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Appel pour un rassemblement antilibéral

Publie le mercredi 17 mai 2006 par Open-Publishing
14 commentaires

En vue des élections présidentielle et législative de 2007 :
À lire l’Appel pour un rassemblement antilibéral de Marie-George Buffet, secrétaire nationale du Parti Communiste Français, avec ses 7 propositions pour commencer à changer vraiment la vie :

Appel de Marie-George Buffet

Il y a un gouffre entre ce que vous attendez, ce que vous exprimez dans les luttes sociales, et les politiques menées depuis des décénies.

Et la gauche en qui beaucoup ont placé un espoir, à trois reprises a beaucoup déçu.

Nous-mêmes n’avons pas toujours été à la hauteur de ces espoirs.

Depuis trop longtemps, les volontés de changement n’arrivent pas à se traduire dans les urnes. Nous voulons mettre fin à cette situation qui blesse la démocratie et provoque tant de mal-vie. Il y en a assez du renoncement, de la violence sous toutes ses formes, du dépérissement des droits, de la crise économique, sociale et démocratique.

Il faut rompre avec les logiques libérales et capitalistes qui nous conduisent à des malheurs grandissants.

La question de 2007, n’est pas de savoir comment se dénoueront les chocs des ego présidentiels, plutôt : sera-t-il possible, cette fois-ci, d’élire une politique qui change vraiment la vie ?

Y aura-t-il un moyen pour vous d’exprimer vraiment votre voix ?

Y aura-t-il un moyen de se rassembler majoritairement sur un projet vraiment courageux ?

J’ai la conviction que c’est possible. À condition de ne pas se figer dans les clivages du passé et les habitudes. À condition d’en finir avec ce bipartisme et ces alternances sans perspectives. À condition de chercher à rassembler toutes les énergies antilibérales pour bouleverser la donne. Ce n’est pas une douce folie, ce n’est pas du vent : le 29 mai, c’est cela que nous avons fait ensemble. Et nous avons gagné. Tout cela ne peut pas rester lettre morte. Il y a devant nous une chance historique, et des attentes immenses.

Lors de leur congrès, les communistes ont lancé un appel à toutes les forces, à tous les hommes et les femmes qui veulent en être dans leur diversité, pour construire un grand rassemblement populaire et antilibéral.

Mais pour que cela ait lieu, il faut que les citoyennes et les citoyens interviennent, qu’ils disent ce qu’ils souhaitent. Dans les forums, dans les rencontres publiques de la gauche, nous vous invitons à venir nombreuses et nombreux pour apporter votre pierre à cette dynamique. Pour réussir, ensemble, nous avons besoin de tous. Je m’adresse à vous, parce que sans vous, cela risquerait fort de ne pas se faire et surtout, cela n’aurait pas de sens. La politique, la gauche, doivent être votre propriété.

Construisons ensemble un programme à partir des luttes, du bouillonnement de débats qui se fait jour depuis près d’un an. Et construisons ensemble, pour les législatives et la présidentielle, des candidatures capables de porter ce programme, capables d’incarner ce rassemblement dans sa diversité de forces politiques et sociales et de personnalités. Pour la Présidentielle, qui empoisonne la vie politique, nous proposons qu’un homme ou une femme issu de notre parti puisse incarner cela, à la façon dont nous l’avons fait lors de la campagne du référendum : en garantissant la place de chacune et chacun, en travaillant à une nouvelle victoire partagée. Il faut en débattre et lever les blocages.

Si nous parvenons à constituer ce rassemblement, avec la volonté de faire bouger toute la gauche, et de donner toute sa place à la dynamique populaire antilibérale, alors nous pourrons battre la droite et réussir à gauche en changeant vraiment et enfin la vie.

J’ai espoir. Beaucoup d’espoir. Je sais que par le passé la politique vous a beaucoup déçu, en ne répondant pas à vos besoins, vos attentes, vos aspirations. C’est à cela que nous voulons mettre fin.

Marie-George Buffet : mes sept propositions pour commencer à changer vraiment la vie

Lutter vraiment contre la précarité, agir pour une croissance humaine respectueuse de notre planète, étendre les droits des individus, les solidarités, agir pour de nouveaux rapports en Europe et dans le monde c’est une nécessité absolue.
Dans cette perspective, je propose 7 objectifs prioritaires et trois moyens pour réussir.

1. S’attaquer vraiment au chômage et à la précarité en faisant de l’emploi et de la formation la première priorité nationale :

– Après la victoire contre le CPE, une grande ambition pour le travail des jeunes :
– Abroger la loi dite “d’égalité des chances”.
– Des CDI pour toutes et tous avec période de formation si nécessaire et transformation des CDD et Interim en emploi stables.
– Une allocation pour accompagner les jeunes vers leur autonomie.
– Créer une “Sécurité d’emploi ou de formation” pour tous, assurant l’emploi ou la formation avec maintien d’un bon revenu à chacun tout au long de la vie.
– Donner aux travailleurs de nouveaux pouvoirs notamment dans l’entreprise.
– Favoriser la création d’emploi par une politique industrielle et de service dynamique, l’investissement massif dans la recherche.
– Reprendre une politique de réduction du temps de travail, vraiment créatrice d’emploi, avec l’abrogation des lois Fillon et l’amélioration des lois Aubry.

2. Salaires : un relèvement massif du pouvoir d’achat populaire :

– SMIC : 1 500 euros bruts par mois pour 35 heures.
– Fonctionnaires : + 5 % pour toute la grille indiciaire.
– “Grenelle des salaires, des pensions et retraites, des qualifications et de l’emploi”.
– Relèvement de tous les minima sociaux.

3. Un nouvel essor des droits sociaux pour enrayer l’insécurité sociale :

– Une sécurité sociale universelle, allant vers le 100 %, mettant la santé à l’abris des appétits des assurances privées.
– Le droit à la retraite à 60 ans, après 37,5 annuités, avec 75 % du salaire des 10 meilleures années.
– Un service public de l’habitat pour tous, la construction de 600 000 logements de qualité à loyers modérés en cinq ans.
– Un fonds national de lutte contre les inégalités scolaires, le recrutement de 150 000 enseignants et 45 000 personnels d’accompagnement en cinq ans.
– Une politique culturelle pour tous bénéficiant du 1 % du PIB.

4. Étendre et démocratiser les services publics :

– Engager un vaste plan de reconquête et d’extension des services publics ;
– Revenir sur les privatisations, notamment EDF-GDF, ports, autoroutes ;
– Démocratiser la gestion des services publics.

5. La lutte contre les discriminations doit être déclarée grande cause nationale pour toute la durée de la législature :

– Discriminations racistes, sexistes, anti-jeunes à l’embauche et au travail : plan national de lutte. Égalité hommes-femmes : mesures contraignantes dans la vie professionnelle et généralisation de la parité dans les institutions.
– Laïcité : création d’un Haut conseil de la laïcité.
– Droit de vote et d’éligibilité pour les résidents étrangers, après trois ans de séjour pour les élections locales et dix ans pour les élections nationales.

6. Vivre librement dans la sécurité :

– Prévention : police de proximité, protection judiciaire de la jeunesse.
– Justice : grande réforme avec les moyens nécessaires, réforme pénitentiaire axée sur la réinsertion.
– Abroger toutes les lois répressives qui mettent en danger les libertés.

7. Garantir la souveraineté alimentaire,agir pour un développement durable et solidaire :

– Prix agricoles : prohiber le dumping au niveau mondial, et renouveler la “politique agricole commune” européenne avec l’objectif de prix agricoles rémunérateurs pour les paysans.
– Protocole de Kyoto : la France et l’Europe doivent agir résolument pour son application.
– Créer un service public de l’eau du niveau local jusqu’au niveau européen et mondial.
– Une politique énergétique favorisant la diversification d’énergies non productrices de gaz à effet de serre (énergies renouvelables et énergie nucléaire 100 % publique).

Se donner les moyens de réussir

1. Il faut maîtriser l’argent, l’utiliser et le répartir autrement, mobiliser tous les moyens pour un nouveau type de croissance, fondé sur la satisfaction des besoins sociaux et humains.

– par la fiscalité : alléger les impôts sur les petits et moyens salaires et augmenter fortement ceux des plus riches ; baisser la TVA sur les produits de premières nécessités ; par l’extension des cotisations sociales aux produits financiers et leur modulation incitative à la création d’emplois qualifiés et bien rémunérés.
– par l’orientation sélective du crédit vers les productions utiles et le développement de l’emploi, la mobilisation de l’épargne.

2. Il faut créer, collecter et répartir l’argent autrement par la fiscalité, le crédit, la mobilisation de l’épargne ainsi que par des cotisations sociales étendues aux produits financiers et incitatives à la création d’emplois qualifiés et bien rémunérés.

3. Il faut donner plus de pouvoirs aux citoyens et aux salariés pour faire entendre et respecter l’intérêt général :

– Une VIème République, fondée sur une démocratie pleinement participative, redonnant sa valeur à la politique.
– Une démocratie sociale permettant d’en finir avec le pouvoir absolu des actionnaires sur l’entreprise.

4. Il faut mettre le poids et l’autorité de la France, en Europe comme dans les institutions internationales, au service d’une autre mondialisation :

– Il faut profondément démocratiser les institutions européennes, notamment la Commission, la Banque centrale et la Cour de justice.
– L’Euro et la Banque centrale européenne doivent s’attaquer aux diktats des marchés financiers pour progressivement reprendre le contrôle public de l’utilisation de l’argent. L’Union Européenne doit mettre en cause la “libre circulation des capitaux”.
– Il faut réguler et maîtriser le développement des échanges commerciaux que l’OMC cherche à libéraliser à outrance. L’Europe peut se fixer l’objectif d’une alliance stratégique et durable avec tous les pays qui le souhaitent, notamment ceux du Sud, pour faire émerger des règles plus solidaires et responsables dans les relations internationales.

http://www.pcf.fr/?iddoc=5728

Messages

  • Lu l’appel de MG Buffet pour ce rassemblement antilibéral.

    Si les "sept propositions pour commencer à changer vraiment la vie" sont assez satisfaisantes, il n’en va guère de même pour ce qui est de "se donner les moyens de réussir" .

    Cette partie me semble bien trop succincte, brassant quelques idées un peu trop générales, pas assez "fouillées". C’est pourtant là que se trouve la clé du succès d’une politique vraiment sociale. Elle mérite à mon humble avis d’être retravaillée.

    J’attire une nouvelle fois l’attention sur la nécessité de prendre le contrôle de la forteresse "entreprise", point d’ancrage de la société libérale et zone de quasi non-droits. Sur ce sujet, je me permets de renvoyer à mon article L’entreprise, une forteresse à conquérir.

    Le Yéti

    • Le ou la candidat(e) désigné(e) n’a strictement aucune chance d’etre élu(e). En conséquence le programme n’a strictement aucune importance.

      Ce qui compte c’est de trouver un(e) candidat(e) a même de faire le plus de voix possible afin d’infléchir au maximum la politique que ferait un candidat(e) social démocrate élu(e).

      Tout le reste c’est du bla bla de gens qui n’ont rien compris à ce qu’est une élection présidentielle.

      Le programme anti libéral, que nous n’aurons de toutes façons pas à appliquer, doit se résumer à quelques formules chocs qui frapperaient les esprits...un point c’est tout.

      Dans l’ordre d’importance...le plus important c’est le ou la candidat (e)...le programme est très accéssoire.

    • @ 82***108 : c’est vraiment n’importe quoi !

      "c’est du bla bla de gens qui n’ont rien compris" —> EXACTEMENT !

      Valens

    • "Ce qui compte c’est de trouver un(e) candidat(e) a même de faire le plus de voix possible afin d’infléchir au maximum la politique que ferait un candidat(e) social démocrate élu(e)."

      Ce fut l’état d’esprit qui anima Robert Hue en 2002 : son slogan était "peser à gauche".
      La sanction des électeurs devant le néant de son programme a été cinglante : 3,2 % ....

      Moi je crois qu’un candidat présentant un programme rassembleur et résolument anti-libéral peut etre présent au 2eme tour et même l’emporter. Il ne faut pas se fier aux sondages ni aux analyse des politologues de salon.
      En septembre 2004, 9 mois avant le référendum sur le TCE, les premiers sondages donannt le oui vainqueur à plus de 70% .....

      Je souhaite que ce candidat de rassemblement anti-capitaliste soit Marie-georges Buffet.

      Jips

    • Ce rassemblement peut peser lourd aux élections - dans le bon sens comme dans le mauvais. Mais pour cela, il faut un candidat qui ne réactive pas des jalousies de clocher : pourquoi Buffet du PC et pas Besancenot pour mon parti ? et vice-versa : pourquoi Besancenot de la LCR et pas Buffet de mon parti ?

      Ca va être dur à trouver, mais il faut un candidat neutre. Et un programme, il est vrai. Sans cela, les votes conflueront massivement sur l’aile social-démocrate de la gauche et moi-même me résoudrai alors à voter pour un DSK ou une Ségo.

      Car le projet fondamental doit être de virer l’UMP, ce parti en cours de "néo-fascisation" !

      Konrad

    • Je ne suis pas d’accord avec toi Konrad : le projet fondametal ne peut pas etre de virer l’UMP !
      Au contraire le vrai projet est .... d’en avoir un et de le mettre en oeuvre !
      Virer l’UMP pour quoi faire ? Pour continuer dans le social libéralisme ?
      C’est cette fausse alternative politique qui provoque le rejet du politique !

      Jips

    • Pour ce qui est du programme et des détails économiques,celui de l’appel est succint...parce qu’il devait tenir dans un appel !
      Pour le détail voir le document du 33eme congrés du PCF www.pcf.fr tout les détails y sont.
      C’est un peu long mais ça mérite un détour.C’est long parce que les choses ne sont pas simples.
      Amitiés Jean Claude des Landes

  • c’est un bon début, il faut se donner à fond pour une candidature unitaire. MGB paraît correspondre pour l’unité par rapport au rôle du pcf dans la campagne contre la constitution européenne. je rappelle que le pcf a partagé son temps de parole et s’est donné à fond dans les meeting commun.
    pour cette candidature, il faut y aller avec la gagne. cette candidature n’est pas faite pour nous compter mais pour gagner.

    mathieu

  • A quoi joue le PCF ?

    D’abord, de quand date cet appel ?

    Parce que depuis le 10 mai, un appel pour des candidatures unitaires de la gauche antilibérale, existe, signé par un certain nombre de personnes s’étant engagées pour le non, et par le PCF, Mars, les Alternatifs (voir le site alternative unitaire 2007)
    Cet appel fait suite à un appel lancé depuis novembre qui recueille à ce jour 6000 signatures dont aucune des dirigeants du PCF. Ces 6000 signatures ne sont sans doute pas pour rien dans l’appel actuel

    D’autre part, les collectifs du 29 mai se sont réunis samedi pour adopter un projet de charte antilibérale déja largement débattue depuis décembre (je rappelle que le PCF est partie prenante des collectifs du 29 mai)
    Or , si cet appel est récent, on voudrait nous faire croire que le PCF est à l’origine d’une démarche unitaire déjà largement engagée par les mouvements citoyens dans lesquels quelques militants communistes, assez rares, participent avec autant d’espoir que les autres que les querelles d’appareils s"éffaceront devant la nécéssité de s’unir pour battre la Droite la plus dangereuse que nous avons connus depuis longtemps et imposer à gauche une politique réellement antilibérale.
    Pour cela, aucun parti ne peut prétendre tirer la couverture à soi, surtout pas le PCF qui a participé loyalement, avec zèle et sans broncher, à la politique néolibérale du gouvernement Jospin, avec le résultat électoral que l’on sait

    Alors, si on a vraiment la volonté de changer la politique, il faut s’unir sans arriere pensée et créer partout des collectifs unitaires, largements ouverts à tous, pour affiner un projet en partant de ce qui existe déja (Charte du 29 mai, propositions des uns et des autres dont biensûr le PCF, mais sans ignorer les autres et prétendre être les premiers à avoir eu les idées
    Le peuple français a beaucoup appris depuis un an et n’est pas prêt à prendre des solutions toutes faites, pas plus qu’ accepter un candidat (ou une candidate) autodécidé par une poignée d’adhérents à quelque parti que ce soit

    Alors, si on veut vraiment se donner des chances de gagner face à la droite et au social-people-libeéralisme, demandons aux collectifs dans tout le pays de choisir le ou la candidate le mieux à même de porter le Projet devant les électeurs. Que le collectif national qui doit se mettre en place soumette 5 ou 6 noms de femmes et d’hommes engagés dans les luttes récentes et qu’il s’engage à respecter le choix des collectifs

    Si cette démarche n’est pas acceptée, c’est que les arrieres pensées et les volontés de récupérer l’élan des luttes contre le TCE et le CPE sont les plus fortes
    C’est l’échec assuré, tant des collectifs que des résultats électoraux
    C’est une nouvelle fois une chance historique gachée
    C’est un boulevard ouvert pour la démagogie de droite comme de gauche, avec à la clé un recul social sans précédent et une catastrophe sociale, politique et écologique assurée

    Cela mérite d’y réfléchir et de mettre ses préférences partisannes dans sa poche avec son mouchoir (rouge biensûr) par dessus

    Daniel, CAP à gauche Thonon

    • à daniel de toulon ,

      il te suffit de lire l’huma d’aujourd’hui , pour avoir les reponses à tes questions , fort legitimes cependant .
      Ceci etant et meme si des militants communistes participent à tel ou tel comité , signent tel ou tel appel , il ne reste pas moins vrai , que le PCF a tout à fait le droit de donner son avis , de faire connaitre ses propositions .
      l’appel au debat le plus large et à la dynamique unitaire ne veut pas dire effacement des structures politiques existantes .

      claude de toulouse .

    • Thonon est une charmante petite ville de droite en Haute-Savoie, au bord du Léman et à 10 km d’Evian (rappelle-toi, le G8 !)
      Je précise que j’ai adhéré au PCF en 73 et que je l’ai quitté 25 ans plus tard, après avoir avalé, mais non digéré, un nombre incalculable de couloeuvres plus ou moins dialectiques, mais qui ont mené le Parti de 20 à 3% (et pourtant, du bout des doigts, j’avais voté Hue !)
      C’est dire que je connais un peu l’esprit de parti, que j’avais participé aux consultations du Parti en 97 où, promis juré, on n’irait pas au gouvernement pour faire comme en 82 !!!, que j’ai encore beaucoup d’amis à l’intérieur (dont malheureusement la moyenne d’age s’élève dangereusement ) et que j’espère bien qu’ils accepteront d’écouter ceux qui partagent les mêmes espoirs sans pour autant perdre la mémoire
      Nous devons d’ailleurs mettre en place lundi 29 mai un collectif unitaire dans le Chablais (c’est le nord de la Hte-Savoie) si la situation nationale ne tourne pas à l’opération de récupération que je redoute

      Très fraternellement
      Daniel

    • Allez, cher Daniel,

      Je comprends ta position, mais il y a un temps pour douter et un temps pour avancer. Avançons, si tu le veux bien. On aura tout le temps de voir après, pour les doutes.

      Je te souhaite une bonne nuit,

      Le Y.

    • L’appel de MGB est antérieur à celui signé par des personnalités et le PCF.(28 avril).
      La signature du PCF en tant que tel a une signification d’ailleurs:ce texte engage TOUS les membres du PCF,c’est dans cet esprit qu’il a été signé,et je ne crois pas que beaucoup se sentent génés.
      Quant à la récupération,difficile de récupérer ce que l’on a initié.
      Jean Claude des Landes
      Tiens j’entend KOUKOUCHner qui veut un grand parti de centre gauche,je me demande avec qui il va le faire ?
      Jean Claude des Landes

    • Bonjour,

      Les luttes que nous venons de remporter nous prouvent que si nous sommes unis nous pouvons remporter des victoires. Toutefois, nous ne devons pas oublier un element fondamental qui est l’unité. Pourquoi ?

      Les victoires des élections passées de la gauche ne l’ont été faite que suite à l’unite : 1936, 1981.
      Il en est de même au niveau des victoires syndicales et celles qui se sont faites sur le pavé.

      Comment devons nous faire et que devons nous faire ?

      Car c’est bien là que le problème se pose.

      Nous tous citoyens de gauche devons agir, nous ne devons pas laisser un parti politique recuperer le mouvement car c’est de cela que depend notre victoire en 2007. Aussi, il me semble évident que le candidat de la gauche unifie ne doit pas être membre d’un parti.
      Mais pourquoi donc ?
      C’est simple, si nous voulons que ce candidat puisse passer le 1er tour, il doit absolument etre reconnu comme etant le candidat de gauche. Pour cela, il n y a selon moi que deux solutions :

      * soit tous les partis de gauche fusionne en un seul et unique nouveau parti de gauche (pas de jaloux).

      * soit le candidat designe ne represente pas un parti politique mais tous les partis politiques de gauche et donc ne fait partie d aucun de ces partis politiques ( pas de jaloux).

      Personnellement, je pencherai de par les motivations des partis de gauche pour la seconde solution. De plus, un candidat non carte a un parti represente le meilleur element federateur dont nous ayons besoin et permettrait donc de federer le maximum de personnes des le premier tour. Car le but, que nous nous sommes fixes, est de gagner cette election.

      Mais apres, cette election presidentielle, que devons nous faire ?

      Le president nomme designe un gouvernement de transition, puis grace au 49.3 change les regles des elections legislatives : instauration de la proportionnelle. Pourquoi ?

      Le but est de continuer la dynamique qui serait lancé, or sans cette proportionnelle, nous prenons d entree de jeu le risque de casser le mouvement.

      Apres ces elections, legislatives le nouveau parlement pourra travailler et refaire ce qui a ete defait depuis pres de 30 ans, changer la donne, rendre le pouvoir au peuple, ...

      Mais en attendant ?

      Il nous faut preparer des etapes qui vont nous amener à cette election presidentielle :

      1) Inciter le maximum de personne à s inscrire sur les listes electorales, discuter avec vos voisins, vos amis et faire passer le message que ne pas voter c’est ce complaire des choix politiques, economique, de notre societe. Que la methode pour changer ce qui doit l etre, c’est de voter.

      2) Se documenter sur la situation exacte en france, en europe, les choix qui nous ont ete impose et leur consequences a court, moyen et long terme. Partager avec les autres nos connaissances et nos decouvertes. Faire comprendre à nos voisins que depuis plus de 30 ans, nos elus nous imposent une societe qu ils ont decide pour nous et qui les sert eux.

      3) Organiser des debats populaires, ou il sera possible de discuter, echanger, mettre en commun nos problematiques et nos debuts de solution. Definir nos attentes et les reponses a y apporter. Nous n avons d ailleurs pas le choix, nous ne pouvons conter sur les médias qui sont acquis au neo liberalisme si nous voulons convaincre qu un autre modele, un autre monde est possible.

      4) Peser sur les appareils politiques pour leur demander d accompagner et non recuperer ce mouvement populaire. Ce n’est plus le membre de la lcr, du pcf ... de l aile gauche du ps qui s exprime mais le citoyen qui veut changer le monde dans lequel nous vivons.

      Divises, nous ne serons que spectateurs, unis nous serons les leaders de ce changement de societe pour la societe que nous desirons.

      Le chtimi