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Absolution gendarmesque pour la délinquance UMP

Publie le mercredi 10 mars 2010 par Open-Publishing
6 commentaires

C’est ce même Xavier Bertrand qui, le soir même dans son meeting commun avec la ministre de la justice promettait solenellement de traquer la délinquance, en installant, entre autres, la vidéosurveillance dans tous les lycées et les gares de la région... Alors, tolérance zéro ?


Pas de PV pour Xavier Bertrand, le patron de l’UMP dont la voiture a été prise en chasse par la gendarmerie locale !

Entre Pornic et Nantes, jeudi soir, la voiture de Xavier Bertrand a été contrôlée en excès de vitesse par la gendarmerie. Il rentrait d’un meeting.

La gendarmerie de Pornic (Loire-Atlantique) n’a pas trace de l’infraction. Normal, puisqu’aucun procès verbal n’a été dressé. Pourtant, dans la nuit de jeudi à vendredi, la voiture qui ramenait à nantes Xavier Bertrand, secrétaire général de l’UMP, a bien été contrôlée en excès de vitesse, à la sortie de Pornic.

Xavier Bertrand quittait un meeting auquel il avait participé avec Michèle Alliot-Marie, ministre de la Justice, pour soutenir Christophe Béchu, tête de liste de la droite aux éléctions régionales des Pays de Loire. D’après le Journal du Dimanche, la voiture a été prise en chasse par la gendarmerie et stoppée au bord de la route départementale.

Selon le JDD, "le véhicule a été flashé à plus 140 km/h". Version minimisée par la gendarmerie de Pornic. Reste qu’à cet endroit, la vitesse est limitée à 90 km/h. Malgré l’excès, le chauffeur de Xavier Bertrand n’a pas été verbalisé.

Toujours d’après la journaliste parisienne du JDD, "l’officier de sécurité (le chauffeur) a glissé quelques mots à l’oreille du gendarme". "Absurde, rétorque la gendarmerie de Pornic. Le militaire n’a subi aucune pression pour laisser repartir la voiture. Car, de son initiative, un gendarme peut estimer que l’infraction ne mérite pas de dresser un PV".

Cependant, sous le couvert de l’anonymat, un gendarme nantais estime : "Même si on vait verbalisé, le PV aurait sauté !"

Ouest-France - Pays de Loire - mardi 9 mars 2010 - Christophe Jaunet


UMP : "Dans la joie et la bonne humeur !"

Xavier Bertrand accélère pour rattraper une campagne qui se dérobe, minée par les dissenssions et les pronostics de défaite.

Un gyrophare fend la nuit de Loire-Atlantique, des gendarmes pourchassent un chauffard en puissance. Ils doublent le contrevenant, lui font signe avec force moulinets de la main, le forcent à s’arrêter. Son compte est bon. Un véhicule flashé à plus de 140 km/h sur la nationale entre Pornic et Nantes, ça sent déjà le carnet à souches, le quota de points à retirer ! Mais le gendarme va déchanter. L’officier de sécurité de Xavier Bertrand lui glisse quelques mots à l’oreille. Et l’homme de la maréchaussée laisse repartir le convoi du chef de l’UMP en se grattant la tête. (...)

http://www.lejdd.fr/Politique/Elections-regionales-2010/Actualite/UMP-Dans-la-joie-et-la-bonne-humeur!-177259/


Xavier Bertrand : « Nous aurions dû être sanctionnés »

Le patron de l’UMP a été flashé à 140 km/h au lieu de 90, entre Pornic et Nantes. Le chauffeur avait pu repartir sans PV.

Jeudi dernier, la voiture dans laquelle se trouvait le patron de l’UMP a été arrêtée par des gendarmes à la sortie de Pornic, après un meeting de soutien à Christophe Béchu dans le cadre des régionales. Le véhicule circulait à plus de 140 km/h sur une portion de route limitée à 90 (lire l’article du JDD). Le chauffeur a finalement pu repartir sans être verbalisé. Xavier Bertrand a tenu ce matin à nous raconter les circonstances de ce contrôle et à réagir.

«  Nous rentrions vers 2 heures du matin du meeting de Pornic à Nantes après un dîner avec les élus et Philippe Boënnec, explique le secrétaire général de l’UMP. Notre train était vers 5 h 30 à Nantes. Nous n’avions donc aucune contrainte horaire, aucune raison de rouler à cette vitesse. C’était un militant bénévole qui conduisait, même s’il ne s’agit pas ici de lui jeter la pierre. On n’était même pas pressé. On pouvait arriver dix minutes plus tard à notre hôtel à Nantes, ça ne posait pas de problème. Il a roulé trop vite. La question que je pose est  : la vitesse a-t-elle été constatée par un radar ou s’agit-il d’une patrouille qui a repéré un véhicule roulant trop vite et qui l’a prise en chasse  ? » Réponse : oui, la vitesse a bien été relevée à l’aide d’un système à visée Eurolaser. (...)

http://www.presseocean.fr/actu/actu_detail_-Xavier-Bertrand-Nous-aurions-du-etre-sanctionnes_11425-1290503_actu.Htm

Messages

  • Par contre à Bordeaux les flics mettent un PV à un automobiliste qui se grattait la moustache ( Sud-ouest d’aujourd’hui ).
    Sous Sarko tout est possible !...

    Le charentais révolté.

  • Verbalisé pour s’être gratté l’oreille

    Le papillon est posé à côté du téléphone mobile, sur la commode de sa maison, à Cestas, près de Bordeaux. François Egea, 53 ans, ne les quitte pour ainsi dire plus des yeux. « Usage d’un téléphone tenu en main par le conducteur d’un véhicule en circulation », indique la contravention.

    Vingt-deux euros d’amende et deux points en moins. L’homme bisque : « Le jour où j’ai été verbalisé, je n’avais pas de portable sur moi, c’est de l’abus de pouvoir ! »

    La version donnée par l’automobiliste diffère quelque peu du texte réglementaire de la contravention. Vendredi dernier, vers 15 h 30, François part faire des courses. Il emprunte la rocade extérieure de Bordeaux. « Je passe tous les jours à cet endroit, je sais que les policiers y sont souvent. »

    Une affaire « de principe »

    L’homme, qui a l’habitude de porter un appareil auditif, ne l’a pas sur lui, et, machinalement, se gratte l’oreille pendant de longues minutes. « J’avais le coude sur le rebord de la vitre et la main sur l’oreille gauche. J’ai vu des policiers à moto, mais comme je n’imaginais pas qu’ils allaient m’arrêter, je n’ai pas changé d’attitude. »

    Mais le CRS à moto ne l’entend pas de cette oreille. « Courtois » mais « ferme », selon François. « Vous étiez en train de téléphoner, je vous ai vu avec un portable noir », lui dit le CRS. Mais, selon François, la seule chose noire qui dépassait de sa main alors qu’il conduisait, c’était... sa moustache ! « Il a confondu ! Pendant qu’il me verbalisait, un autre agent regardait dans la voiture à travers la vitre. Il n’a rien trouvé, et pour cause, il était resté chez moi, mon portable ! »

    Désormais, François déclare en faire une affaire « de principe » et demeure résolu à contester la contravention, comme la loi l’y autorise. Cet ancien coursier et chauffeur de personnalités dit d’ailleurs avoir préservé tous ses points jusqu’à vendredi dernier. « Je ne sais pas trop comment faire. C’est parole contre parole. Qui va croire une histoire comme ça ? » Depuis vendredi, François s’est refusé à manipuler son téléphone... « au cas où on voudrait l’expertiser ! » Hier soir, le service communication de la CRS ayant effectué le contrôle n’était pas joignable.

    Auteur : Y. S.-S.

    http://www.sudouest.com/accueil/actualite/france/article/890901/mil/5802663.html

  • Les hommes naissent libres et égaux,c’est après que cela se gâte.......momo11

  • On imagine avec joie comment les sourires qui devaient régner à bord le l’Estafette bleue (et hop, une belle prise pour la politique du chiffre) ont dû se changer en grimaces quand ils ont réalisé la nature explosive de ladite prise !

    Le plus beau dans l’article c’est ça :

    "Absurde, rétorque la gendarmerie de Pornic. Le militaire n’a subi aucune pression pour laisser repartir la voiture. Car, de son initiative, un gendarme peut estimer que l’infraction ne mérite pas de dresser un PV".

    Pas besoin d’être diplômé en gendarmologie pour comprendre que l’« initiative » du préposé a consisté à penser aux effets délétères d’une telle contravention sur sa carrière (ou à défaut, lui a été soufflée dans le cornet par l’officier de sécurité de Son Eminence) ! Il a dû se souvenir de ce qui a dû arriver au commissaire de police qui avait osé vouloir verbaliser le fils de Villepin ! Article de Libé :

    //La version policière varie quelque peu. Arthur de Villepin faisait bien la fête avec des potes. Ils ont invectivé (ou le sont par) d’autres jeunes qui passent en scooter. On se jauge, on se charrie, on se provoque. Et pif, paf, poum ! Débarque la maréchaussée. Prenant les devants, Arthur tend son portable au brigadier. Au bout du fil, le Premier ministre. Comme par miracle, tout s’arrange... Mais le pandore se fend d’un « rapport d’intervention ». Une heure et demie plus tard, la place Beauvau est avertie. Le lendemain, selon le Canard enchaîné daté d’aujourd’hui, « des émissaires » viennent récupérer la prose du brigadier//.

    ….

    Ce commissaire, sauf s’il a été soutenu par ses collègues, a peut-être poursuivi sa carrière sur un carrefour, avec un beau sifflet à roulette ?

    Pour en revenir à l’affaire. Faisons un peu de SF. Xavier Bertrand, devant le scandale, décide de prendre à son compte l’amende et le retrait de points (votre serviteur en perd régulièrement pour se faire chopper à 96 au lieu de 90 sur le périph de Nantes).

    Pourquoi riez-vous ?

    (l faudrait savoir ce que les Pornicais, qui comme tous les citoyens lambda doivent se faire choper aux burnes pour un portable en action, une ceinture pas mise, une plaque pas lisible ou une ampoule défaillante, pensent de cette soudaine mansuétude. J’imagine assez les regards goguenards quand les pandores viendront faire leurs courses en ville.

    Ce qui serait marrant (mais dangereux, certes), c’est qu’ils organisent une manif qui consisterait à passer en masse à 140 devant la poêle à frire. Histoire de voir si les galonnés prendraient la même « initiative ».)

    http://tinyurl.com/67j7vy

  • A Montivilliers (76), PV pour alcoolémie et immobilisation du véhicule, avec prise de carte grise.
    Le lendemain (dimanche), direction la gendarmerie pour récupérer le carton mais le gendarme de service doit partir en mission, de plus la carte n’est pas là, alors celui-ci donne son accord verbal pour reprendre la voiture.

    Résultat : nouveau PV lors de la récupération de la carte grise pour avoir repris ma voiture. La parole d’un gendarme, j’en connais maintenant la valeur.

  • Bien entendu qu’il y aurait du y avoir sanction ! si l’infraction était constituée.
    Il y a deux poids deux mesures. "Suivant que vous soyez puissants ou misérables".
    Le gendarme qui a intercepté le véhicule a t’il rendu compte à sa hiérarchie ?
    Quelle a été la réponse de celle ci et les instructions données ?
    La loi, la règlementation du code de la route est t’elle la même pour tous ?
    Il faut agir contre "la délinquance routière", "répression, répression"..et tatata ! tatata ! tatata !
    Répression pour les uns (citoyens) notamment pour des infractions bégnines (car plus de discernement), tolérance pour les autres.