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APPEL / URGENCE DANS PLUSIEURS ECOLES ET COLLEGES NANTAIS

Publie le samedi 24 septembre 2005 par Open-Publishing

Une fois de plus, la réunion hebdomadaire du Collectif Enfants Etrangers a été édifiante hier au soir quant à la *dégradation quotidienne des conditions de vie de plusieurs familles d’origine étrangère* dont un ou plusieurs enfants fréquentent des établissements nantais ou de la périphérie.

En bref, la réunion s’est ouverte sur la prise de parole d’une mère d’élèves scolarisés à l’école du Chêne d’Aron qui, bouleversée, venait d’appendre la nouvelle de la tentative de suicide d’une mère algérienne dont elle voulait justement nous alerter sur la situation. Aujourd’hui, la maman en question est encore en observation au CHU et elle devrait ressortir dans les prochains jours... pour gagner la rue avec ses trois enfants dont l’aînée est scolarisée en 6ème au Collège Guist’hau, le cadet en CE2 au Chêne d’Aron et la petite dernière à la maternelle du Plessis Gautron, dans l’école d’Emmanuelle.

Ajoutez à cela qu’une famille kurde avec 3 enfants, après plusieurs semaines passées dans des abris de fortune gagnés in-extrémis à la tombée de la nuit, est aujourd’hui régulièrement à la rue pour y dormir. L’un des enfants scolarisé en 3ème VP au Lycée professionnel Audubon à Couéron était présent hier au soir. Il n’avait pas encore osé évoqué sa situation auprès de ses camarades et depuis plusieurs jours avait dû renoncer à se rendre normalement en cours. Le plus jeune de ses frères n’est pas encore scolarisé puisqu’il se déplace encore en poussette.

La situation reste tout aussi critique du côté de la famille angolaise de l’école Sully qui épuise elle aussi les dernières nuits d’hôtel offertes par la solidarité des parents d’élèves de la même école. Demain, à nouveau, pour Véra (4 ans) et son petit frère Philippe (2 ans) la sortie de l’école signifiera ’retour à la rue’, une rue déjà fréquentée de parc en parc plus d’un mois durant.

A l’école Léon Blum, c’est la même chose pour la famille du petit Nikita (élève de CE1 d’origine ukrainienne) ...

A l’école René-Guy Cadou de Saint-Herblain une petite fille d’origine algérienne scolarisée en CM1 avec deux frères en 6ème et 4ème au Collège Gutenberg de Nantes vivent le même drame au quotidien.

C’est pourquoi, dès ce soir et jusqu’à lundi soir nous avons décidé de nous relayer dans les différents établissements scolaires pour attirer l’attention des familles et des enseignants qui côtoient ces enfants et leurs parents au quotidien sur ces situations indignes de notre ville, de notre département, d’une région qui s’apprête à définir des politiques de solidarité dans le cadre d’un très prochain grand rendez-vous citoyen, ... et de notre pays tout entier.

C’est pourquoi, plus que jamais, nous sommes déterminés à étendre à toutes les écoles concernées une mobilisation déjà vécue ici ou là au hasard des situations de détresse rencontrées depusi un an et demi au fil des semaines.

A cette fin, sur le modèle du tract ci-dessous nous allons lancer dans toutes les écoles concernées les appels à la solidarité qui s’imposent.

Faites-circuler largement ce message et manifestez-vous nombreux auprès de ces écoles, de la presse, de la Préfecture, des collectivités locales pour faire savoir qu’il est temps de mettre un terme à ces situations intolérables que notre société se refuse d’accorder à des bêtes !!!!

REAGISSEZ PARTOUT OU VOUS LE POUVEZ ET REJOINGNEZ-NOUS POUR PESER SUR LES POUVOIRS PUBLICS AFIN QUE LES COLLECTIVITES LOCALES S’ENGAGENT POUR QUE CONCRETEMENT DANS CETTE VILLE ET DANS CE DEPARTEMENT AUCUNE FAMILLE N’AIT PLUS A CONNAITRE DE TELLES SITUATIONS.

La mobilisation en faveur du jeune Guy, lycéen de la région parisienne, arraché à une expulsion certaine prouve que ces causes ne sont pas perdues d’avance.

Frédéric CHERKI
Membre du Collectif Enfants Etrangers Citoyens Solidaires affilié au Réseau Education Sans Frontières - Nantes

*Elèves à la rue, élèves en danger*

*Réagissons !!!*

* *

A Nantes et dans le département, une dizaine de familles sans papiers déboutées de leur demande de droit d’asile sont actuellement renvoyées de leurs hébergements et se retrouvent les unes après les autres sans toit.

Des enfants, des personnes malades, âgées, se retrouvent ainsi à la rue, sans logement, dans la plus grande humiliation, la plus totale désespérance. Pour les plus jeunes et les plus âgés d’entre eux, ils sont en danger de mort.

Ils ne sont ni des délinquants ni des fauteurs de troubles, juste des femmes, des hommes et des enfants qui ont fui la guerre, la misère avec l’espoir que la France leur offrirait des conditions de vie dignes d’êtres humains.

A ce jour, *deux élèves des écoles Léon Blum & Molière (une petite fille de maternelle et un garçon de CE1)* sont depuis plusieurs semaines contraints de chercher chaque soir avec leur famille un abri de fortune, et doivent se résigner à dormir à la rue.* **On ne peut l’accepter !!!***

Nous invitons le plus grand nombre d’élèves, d’enseignants, de parents d’élèves, bref de citoyens à refuser cette situation et à mettre en œuvre sans tarder une mobilisation de soutien en faveur de ces élèves et de leurs familles.

* *

*Pour tout contact :*

*Collectif « Enfants Etrangers, Citoyens Solidaires » *

Manufacture des Tabacs - Maison des associations ; 10, bd de Stalingrad 44000 Nantes

06 72 47 04 33 - collectifenfantsétrangers@yahoo.fr