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ATTAC : A propos du procès intenté à Thomas Coutrot
Publie le dimanche 27 août 2006 par Open-Publishingde Michel Husson
Avertissement
La page "anomalie ou fraude ?" a été conçue pour mettre à disposition les principales contributions consacrées à l’analyse statistique des élections au CA d’Attac. Même si la distinction n’est pas forcément facile à établir, je voulais éviter toute interférence avec une analyse plus politique de la trajectoire suivie par l’association. C’est pourquoi je n’avais pas mis en ligne le texte de Thomas, qui lui a valu son procès en diffamation.
Puisque la synthèse de René Passet a été rendue publique, je tiens à exprimer ma solidarité avec Thomas en mettant son texte en ligne, ainsi que la déclaration de Bernard Cassen et Jacques Nikonoff expliquant leur démarche.
La phrase qu’ils jugent diffamatoire est la suivante : "Qu’il l’ait organisé directement, qu’il l’ait incité ou qu’il l’ait seulement laissé faire, le noyau directionnel croyait manifestement (sans doute à juste titre) tout perdre en perdant l’élection du 17 juin".
1) Comment l’impensable est devenu possible
Thomas Coutrot, 1er Juillet 2006
De nombreuses voix - dont celle, respectée de tous, de René Passet - appellent à une refondation d’Attac qui passerait d’abord par une réconciliation ou une mise à l’écart simultanée des principales figures de l’actuelle direction, quel que soit le camp auquel elles appartiennent. Dans la crise que traverse Attac, les responsabilités seraient largement partagées entre les deux « camps », et il s’agirait de revenir à la raison pour repartir du bon pied.
La vision de deux « clans » en lutte pour le pouvoir pouvait en toute bonne foi être partagée par de nombreux militants avant l’AG du 17 juin, tant le décryptage des divergences au sommet de l’association était souvent difficile. Mais le choc du 17 juin, une fois passée l’inévitable phase d’incrédulité, oblige à s’interroger sur la validité de cette perception. La crise que vit Attac, peut-être mortelle, est certes le résultat d’une incapacité collective à mener des débats politiques de fond, mais les responsabilités n’en sont pas équitablement partagées. Cette idée des « responsabilités partagées » pourrait inciter à passer rapidement l’éponge et à nous diriger sans plus de formalités vers de nouvelles élections. Au contraire,
l’esprit de responsabilité et l’exigence éthique la plus élémentaire nous obligent à tirer les bilans sans
faux-fuyants. Attac ne surmontera pas cette crise sans s’imposer une épreuve de vérité pour comprendre
ce qui a pu rendre possible l’impensable.
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