électoralement, ils n’hésitent pas entre la droite et la gauche, mais entre la droite et l’extrême droite. Donc, si ce n’est pas la gauche du NON qui invite de force les questions sociales en 2007, personne ne le fera à sa place, sûrement pas la droite ! Cette peur risque de faire voter "utile" PS dès le premier tour ! ou carrement à droite et extrème droite sans compter l’abstention !
    On va tous reconstruire la vraie gauche au coude à coude en s’inspirant du NON et autour du candidat unitaire !!!!!!!!!!!!

  • La réflexion initiale et les remarques suivantes sont celles de personnes qui ont déjà perdu le premier tour.
    Nous n’en sommes pas là. Mais il faudrait déjà que la gauche, la vraie, ait dans ses rangs, y compris à de hauts niveaux, des personnes qui jouent la gagne, tout simplement. La gagne contre la droite, la gagne contre le social-libéralisme.
    C’est arrivé le 29 mai 2005.
    C’est donc possible.
    A titre personnel, je pense que Marie-George Buffet est la candidate la plus consciente de cela.

    Quoi qu’il en soit...
    Pas de vote utile au deuxième tour, mais un vote vital au premier tour - c’est l’essence même du témoignage de la vie de merde et du positionnement désespéré cité dans le texte.

    Vote vital, ça veut dire, un nom et un seul - bon c’est râpé, y’aura au moins déjà Arlette - à même de porter cette aspiration à un vrai changement.
    Un vote vital suffisamment fort pour être efficace : un nom présent au second tour.
    Et capable de l’emporter parce que je pense qu’en face ce ne sera pas la copie mais l’original.
    Et du coup ce sera vraiment aussi - et surtout -, au deuxième tour, un vote vital.

    Jean-Michel (PCF)

    • Très rapidement à OC : j’ai bien pris la précaution de préciser « à titre personnel » ceci n’engage la Ligue en aucune façon mais je suis tout à fait d’accord, sur le plan de l’organisation, de ne donner de consigne de vote qu’après l’analyse du premier tour et des perspectives du deuxième.

      A Jean Michel

      Je suis avec toi optimiste et, comme toi, je veux que nous soyons au deuxième tour, il reste encore six moi pour trouver nos marques et nous mettrent d’accord, avant tout sur un projet de société (volontairement je ne parle pas de programme, cela sera facile quand nous sauront ensemble ou nous voulons aller)

      Ma position sur le deuxième tour c’est que pour gagner il faut absolument retrouver la confiance de tous ceux qui n’en peuvent plus d’être exploités, humiliés par l’arrogance et la cupidité de la société capitaliste, et qui ont assurés la victoire du non au référendum.

      Cette confiance ne peut se gagner que dans la clarté, toute ambiguïté dans les rapports avec le PS ne peut provoquer que l’abstention chez les plus politisés ou le vote utile PS au premier tour pour les moins informés.

      Notre combat est juste, il faut donc le mener ouvertement, sans aucun complexe, nous pouvons gagner. J’ai une confiance absolue dans la sagesse populaire et sa capacité de choisir en dernier recours ce qu’il veut pour son avenir, nous avons pour cela l’exemple du 29 mai et de tout les grands moments de notre histoire.

      Fraternellement et à bientôt dans les luttes et dans la campagne unitaire Raymond LCR

    • ttt..ttt..ttt, Jean-Michel, tu as lu un peu vite : )) mais comme nous sommes d’accord sur ce qui compte pas de pb. Comme contre le TCE, nous arriverons à faire notre chemin.
      Cordialement.
      C.E.

    • "Je crèverai(s) peut être à la rue, mais au moins je pourrai(s) encore me regarder dans une flaque d’eau !! Pour tenir de tels propos, il faut appartenir à une secte. A méditer.

    • oh lalalala, ben dis donc, alors comme ça les chômeurs ont créé une secte maintenant !!
      et bien dis donc, ça pour une nouvelle c’est une nouvelle
      coluche avait bien raison va : "salauds d’pauvres" !!!!!!!!!

      MDR

    • "coluche avait bien raison va : "salauds d’pauvres" !!!!!!!!!" Si les pauvres ont pour seule ambition de crever dans une flaque d’eau pour pouvoir s’y regarder une dernière fois, ils sont vraiment pauvres...à mourir. Et ce n’est pas une découverte. On sait à droite que plus la pauvreté se répand, plus le peuple subit sans mot dire. Et on sait aussi que, pour y arriver, une extrème gauche bien sectaire est un précieux allié. Bon travail.

    • Courageux anonyme

      Se servir de ce pauvre Coluche pour sortir de telles âneries, c’est pitoyable. Non seulement, tu n’a rien compris à l’humour tellement subtil de Coluche, mais en plus cela te permet de lancer une petite vacherie débile à l’extrême gauche, en répétant bêtement ce que tu lis çà et là.

      C’est bien triste Raymond LCR

    • "ce que tu lis çà et là." C’est "au premier et au second tour, pas un vote pour le PS". Ce fut, entre 1920 (congrès de Tours) et 1934 (union anti fasciste), la tactique dite "classe contre classe" du Parti Communiste. Cela assura à la droite la victoire à chaque élection. La semaine de 40 heures, les 15 jours de congés payés, le droit syndical, toutes ces mesures qui changèrent la vie des prolétaires, ne furent possible que lorsque cette tactique fut abandonnée et remplacée par l’union avec le PS et les radicaux. Ces conquêtes sociales furent parachevés après la seconde guerre mondiale, en 1946, avec le concours du PC, à l’époque très puissant (26 % des voix) et du PS. Puis la guerre froide sépara une fois de plus la gauche. L’alignement inconditionnel du PC sur Staline, puis sur l’URSS, joua un rôle majeur dans l’isolement du PC. Depuis la guerre froide a cessé faute de combattant. C’est la guerre économique, l’ultra libéralisme qui est d’actualité. Comme face au fascisme, on ne gagnera qu’unis. Revenir au concept dépassé "Classe contre classe" est une impasse désespérante. Et comment compter sur les voix du PS si notre candidat est au second tour ? Car on ne peut exiger du PS ce qu’on lui refuse à priori. Attendons de voir ce que propose réellement le PS avant de se résigner par sectarisme à une glorieuse défaite.

    • Sauf que le PS actuel n’a rien à voir avec celui d’avant-guerre, mais beaucoup plus à ce qu’était à l’époque les radicaux.

      Et ça c’est très important à mon sens. Le PS français n’est plus, n’est pas, un parti social-démocrate mais ressemble + à ce qu’est le Parti Démocrate américain. C’est un parti d’élus.

      Les comparaisons avec les défuntes sections de l’Internationale Ouvrière du passé me semblent abusives . Ce qui ne change rien au fait qu’on puisse débattre sur le fait de battre la droite quand le problème se posera et donc étudier la possibilité de voter pour le PS à un second tour.

      Mais nous sommes très loin de celà, et encore plus loin de passer des alliances avec le PS sans poussée populaire (c’est surtout cet aspect qui est nocif) et sur une politique libérale (ce qui est).

      Rien n’est plus urgent que de conserver les liens visant à construire une alternative de gauche au PS réelle et dépassant largement les questiosn electoralistes. Il faut pour celà délimiter pour se poser d’autres questions. Ne pas délimiter clairement (avec le PS) ça aide pas.

      Copas

  • La question du vote utile a déjà été abordée avec succès en 2002, alors je n’ai évidemment aucune envie de remettre cela en 2007.
    S’il est vrai qu’une candidature unitaire qui permettrait de sortir du jeu politicien et d’avancer dans notre ambition d’un autre monde m’agrée, je butes et mon enthousiasme défaille au postulat du vote pour le PS au 2ème tour. D’ailleurs y sera-t-il ? Nous avons bien vu que le scrutin réserve des surprises.
    Je trouve donc malvenu d’avoir inscrit cette "résolution" dans l’appel au vote unitaire (si ce n’est à vouloir rallier les militants PS déçus de leur appareil) car remonte alors un relent de défaite annoncée qui démobilise. C’est comme aller manifester et voir au final les syndicats récupérer la mobilisation et saboter l’élan du peuple (Cf CPE).
    Sans étiquette de Toulouse