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ANPE !! « La Fête de l’Entreprise, c’est la fête ... »

Publie le samedi 16 octobre 2004 par Open-Publishing
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Sur le site de l’ANPE !!!!!!

http://www.anpe.fr/actualites/interview/est_fete_3122.html

Sophie de Menthon, présidente d’Ethic et fondatrice de la Fête de l’Entreprise.
le 04/10/2004

Le mouvement Ethic, présidé par Sophie de Menthon, a lancé la première Fête de l’Entreprise le jeudi 23 octobre 2003, dans le but de réconcilier les Français avec leurs entreprises. Cette année, la Fête aura lieu le jeudi 21 octobre, toujours sous le slogan « J’aime ma boîte ».

Comment est née l’idée de la Fête de l’Entreprise ?
En tant que chef d’entreprise, je comprenais assez mal tout ce que je lisais sur l’hostilité des salariés à l’égard de leur entreprise... J’avais la sensation, peut-être présomptueuse, d’être plutôt aimée par mes salariés. Quand ils arrivent au boulot le matin, ils sont contents. J’ai voulu faire valider cette impression par un sondage. L’enquête réalisée par le CSA pour Ethic a révélé que 89 % des salariés français ont une bonne opinion de leur entreprise ! J’ai ensuite choisi le slogan « J’aime ma boîte », car lorsqu’on parle de l’entreprise, on pense à l’entité économique, spoliatrice et abstraite... Mais quand les gens parlent de leur « boîte », ils pensent à un cocon familial, à un tissu relationnel fort. Ce langage familier montre l’appropriation par les salariés d’un univers de travail qu’ils aiment bien. J’ai donc voulu lancer cette opération sur un thème affectif.

Quelles formes peut prendre cet événement ?
Cela ne doit pas être un événement professionnel. C’est avant tout un jour de contact, un peu comme « Immeubles en fête » pour les voisins. Plein de boîtes lancent par exemple un concours de la plus belle photo de vacances, avec un tirage qui aura lieu le 21 octobre. Cela peut aussi être le jour des talents des salariés : on peut exposer leurs peintures, leurs œuvres diverses... C’est la fête de tous les individus qui constituent une entreprise.

Quels sont les objectifs de cette Fête ?
Premièrement, resserer le lien social. Deuxièmement, réconcilier les niveaux trans-hiérarchiques. C’est le jour où le patron peut offrir un pot, se balader dans les couloirs à la rencontre des salariés... Souvent, les patrons ont peur de leurs salariés, ils ont peur de ne pas être aimés !

Comment y participer ?
Si un salarié a envie de participer, il peut envoyer un mail au patron ou au DRH, et à ses collègues, en disant : « le 3e jeudi du mois d’octobre, la France fête ses entreprises. Et nous, qu’est-ce qu’on fait ? ». Les salariés ne doivent pas hésiter à donner leurs suggestions. Les entreprises peuvent aussi acheter dans le catalogue Metro, qui est partenaire, des post-it, des tee-shirts, des kits pour faire la fête, des petits drapeaux « J’aime ma boîte »... Si toutes les entreprises pavoisaient ce jour-là, ce serait très sympa ! C’est un peu comme la Saint-Valentin : chaque couple la fête comme il le veut. Là, chaque entreprise doit fêter ça comme elle le souhaite.

L’ANPE participe-t-elle à cette opération ?
Oui, et je lui tire un grand coup de chapeau. Quand j’ai appelé pour parler de mon idée, la première fois, on m’a dit : « Mais vous êtes folle, comment osez vous dire « J’aime ma boîte » à des gens qui n’ont pas de boulot ! » Finalement, j’ai eu une femme remarquable à la DRH de l’ANPE, qui a compris tout de suite qu’on pouvait impliquer les demandeurs d’emploi. Ils ont souvent beaucoup aimé l’entreprise qu’ils ont quittée, et ils ont du mal à aimer la prochaine. Il existe un lien affectif très fort entre les demandeurs d’emploi et les entreprises, car ils ont besoin d’elles. L’ANPE a donc été partenaire dès la première fête de l’entreprise, l’année dernière. Cela a notamment permis au Medef Ile-de-France de se rendre compte que l’ANPE n’était pas hostile aux entreprises, et ainsi de faire appel à elle pour recruter.

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