Accueil > AUNEUIL (60) L’usine SCA Packaging remballe en 2011
AUNEUIL (60) L’usine SCA Packaging remballe en 2011
Publie le vendredi 15 octobre 2010 par Open-Publishingde FANNY DOLLÉ
Faute de rendement suffisant, l’usine d’emballage de cartons, SCA Packaging, fermera ses portes d’ici mai 2011. Les trente-neuf ouvriers ont décidé de se mobiliser pour sauvegarder leurs emplois.
Les jours se suivent et se ressemblent dans l’Oise. La crise n’en finit plus de faire des victimes. C’est au tour de la direction de l’usine SCA Packaging, basée depuis 1968 dans la zone industrielle d’Auneuil, située au sud-ouest de Beauvais, d’annoncer la fermeture de son usine d’emballage de carton en mai 2011. Les 39 salariés sont tombés de haut en apprenant la nouvelle le 12 octobre, lors d’un comité d’entreprise.
Depuis 2006, le chiffre d’affaires de l’usine est en déclin. « On a connu une baisse de 13 % en trois ans. On pensait que les départs en retraite de nos collègues, non remplacés, allaient pouvoir suffire à remonter la pente », lâche Gabriel Quinzano, représentant syndical à la CFDT.
Ce fabricant de présentoirs en carton a beau compté parmi ses principaux clients, le géant du cosmétique L’Oréal, les déficits continuent de se creuser selon la direction suédoise. « Nos activités se concentrent sur deux axes : le marché de la publicité, fortement touché par la crise et un marché de proximité. Dans l’Oise, le tissu industriel a été fortement impacté », explique Thomas Labalette, directeur général France.
Sur les quatre usines françaises, c’est donc celle d’Auneuil qui a été sacrifiée, au grand désarroi des salariés : « On ne comprend pas, le groupe brasse des millions d’euros. Ils ont construit une nouvelle usine à 45 millions d’euros à Nantes, il y a deux ans », indique Christian Thierry, délégué CGT.
Proposition de reclassement sur les autres sites
Les représentants syndicaux ont nommé un expert pour examiner les comptes de l’entreprise. Les négociations débuteront le 3 novembre prochain. En attendant, la direction s’est engagée à reclasser en partie ses salariés sur les autres activités et les usines du groupe, à Toury (Eure-et-Loir), en Anjou et dans le Jura. « On est également en contact avec les entreprises à proximité d’Auneuil comme Saint-Gobain, Lafarge ou Evoluapharm », poursuit Thomas Labalette, le directeur général France.
Les salariés, dont certains étaient présents lors de la création de l’usine, ne sont pas prêts à tous les sacrifices. Sur les 39 salariés, 21 sont âgés de plus de cinquante ans : « On a fondé notre famille ici. On ne se voit pas déménager à l’autre bout de la France », souligne James Magisson, qui comptabilise vingt-six ans dans la boîte. L’arrêt de la production est prévu pour la fin de l’année.