Accueil > Appel à la construction d’un collectif de ville contre le CPE
Appel à la construction d’un collectif de ville contre le CPE
Publie le jeudi 16 février 2006 par Open-PublishingLe CPE étend la logique du CNE aux entreprises de plus de 20
salariés pour les moins de 26 ans. Alors que le CNE visait les
petites entreprises, le CPE ouvre la possibilité aux grandes
entreprises de jouir également d’une main d’œuvre corvéable et
jetable à souhait.
Jetable parce que le CPE instaure une période d’essai de 2 ans
durant laquelle l’employeur pourra licencier librement et sans
aucune justification. Ce contrat ne garanti donc aucune
protection de l’emploi pour les travailleurs et les
travailleuses.
Corvéable parce que pendant cette période dite de «
consolidation de l’emploi », les salarié-e-s, sous la menace
permanente d’un licenciement, devront se plier à toutes les
exigences des patrons. Ainsi les perspectives de
syndicalisation, de congés, ou de l’exercice de tout droit
garanti par les conventions collectives est de fait
inenvisageable.
En cas de licenciement, l’Etat se substitue aux obligations
des entreprises en prenant en charge une partie des
indemnisations, se pliant ainsi totalement aux intérêts du
patronat.
En prétendant lutter contre le chômage, le gouvernement
poursuit un processus de précarisation d’une partie de la
société. Cette offensive libérale n’est pas seulement une
attaque contre la jeunesse, c’est une attaque contre tous les
travailleurs et toutes les travailleuses. Elle vise à
instaurer une nouvelle catégorie de salariés avec des droits
au rabais qui sera de fait en concurrence avec les contrats «
stables ». On voit là la volonté de diviser les travailleurs
et les travailleuses dans le seul but de casser le droit du
travail et les conventions collectives gagnées par les luttes
sociales.
Sur les universités les AG ont appelé à la grève mais c’est l’ensemble des jeunes des salariés et des chômeurs qui doit maintenant mettre un coup d’arrêt aux politiques libérales, dont le CPE n’est qu’une étape supplémentaire après le RMA, le CNE, la baisse des postes aux CAPES etc....
Dés maintenant nous appelons à la construction d’un collectif de mobilisation sur l’ensemble de la ville avec le but de réunir toutes personnes se sentant concernées par la précarité afin d’augmenter le rapport de force seul à même de faire plier Villepin et son gouvernement !
Réunion Lundi 20 février 18h30 Bourse du travail