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ARDOISE, UN LOGICIEL POLICIER QUI SEME LE DOUTE
Publie le mardi 15 avril 2008 par Open-Publishing1 commentaire
Posted by libertesinternets under Amendement Bloche, André et Dorine Gorz, Ardoise, Base élèves, Biométrie, FBI, Fascisme d’aujourd’hui, GUARDIAN, Libertés publiques, Manipulation de l’opinion, Observatoire de l’empire, Politique et Propagande, Privacy, Surveillance, TALON, Vie privée
[Metro - 14-04-2008]
« Ardoise » est mis en cause dans l’établissement des profils des citoyens A l’origine, il s’agit d’un nouveau logiciel de renseignement policiers, prévu pour remplacer un logiciel « bureautique vieillot » utilisé par les enquêteurs.
Baptisé Ardoise, pour « Application de recueil de la documentation opérationnelle et d’informations statistiques sur les enquêtes » ; ce logiciel permettrait de rentrer des renseignements personnels sur toute personne ayant un contact avec la police ou la gendarmerie dans une procédure, qu’elle soit entendue comme victime, témoin ou auteur. Une nouvelle qui a « outrée » le Collectif contre l’Homophobie (CCH), qui à saisi hier la Halde et la Cnil afin de s’opposer à sa mise en œuvre par le ministère de l’intérieur. « Etat de la personne »
En clair, un policier qui entend une victime, un suspect ou un témoin pourrait préciser dans la rubrique « état de la personne » ; les informations suivantes : homosexuel, transsexuel, handicapé, sans domicile fixe, personne se livrant à la prostitution, personne atteinte de troubles psychologiques, permanent syndical, fréquente assidument la mosquée… (NdL&I : ils n’ont pas osé ajouter une rubrique “juif” mais c’est tout comme)
Pour Hussein Bourgi, président du CCH joint hier, « l’inquiétude est énorme. Nous assistons à une rupture philosophique de l’approche pénale des infractions en France. On glisse vers une société à l’américaine ou chaque citoyen à sa fiche, avec ses orientations sexuelles surlignées. De plus, ce logiciel peu donner lieu à des dérives de sinistre mémoires ».
Beauvau tient bon Alors que l’affaire provoque l’effervescence au sein de plusieurs syndicats de police, le ministère de l’intérieur se veut compréhensif sur l’émotion suscitée par ce logiciel, mais rassurant quant à son utilisation.
Pour Gérard Maubé, adjoint au chef de service centrale de documentation criminelle « à partir du moment ou l’infraction à un lien avec le statut de la personne, il y a un intérêt policier à renseigner, car derrière on améliore les élucidations de l’enquête. On ne pourra questionner la victime uniquement quand l’infraction a un lien avec son statut, dans le cas contraire, ce sera une faute professionnelle ».
« Nous sommes scandalisés par ce logiciel, dont l’utilisation –en l’état- va à l’encontre des valeurs républicaines » estime David Barbas, porte-parole du Syndicat national des officiers de Police.
Messages
1. ARDOISE, UN LOGICIEL POLICIER QUI SEME LE DOUTE, 16 avril 2008, 00:58
Les données psychiatriques sont recherchées par ARDOISE.
A la suite d’un viol, une femme a souvent besoin d’aide psychologique ou psychiatrique. Elle sera donc fichée comme ayant des troubles psychologiques. CQFD.
Travailleur en psychaitrie, ces articles m’ont éclairé. Un progrès avait été fait dans l’accueil des femmes victimes et les travailleurs sociaux en étaient venus jusqu’à leur conseiller de porter plainte.
Machine arrière, toute ! Hospitalisations à la suite de persécutions policières. Mal-être épouvantable du fait d’avoir été traité en coupable (comme il y a 70 ans) et harcelés par la police ("convocations" multiples - dépositions répétées et "confrontées" d’un ton accusateur, prélèvements ADN sans consentement, etc...) Tentatives d’obtenir des "renseignements" sur la personne victime auprès des travailloeurs sociaux ! La totale ! Viol social et collectif cette fois !
Les contacts des victimes avec la police sont plus traumatisants encore que l’agression elle-même.
Ce doit être dans les cas où les policiers "se forment" sans doute, à l’usage du logiciel ARDOISE, afin d’en remplir soigneusement toutes les petites cases ...pour ne pas être virés et/ou remplacés par une milice privée...