Accueil > ATTAQUE SANS PRECEDENT CONTRE LE DROIT DE GREVE A LA POSTE !

ATTAQUE SANS PRECEDENT CONTRE LE DROIT DE GREVE A LA POSTE !

Publie le lundi 23 juillet 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

Ou quand la direction n’hésite pas à employer la violence pour arriver à ses fins !

La Poste a décidé de s’attaquer frontalement aux grèves des centres de tri. Préavis du syndicat SUD refusés pour des motifs bidons, pressions et menaces disciplinaires contre les collègues des CTC... Face au malaise social des agents de nuit, tant dans les CTC que les nouveaux centres industriels « PIC », la boîte a décidé d’utiliser la force, de manière brutale et radicale. C’est sa seule réponse face à des mouvements de grève populaires présents à La Poste depuis 10 mois.

Le 18 juillet, La Poste a lancé une initiative nationale, reléguée par chaque DOTC, pour contrer les préavis de grève légitimes et parfaitement réguliers, de la fédération SUD-PTT comme du syndicat SUD des services postaux parisiens (qui couvrent avec des revendications locales les nuits de Paris 14 CTC, Louvre CTC, Louvre CDIS et Gonesse PIC). L’enjeu est évident, au lieu de répondre aux attentes des grévistes des nuits (heures de nuit sous-payées, régimes de travail de plus en plus contraignants comme les 5 nuits d’affilée par semaine), La Poste tente de briser un mouvement de grève par la force.

C’est une première à La Poste, et dans la droite ligne de la politique déjà mise à l’oeuvre à Bordeaux CTC. Le dialogue social tant mis en vitrine par la direction, montre ici un visage nettement moins humain... La direction a déclaré la guerre à une grève historique des centres de tri, au syndicat SUD qui soutient seul nationalement les revendications des agents des nuits, et à l’ensemble du personnel.

A Gonesse PIC, jeudi 19 juillet en soirée, alors que deux représentants syndicaux SUD venaient distribuer des tracts, conformément au droit syndical à La Poste, un service d’ordre de cadres, sûrement grassement payés, ainsi que plusieurs vigiles privés, se sont interposés face à nos deux militants.

Ces nervis ont empêché nos militants d’effectuer leur distribution de tracts, ce qui est une entrave caractérisée et illégale au droit syndical, et les ont agressé physiquement !

Une plainte contre X a été déposée, un recours juridique au TGI va être déposé par le syndicat SUD.

Comme SUD l’a répété, nous considérons nos préavis de grève parfaitement réguliers, si la boîte estime le contraire, qu’elle aille devant les tribunaux !

Ce n’est pas à un patron de se prononcer sur la satisfaction ou non des revendications du peronnel, ni sur la régularité d’un préavis, ça c’est le boulot d’un juge des référés.

La fédération SUD-PTT a écrit aux organisations syndicales non signataires de l’accord relatif au travail en nuit, à savoir la CGT, FO, la CFDT et la CFTC, et leur a proposé une démarche commune.

DANS UNE PERIODE DE PERTE DES ACQUIS SOCIAUX, DE REMISE EN CAUSE DU DROIT DE GREVE, SUD EN APPELLE A LA RESISTANCE. SUD MAINTIENT SES PREAVIS DE GREVE.

NOS DIRIGEANTS NOUS DECLARENT LA GUERRE : ILS LA PERDRONT !

http://www.sudposte75.fr

Messages

  • Le gouvernement entend profiter de l’été pour faire avaliser par le Parlement plusieurs projets de loi, face auxquels une réaction unitaire du mouvement social nous parait indispensable.Il en est ainsi de celui qui est présenté comme portant sur « un service minimum », dans les transports maintenant, dans l’éducation dans un second temps , dans d’autres secteurs sans doute peu après. Ce sont, en fait, de graves remises en cause du droit de grève.

    Le carcan que le gouvernement veut instaurer autour des grèves a clairement pour but de réduire fortement le droit de grève, d’affaiblir la capacité d’action collective des salariés. Il s’inscrit dans une logique ultralibérale, réactionnaire, de lutte sociale contre les salarié-e-s.

    Toutes les organisations syndicales ont exprimé leur désaccord : les fédérations professionnelles directement concernées mais aussi les structures interprofessionnelles parce que c’est bien une attaque contre tous les travailleurs/ses.

    Les associations d’usagers des transports indiquent clairement que cette loi ne répond nullement à leurs soucis, liés aux difficultés rencontrées quotidiennement dans les transports.

    Les associations qui agissent sur le terrain des libertés publiques ont aussi réagi à ce retour en arrière en matière de droits collectifs et individuels.

    Les collectifs qui luttent pour la défense des services publics, l’accès aux services publics pour tous, dénoncent la démagogie d’un projet de loi qui vise à museler les salarié-e-s, pour mieux faire passer ensuite la casse des services publics.

    Toutes ces prises de position convergent, et c’est important. Notre résistance gagne en efficacité, en s’exprimant unitairement, en se traduisant par des propositions d’actions communes.

    L’union syndicale Solidaires et la fédération SUD-PTT appellent à des rassemblements devant les préfectures, partout en France, le 31 juillet, date à laquelle la CGT appelle aussi à une journée de mobilisation et avant le début de l’examen de ce projet de loi à l’Assemblée Nationale.

    A Paris, le rassemblement se tiendra à 14 heures 30, devant l’Assemblée Nationale.

    Il s’agit, par cette première étape, de marquer notre refus de cette loi antidémocratique. Notre volonté commune est de renforcer le front unitaire pour mettre en échec les prétentions du gouvernement et du MEDEF qui veulent bâillonner les travailleurs/ses. Le droit de grève est un des moyens utilisés par les salarié-e-s pour défendre les acquis collectifs, en conquérir de nouveaux. Sans la grève, il n’y aurait pas eu les congés payés, la protection sociale, les droits syndicaux dans l’entreprise, etc. En s’attaquant au secteur public (SNCF, RATP, Education, ...), le gouvernement veut affaiblir les secteurs où il craint le plus de résistance, pour pouvoir s’en prendre ensuite à tous les salarié-e-s, du public et du privé : régime de retraite, franchise médicale, ... les projets antisociaux se cachent derrière cette loi antigrève !

    http://www.sudptt.fr/article.php3?id_article=97674


    P. Bardet