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Amnesty appelle à des manifestations jeudi pour demander la fermeture de Guantanamo

Publie le mercredi 10 janvier 2007 par Open-Publishing

Amnesty appelle à des manifestations jeudi pour demander la fermeture de Guantanamo

AP | 10.01.2007 | 19:19

A l’occasion du cinquième anniversaire de Guantanamo, Amnesty International appelle à participer à des manifestants dans le monde jeudi pour exhorter les autorités américaines à fermer définitivement le centre de détention.

L’organisation demande également dans un communiqué rendu public jeudi que "tous les détenus soient jugés sans plus attendre dans le cadre d’un procès équitable ou libérés".

Des manifestations et divers événements sont prévus dans des villes du monde entier, dans plus d’une vingtaine de pays, de Washington à Tokyo, en passant par Tel Aviv, Londres, Tunis et Madrid.

"Personne ne peut être soustrait à la protection de l’état de droit et nul gouvernement ne peut se placer au-dessus des principes du droit. Le gouvernement des Etats-Unis doit mettre un terme à cette parodie de justice", souligne dans ce communiqué Irene Khan, secrétaire générale d’Amnesty International, appelant la communauté internationale à faire pression sur Washington pour obtenir cette fermeture.

Les 20 premiers détenus, capturés en Afghanistan, sont arrivés à Guantanamo le 11 janvier 2002. Plus de 750 ressortissants d’environ 45 nationalités sont passés par la base américaine située dans le sud-est de Cuba. Quelque 395 étrangers sont actuellement emprisonnés sur place, pour leurs liens présumés avec Al-Qaïda ou le régime taliban.

Au départ, les détenus étaient maintenus dans des cages, sous un soleil tropical, avec des seaux pour se soulager. En quelques mois, ils ont été transférés dans les premières cellules, avec des toilettes et des couchettes. Le vieux camp X-Ray est désormais abandonné. Il a été remplacé par des bâtiments préfabriqués inspirés des prisons modernes américaines. Mais des accusations de torture ont été proférées.

"Chaque jour, la cruauté de ce régime de détention illimitée monte d’un cran", affirme Irene Khan. "La torture, l’humiliation, la discrimination, le mépris des tribunaux et des obligations inhérentes aux traités dans un climat d’impunité presque totale font désormais partie de l’histoire de Guantanamo".

L’armée prévoit de traduire devant la justice militaire entre 60 et 80 détenus, dont les premiers procès devraient débuter l’été prochain, selon le procureur en chef, le colonel de l’Air Force Morris Davis. Mais la plupart des prisonniers restants ne seront probablement jamais jugés, les détenus ayant été dépourvus du droit de contester leur détention devant une juridiction civile. Jusqu’à présent, environ 380 prisonniers ont été libérés. AP