Appel à aller nombreux à la coordination nationale étudiante de Lille

De nombreux mandatés et observateurs ont constaté avec une certaine lassitude combien les enjeux de la coordination nationale de Tours furent éloignés des préoccupations de ceux qui occupent depuis bientôt trois semaines leurs facs. Une lutte de pouvoir entre l’UNEF et les JCR s’y est mise obscènement à nu. Non pas un affrontement politique explicite concernant l’avenir du mouvement, mais un jeu de cour de récréation : à celui qui aurait le plus de votes.

A Tours, le mouvement est passé ouvertement au second plan, au profit d’une guéguerre sans fin et néfaste entre bureaucrates accomplis.

Il apparaît aujourd’hui nécessaire pour nombre d’entre nous que l’on permette à tous ceux qui le souhaitent d’assister aux prochaines coordinations nationales. Ce mouvement est autant celui des mandatés que celui de n’importe lequel d’entre nous qui lutte, déterminé à ne rien céder. Cette volonté de s’impliquer toujours plus n’est pas une remise en cause de la coordination, mais la preuve que nous prenons très au sérieux ce qui s’y joue. Nous ne voulons pas changer son fonctionnement - il pourrait toujours y avoir des mandatés -, seulement permettre un meilleur contrôle de ce qui passe par ceux qui sont supposés être représentés. Par ailleurs, nous voyons dans ces deux jours où un plus grand nombre d’étudiants pourraient se rencontrer la possibilité de discuter plus en détail des expériences vécues localement dans chaque ville. Ces étudiant non-mandatés se verraient pour discuter non pas au sein de la coordination, même s’ils seront attentifs à ce qui s’y dit, mais dans ses à-cotés.

Enfin, le dernier incident de la coordination de Tours fut la tentative de sabotage « d’autonomes ». Il est clair pour nous qu’ils participent ainsi aux guéguerres qui paralysent et divisent le mouvement. Cet appel n’est donc pas une réponse aux seuls syndiqués qui ont pourri cette coordination mais à tous ceux qui ne sont là que pour en finir au plus vite avec notre mouvement. Cet appel veut en finir avec la dichotimie stupide entre syndiqués et non syndiqués et affirme qu’il y a des deux cotés des gens biens et des traîtres. C’est pour cela que nous déposons dès à présent d’un même geste syndicats et autonomes pour qu’enfin s’expriment ceux qui luttent et font le mouvement réel.

Que les gens biens s’organisent. Qu’il refléchissent ensemble sur ce que signifie pour eux d’être aujourd’hui en lutte. Qu’ils expérimentent dans l’action.

Des étudiants d’un peu partout