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Appel à la grève générale dans le port du Havre
Publie le mardi 19 octobre 2010 par Open-Publishing6 commentaires
Après les affrontements du milieu de matinée dans la manifestation du Havre, le syndicat CGT du port du Havre a appelé à une grève générale.
Demain mercredi, les accès à la zone industrielle et portuaire seront bouclés et la circulation aux entrées de la ville du Havre seront fortement perturbées.
Pour Pierre Lebas, le secrétaire de l’union locale CGT, "il faut la grève générale".
http://www.paris-normandie.fr//actu/appel-a-la-greve-generale-dans-le-port-du-havre
Messages
1. Appel à la grève générale dans le port du Havre, 19 octobre 2010, 13:59, par le scrongneugneu du Perche
Gréve générale...et illimitée (jusqu’à la retraite ?)
Une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine.
1. Appel à la grève générale dans le port du Havre, 19 octobre 2010, 17:43
Tu n’as pas bien compris l’étincelle fait déborder le vase c’est la goutte d’eau qui met le feu au poudre. Trève de plaisenterie ,et si la stratégie des provocs et de la répression se retournait contre ses concepteur et que cette grève générale est vraiement lieu . Rèvons un peu la moitié des 71% qui
soutienne le mouvement dans la rue soit environ 23 millions dans la rue ça aurait de la gueule non ! JP
2. Appel à la grève générale dans le port du Havre, 19 octobre 2010, 15:35, par teffal76
il n’y a pas que le port a bloquer,les grandes surfaces des zones commerciales ou le droit de greve se paie au prix fort apres les entretiens individuels .pas de promotion.gel du salaire,pas dans l’optique du magasin nous pouvons aider le personnels de ces magasins soit en blocant les acces ou soit le boycote les jours de greve.
1. Appel à la grève générale dans le port du Havre, 19 octobre 2010, 18:01, par badboy
J’aimerai bien savoir combien de temps cotise un ministre ?
C’est pas eux qui au bout de six mois touche a vie une retraite en plus des cumuls de postes ???
3. Appel à la grève générale dans le port du Havre, 19 octobre 2010, 21:03, par Dana
J’entre en résistance ce jour officiellement et vous prie de croire en mon engagement fraternel.
L’heure est grave et les principes de la République bafoués.
Mon devoir de citoyenne est d’une part de manifester pacifiquement contre des réformes injustes et injustifiés, d’autre part de m’engager à m’opposer à toutes organisations politiques perverties et corrompues, j’entends gauche-droite...
Face à la violence antisociale de la politique actuelle, j’en appelle et je réponds par la Résistance, la Désobéissance civile, et l’insoumission.
Nous devons former des réseaux géographiques apolitiques pour un Avenir serein.
Le contexte actuel nous place en tant qu’acteurs, nous devons répondre pour notre honneur et surtout pour nos enfants.
Merci
4. Appel à la grève générale dans le port du Havre, 19 octobre 2010, 21:20, par badboy
« 71% de gens en ont ras la cafetière de tout, veulent que ça pète, veulent que ça change, aspirent à autre chose, mais comptent sur les potes pour faire le sale boulot à leur place. C’est à tous ceux-là que je parle. C’est à toi que j’écris. » Lisez et faîtes circuler ce beau texte d’Agnès Maillard :
Tu as toujours une bonne raison de ne pas y aller, même si tu soutiens le mouvement de tout ton cœur, de toutes tes forces. Tu as un boulot. Et tu as peur de le perdre. Ou tu es irremplaçable. Je t’ai déjà dit que les étagères de Paul Emploi sont blindées de gens irremplaçables. Tu as une famille. Et personne pour garder les mômes. Tu n’as plus de boulot. Tu as besoin de ton salaire. Tu as le crédit de ta baraque à rembourser, ta banque te tient les bollocks au creux de la pogne. Et puis, dans ta branche, les « rouges », les syndicalistes, les grandes-gueules, les fouteurs de merde, tous ces gens-là, c’est vachement mal vu quand même.
Tu es l’armée de réserve. Tu attends que ça pète pour te jeter dans l’arène à ton tour. Parce que là, tout de suite, les petites randos de santé en centre-ville, tu y crois moyen. Et puis, tu n’aimes pas les vieux militants, les syndicalistes bornés, les gamins en roue libre et les braillardes à banderoles. Tu n’aimes pas la foule. Et les retraites, tu sais que c’est grave ce qui se passe, mais d’un autre côté, ça fait un bon moment que tu en avais fait ton deuil. C’est que tu es un lucide, toi. C’est que tu vois les choses globalement : d’un peu plus haut. D’un peu plus loin. Tu me dis qu’on n’a pas besoin de toi. Qu’un mec tout seul, ça ne changera rien au final.
Alors, tu nous regardes passer sous les fenêtres de ta boîte que tu détestes et tu continues ton boulot qui n’a pas de sens pour gagner un salaire en peau de chagrin. Et tu nous soutiens. De toutes tes forces, camarade !
Sauf qu’au combat, tu le sais bien, camarade, chaque soldat compte. Tout comme tu sais, même si ça te fait chier de te l’avouer, que nous sommes au cœur d’une véritable guerre des classes, une guerre sociale et comme tous les gonzes qui défilent à tes pieds, je sais que tu as compris que les mecs en face n’ont pas l’intention de faire de prisonniers. Tu sais qu’à partir de maintenant, nous n’avons plus le droit à la défaite. Tu sais, camarade, que si nous fléchissons maintenant, ils nous achèveront demain. Nous faire trimer jusqu’à la tombe n’est que le début, camarade, c’est juste la partie émergée de l’iceberg libéral, ce n’est qu’une étape vers le véritable objectif de ceux qui tiennent les manettes : le retour au temps joyeux de Zola, où nous n’avions rien et où ils avaient tout.
Toi aussi, tu les vois, camarade, en train de dépecer notre tissu social comme une meute de charognards excités par l’odeur lourde et collante de la misère et du malheur des exploités. Tu as encore tant de choses à perdre, camarade, que tu refuses encore de descendre dans la rue. Tu as tant de choses à perdre, et eux ne voient là qu’autant de choses à te reprendre. Et ils le feront. Petit à petit. Morceau par morceau. Jusqu’à ce qu’il ne te reste rien de ce que tu t’échines à construire depuis tant d’années.
Ce n’est pas qu’une question de retraite, camarade. Et tu le sais bien. C’est une vision du monde, un choix de société. Ce sont les forces de l’argent qui ont décidé qu’elles en avaient marre de concéder des miettes aux pauvres pour avoir la paix. Ce sont nos exploiteurs qui ont décidé que nous étions des gêneurs, des surnuméraires, des empêcheurs de jouir de tout comme des porcs. Alors, ils reprennent tout : le droit de se reposer après une vie de labeur, le droit de ne pas vieillir dans la misère, le droit d’être soigné, le droit d’être instruit, le droit d’être convenablement nourris, le droit d’être correctement logé, le droit à une vie décente.
Tu sais tout cela, camarade, toi qui nous regardes défiler de ta cage climatisée. Tu sais tout cela et tu nous soutiens.
Mais cela ne suffit plus, camarade.
Si nous faiblissons, nous sommes perdus. Ils sont à l’affût, avec la suite de leur programme ignoble : encore une journée de travail en plus, pour les vieux, encore des remboursements en moins, encore des subventions qui s’assèchent, encore des taxes qui frappent dur les plus pauvres, encore des restrictions, encore de la rigueur, encore de la déconstruction sociale, encore, encore, comme une litanie, encore, encore, comme notre sang qui s’écoule doucement sur les pavés, encore, encore, comme la curée de la meute, encore, encore…
Tu sais qu’on y est, camarade. Cela fait même pas mal d’années qu’on y est. Et là, c’est la position qu’on ne doit pas lâcher. C’est le point de résistance où se joue la déroute en rase campagne. Si on on perd maintenant, camarade, ils vont nous dépecer vivants.
Ce n’est plus le temps de la palabre. Plus le temps des stratégies. Plus le temps de la neutralité.
Choisis ton camp, camarade : tu es avec nous dans la rue ou tu continues à nourrir la main qui t’étrangle, lentement !