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Acharnement de l’université contre Naïma militante de l’AGEN.
Publie le dimanche 28 octobre 2007 par Open-Publishing
Naïma, militante de l’AGEN, est poursuivie par la direction de l’Université de Nanterre
Le lundi 22 octobre 2007, Naïma, étudiante et syndicaliste de l’AGEN, a reçu une convocation pour une audience au tribunal de grande instance de Nanterre. Naïma est accusée d’avoir « frauduleusement altéré la vérité dans un écrit », en l’espèce un certificat de scolarité.
Elle risque jusqu’à 3 ans de prison ferme et 45000 euros d’amende (Art 441-1 du Code Pénal). Son procès aura lieu le 30 novembre 2007 à 13h30.
Cette convocation fait suite à une plainte déposée par la direction de l’Université de Nanterre qui a déjà prononcé, via le conseil de discipline, l’exclusion de Naïma de l’université pour deux ans fermes depuis le 11 janvier 2007.
Nous affirmons que l’accusation mentionnée est un mensonge grossier monté de toutes pièces par les autorités universitaires (infos sur le site www.agen-nanterre.net ). Il s’agit du cas typique d’une répression antisyndicale. N’arrivant pas à la faire taire, ils choisissent les coups tordus et la brutalité institutionnelle.
Ce mensonge est en définitive destiné à criminaliser une militante et à briser sa volonté en lui faisant subir une double peine (exclusion de fac et condamnation pénale). D’ailleurs, l’immense décalage qui existe entre l’ampleur de la sanction et la vacuité de l’accusation saute aux yeux. Dans la même veine, la descente d’une escouade de police et d’huissiers, lundi 22 octobre, à son domicile, relève de l’intimidation pure et simple.
En second lieu, l’acharnement répressif vise l’AGEN et le syndicalisme de combat. Depuis des années les directions de fac, sous couvert d’autonomie, tentent d’exclure les expression de lutte conséquentes comme le prouvent la multiplication des sanctions disciplinaires et le renforcement du flicage sur les campus (voir par exemple les cas de Samy à Lyon II ou de Yacine à Montpellier, eux aussi condamnés pour leur engagement syndical et politique). L’enjeu du procès consiste, pour le pouvoir, à obtenir une jurisprudence pour pacifier les campus selon la devise « en frapper un(e) pour en terroriser cent ».
Plusieurs centaines d’étudants, lors des dernières AG, dans les facs de Nanterre et de Toulouse, ont déjà placé la réintégration de Naïma et l’arrêt des poursuites comme une des revendications de leurs plates-formes. Nous appelons tous ceux qui refusent la répression et l’injustice à prendre position.
Face à la répression, la solidarité est une arme !
Pour tout contact : agenparis10@hotmail.com
Nos documents sur notre blog : http://agen-nanterre.over-blog.com/
Le 25 octobre 2007