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Aidons nos amis Chiliens à dénoncer le scandale du Saumon

Publie le vendredi 12 mars 2010 par Open-Publishing
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Pas un jour sans que la presse chilienne ne parle du saumon. Grève, pollution, fugue, moratoire, manifestation, maladie isa, licenciement, exportation, multinationale, subvention, concentration, Norvège. Le saumon, ce poisson originaire de l’hémisphère Nord fait la « une » de l’actualité alors qu’il ne représente rien dans la culture marine si riche du Chili. Il y aurait beaucoup à dire sur les espèces autochtones tant les productions halieutiques sont abondantes et variées sur cette côte du Pacifique baignée par le courant bienfaiteur de Humbolt.

Une culture marine originale…

Qui a séjourné au Chili, mangé dans les petites gargotes sur les marchés et longé les côtes de caleta en caleta (de port en port), mesurera la richesse de cette mer et son importance pour la subsistance des milliers de pêcheurs et des dizaines de communautés littorales. Il comprendra aussi leur attachement à cette culture marine si bien traduite par le conteur et nouvelliste, Francisco Coloane, fils de chasseur de baleines, et lui-même pêcheur.

Les côtes chiliennes qui se déroulent sur une longueur de plus de 5000 km, recèlent une grande variété de produits de la mer très originaux qui démarquent la cuisine chilienne des autres :

Curanto à Puerto Montt et à Chiloe (association de coquillages et viandes avec des pommes de terre cuit à l’étouffée dans un trou),

Ceviche de almejas à Antofagasta (préparation à base de « grosse palourde »),

Centolla à Punta Arenas (grosse araignée pêchée dans les fjords australs),

Merluza frita à la Caleta Portales -Valparaiso (merlu frit dégusté directement dans le restaurant des pêcheurs artisanaux en haut de la plage),

Caldillo de congrio à San Antonio (Pablo Neruda avait dédié un poème à ce plat traditionnel à base de congre),

Erizo et piure à Chiloe (oursin et ascidie mangés crus et fortement iodés),

Et toujours à Chiloe, tout autour de cette île, les animaux marins ont développé de grandes dimensions : les couteaux, les palourdes (almejas), les bulots (caracoles), les ormeaux (locos) et surtout les moules géantes (choros zapatos de plus de 20 cm) et les balanes géantes (picorocos d’une chaire délicate).

…Polluée par le saumon

C’est dans ce royaume des produits de la mer à Chiloe que les élevages de saumon ont commencé à s’installer dans les années 1980. Petit à petit, les cages à saumons, le Salar de l’Atlantique et le Coho du Pacifique Nord, vont coloniser toutes les baies, tous les fjords et autres côtes abritées de cette région côtière de la Patagonie chilienne.
Sous l’impulsion d’investisseurs chiliens et surtout étrangers (de Norvège), le Chili est devenu, en quelques années, l’un des plus grands pays aquacoles dans le monde en entrant dans le club des 10 grands producteurs rien qu’avec le saumon. Malgré les dysfonctionnements et le mal-développement dénoncés par les associations environnementalistes, les organisations de pêcheurs artisanaux et les associations des droits de l’homme, la course frénétique à la production devait faire du Chili, le leader mondial du saumon en 2008, devant le pionnier norvégien.

Mais la machine infernale à produire s’est enraillée. Dès la fin de l’année 2007, une maladie avait touché quelques élevages à Chiloe dans la zone à la plus forte concentration de saumon au monde. C’était un avertissement auquel les éleveurs ne tinrent pas compte tant ils étaient sûrs d’eux. Mais la maladie « ISA » était bien ancrée, et elle se diffusa au cours de l’année 2008 dans tous les élevages et contre toute attente jusqu’au Sud du pays à plus de 2000 km de son foyer, en Terre de feu qui est considérée comme la future grande région de la salmoniculture chilienne.

A la fin de l’année écoulée, des milliers ouvriers piscicoles sont mis sur le carreau. Grèves et manifestations se multiplient. En pleine crise financière mondiale, le gouvernement chilien vient au secours des entrepreneurs en injectant dans la filière une somme considérable pour le pays : 450 millions de US$. Cette aide est condamnée par les organisations de la pêche artisanale, représentées au niveau national par la CONAPACH (Confédération nationale à la pêche artisanale chilienne) car cette subvention ne règlera pas les problèmes fondamentaux de cette activité aquacole au développement industriel, à savoir :

la pollution environnementale et infectieuse, avec la modification des écosystèmes côtiers, et la transmission des maladies dans le milieu naturel. Des milliers de saumons d’élevage s’échappent chaque année et mettent en péril les poissons sauvages à qui ils transmettent des parasites,

la pollution alimentaire, une menace pour la sécurité alimentaire locale avec le rejet de produits chimiques, de matières fécales et d’aliments piscicoles dans le milieu aquatique : (1) produits chimiques anti-salissures, (2) antibiotiques, (3) colorants, (4) des tonnes d’azote et de phosphore favorisant le développement d’algues toxiques,

la pollution sociale et culturelle à savoir : (1) non respect des règles de sécurité et infractions aux droits du travail, (2) menaces sur les économies locales, (3) dégradation des ressources alimentaires traditionnelles, (4) non respect des droits des pêcheurs artisanaux.

En désespoir de cause, certains prédisent la fin du saumon au Chili comme Francisco Marin dans un article publié en novembre 2008 dans El Ciudadano : Salmoneras Asquerosas : El Fin de un sucio negocio (Salmonicultures dégoutantes : la fin d’une activité "sale"). La Conapach qui regroupent près de 60 000 pêcheurs, vient de rappeler au gouvernement chilien dans un communiqué de presse du 9 janvier 2008 (Prensa CONAPACH) tous les méfaits de la salmoniculture sur les communautés littorales.

Mais seront-ils écoutés en cette période où il est programmé d’augmenter les concessions d’élevage en mer ?

Philippe FAVRELIERE

Revue de Presse

Le 25 septembre 2009

Marine Harvest ferme l’usine de Tepual au Chili (Seafoodsource)
Marine Harvest a annoncé la fermeture de son usine de transformation du saumon à Tepual avec le licenciement de 513 ouvriers, a rapporté le journal chilien El Mercurio.
Selon Alvaro Jimenez, directeur général de Marine Harvest Chile, la fermeture est temporaire et l’usine rouvrira à la mi-octobre 2010.
L’industrie du saumon d’élevage au Chili est en difficulté depuis la contagion par le virus de l’anémie du saumon à partir de la mi-2007. L’épidémie a conduit à licencier 20.000 personnes au Chili, a déclaré El Mercurio. Marine Harvest est le plus grand producteur mondial de saumon d’élevage.
En avril, la compagnie norvégienne avait fermé son usine de Chinquihue et mis à pied environ 600 travailleurs.
Les activités chiliennes de Marine Harvest ont produit 9283 tonnes de saumon au deuxième trimestre de 2009, soit près de la moitié moins que l’année passée. En Juillet, la société a réaffirmé son engagement à long terme au Chili.

Le août 2009

Un délice, le saumon antibiotique du Chili (Effets de Terre)
Ça fait longtemps que les écologistes avaient des soupçons. Le boom spectaculaire de l’élevage de saumon au Chili se fait dans de drôles de conditions sanitaires. On lit dans le New York Times qu’une ONG a enfin obtenu du gouvernement des données sur les quantités de médicaments utilisés pour lutter contre les maladies du saumon encagé. Accrochez vous à l’arète, j’enlève les écailles : l’an dernier, les saumons chiliens ont avalé 325 tonnes d’antibiotiques, révèle Océana… Suite Effets de Terre

Le 28 août 2009

Au Chili, deuxième producteur mondial de saumon, l’"or rose" se tarit (Le Monde)
A 1 000 km au sud de Santiago du Chili, Quellon, dans l’archipel de Chiloé, est devenu une ville fantôme. Les rues sont vides, sauf pour quelques pêcheurs désoeuvrés. "Nous sommes durement touchés par la fermeture de nombreuses fermes aquacoles, car l’industrie salmonicole faisait vivre une grande partie de la population", se lamente le maire, Ivan Haro. Ce port était l’épicentre de la ruée vers "l’or rose", dès les années 1980. Aujourd’hui, 60 % des habitants sont au chômage, et il est au bord de l’explosion sociale.

Deuxième producteur mondial de saumon, le Chili doit abandonner son ambition de détrôner la Norvège. Une épidémie du virus AIS (anémie infectieuse du saumon), apparue en juillet 2007, ne cesse de s’étendre, faisant des ravages. Ce virus, détecté à l’origine en Norvège dès 1984, entraîne une forte mortalité dans les élevages.
Chili : le Saumon pollue la vie des Chiliens et de leur Océan et nous empoisonne !!!!

La production est en chute libre selon le n° 1 mondial, le groupe norvégien Marine Harvest, qui domine le secteur au Chili. Elle s’est réduite de moitié en 2009. Le virus se propage vite. Cinq sites étaient infectés en juillet 2007, et 74 un an plus tard. L’épidémie oblige à massacrer les poissons malades et à fermer les sites contaminés.

Les compagnies chiliennes accumulent les pertes et doivent licencier. Multiexport Food, la plus grande compagnie chilienne, a perdu près de 49 millions de dollars depuis juin. Marine Harvest a licencié 15 000 employés depuis 2008, selon les syndicats. Au total, le nombre de chômeurs pourrait atteindre 40 000 fin 2009. Ceux qui ont encore du travail doivent accepter des réductions de salaire. Le maire de Quellon se remémore l’époque du "miracle du saumon". Les gains avaient grimpé au Chili de 159 millions de dollars en 1991 à 2,5 milliards de dollars en 2006. A Quellon, le coup de grâce a été "la marée rouge", une bactérie qui rend les fruits de mer impropre à la consommation. Les pêcheurs artisanaux, sans travail, accusent la salmoniculture d’avoir pollué les fjords.

Il y a 550 "fermes à saumons" au Chili, dont 40 % sont entre les mains de multinationales. Le filon le plus exploité est l’archipel de Chiloé, composé d’une quarantaine d’îles, riches en baies protégées, fjords, lacs et fleuves profonds, ce qui lui a valu le surnom de "Salmon Valley".
L’épidémie dévoile les abus de l’élevage intensif et le manque de régulation de la part du gouvernement. "C’est un nouveau Far West, mais sans shérif", lance Juan Carlos Cardenas, directeur du Centre pour le développement durable (Ecoceanos). Cette ONG dénonce les méfaits irréparables sur l’environnement, en raison notamment des déchets organiques rejetés par les saumons. "L’aquaculture est une industrie très polluante, explique M. Cardenas, car elle utilise beaucoup de produits chimiques et d’antibiotiques."
Au mois de juillet, l’ONG Oceana a contraint le gouvernement chilien à révéler que la salmoniculture avait utilisé 385 tonnes d’antibiotiques en 2007, soit 600 fois plus que la Norvège, pour une production quasiment identique cette année-là. "Nous ne sommes pas opposés à l’activité même, mais à la façon dont elle se déroule", précise M. Cardenas. Il réclame un meilleur contrôle des conditions sanitaires. Il est convaincu que le virus AIS a été introduit dans des algues importées de Norvège.

Dures conditions de travail
Au Chili, les multinationales ne respectent pas toujours les normes qui ont cours dans leurs pays. Marine Harvest a été plusieurs fois condamnée pour infractions à la réglementation du travail. Il y a eu 42 décès entre 2005 et 2007, en particulier parmi les plongeurs chargés d’inspecter les cages sous l’eau. Les conditions de travail sont dures, les salaires sont bas, ce qui explique que le saumon chilien soit meilleur marché que ses concurrents norvégien, écossais ou canadien. La salmoniculture employait jusqu’à présent quelque 50 000 personnes, dont plus de 80 % sont des femmes qui travaillent dans des usines, de 10 à 12 heures par jour, debout, dans le froid et l’humidité.
Après le vin, le Chili s’était lancé dans l’aquaculture dans les années 1980, sous la dictature militaire du général Augusto Pinochet. Le "miracle de l’or rose" était censé sortir l’économie de sa dépendance au cuivre, "l’or rouge", dont le Chili est le premier producteur et exportateur mondial. En 2007, avant l’arrivée du virus, le Chili était près de rattraper le niveau de production de la Norvège, avec 650 000 tonnes de saumon, soit 22 fois plus qu’il y a vingt ans.

la suite :

http://aquaculture-aquablog.blogspo...

Messages

  • soy un Chileno de visita en Francia y quisiera que en francia supieran como se produce el Salmon Chileno y puedan saber que comen cuando traen el salmon a sus mesas para muestra les contare que muchas personas murieron en el sur de chile porque la enfermedad que tenian se combatia con antibioticos pero era tanto el antibiotico que ya habian consumido en el salmon que ya astaban inmunes
    Mario Martinez

    je suis un Chilien de visite en France et je voudrais que dans francia sussent comme le Saumon Chilien se produit et pouvoir savoir qu’ils mangent quand ils apportent le saumon à ses tables pour échantillon il les racontera que beaucoup de personnes sont mortes au sud de chile parce que la maladie qu’ils avaient était combattue par des antibiotiques mais était tant l’antibiotique que déjà ils avaient consommé dans le saumon qu’ou bien astaban exempts
    Mario Martinez