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ASSEMBLEE GENERALE DES PROFESSIONNELS DU CINEMA ET DE L’AUDIOVISUEL le 29 avril à 19h...

Publie le jeudi 22 avril 2004 par Open-Publishing

le 29 avril à 19h
(bourse du Travail, salle Eugène Hénaff , rue Charlot)
Et à une journée d¹action de mobilisation :

RASSEMBLEMENT
devant le Centre National du Cinéma
le mardi 4 mai à 14h
(12 rue de Lübeck 16ème, métro Iéna).

Les chiffres tombent ces jours-ci qui confirment ce que nous vivons toutes
et tous, à la recherche désespérément de travail : la création de programmes
audiovisuels a baissé de 12,5% en 2003 (chiffres CNC, tous genres confondus)
, le nombre de semaines de tournage en France en long-métrage a chuté de 88
semaines, les délocalisations se multiplient dans le téléfilm, la production
de documentaires de création souffre d¹un financement de plus en plus
éparpillé et d¹un recul de sa diffusion, le service public de l¹audiovisuel
se réduit à peau de chagrin et le bénévolat forcé s¹est généralisé dans le
court-métrageŠ
Dans les industries techniques, des centaines de salariés sont menacés de
licenciement ( GTC en dépôt de bilan) tandis que s¹opèrent des
concentrations frisant le monopole (autour des financiers Vincent Bolloré,
Taraq Ben AmmarŠ).
Š/
Les techniciens et les ouvriers sont soumis à une telle pression que le
chantage à l¹embauche et aux salaires repart de plus belle. De même la
³ dé-salarisation ² des réalisateurs s¹amplifie, les droits d¹auteur servant
à remplacer les salaires dus, tandis que le formatage des programmes réduit
leurs possibilités de création, en fiction comme en documentaire. La part
exorbitante des budgets de fiction télévisuelle réservée aux "vedettes", du
fait de la dictature de l’audimat imposée par les diffuseurs et les
annonceurs, induit une attaque sur les salaires de tous, en premier lieu sur
les autres artistes. Par ailleurs la masse salariale des artistes
interprètes dans la production cinématographique n’a cessé de baisser.

En l¹absence de toute politique européenne de soutien à la création et de
politique sociale, l¹Europe ne sert qu¹à mettre en concurrence les salariés
de tous les pays, avec comme but et conséquence la disparition des
conventions collectives et celle de milliers d¹emplois qualifiés dans la
création cinématographique et audiovisuelle, et donc un nivellement par le
bas de la diversité culturelle.
A l¹approche du Festival de Cannes, nous continuons à nous battre plus que
jamais pour retrouver un système d¹assurance chômage digne de ce nom et nous
exigeons aussi des mesures fortes et immédiates :
€ pour localiser l¹emploi là où les aides sont accordées,
€ pour améliorer les financements directs et indirects de la création de
fiction (Cinéma ou TV) et documentaire,
€ pour faire respecter la législation sociale, appliquer et améliorer les
conventions collectives dans le Cinéma comme dans l¹Audiovisuel.

TOUS ENSEMBLE LUTTONS
POUR NOTRE DROIT AU TRAVAIL :
NOUS VOULONS ET NOUS POUVONS VIVRE
DE NOS METIERS

Toutes les organisations professionnelles sont invitées le 29 avril et le 4
mai. Diffusons largement cet appel autour de nous, près de nos collègues et
sur tous nos lieux de travail !
Paris, le 16 avril 2004