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Appel solennel à la rédaction d’une pétition pour la défense du pouvoir d’achat ouvrier.

Publie le mercredi 22 novembre 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

S’il on devait énumérer tous les sujets de révoltes ; la nuit ne serait pas suffisante !

Mais si je suis sur votre site, c’est pour une raison toute simple, dès que j’aborde certains sujets dans des forums de discussions, il est impossible de les valider ...
Nous sommes conditionnés par ce système à fonctionner selon certains critères respectueux de l’art de la bien-séance ; ne surtout pas froisser certaines susceptibilités ... Je suis ouvrier depuis bientôt dix ans, et dans le milieu où je travaille, il n’y a pas d’évolution possible au niveau salarial. En clair, vous pouvez travailler le samedi, le dimanche pour mille euros par mois.

Je désire parler surtout au nom de tous ces ouvriers smicards, qui comme moi, fonctionnent tels des animaux-machines pour enrichir des actionnaires anonymes qui ne seront jamais capable de manifester une once de respect pour notre existence ! Depuis bientôt dix ans, je constate avec effroi la baisse de notre pouvoir d’achat. Ce qui signifie, que lorsque vous avez tout payé ce que vous devez payer, dès que vous touchez la paye (loyer ou échéance de prèt, assurances, essences, impôts et autres taxes...) entre le 10 et le 15 du mois, vous n’avez plus un centime pour vivre !

Je ne plaisante pas, c’est très sérieux, actuellement, il y a un appauvrissement très important de la population ouvrière dans ce pays ! Il est désormais devenu "normal" de faire un seul repas par jour, de venir (comme je le vois chez certaines personnes) au travail en pyjama, en vélo, ou en co-voiturage.

Puisque l’accroissement des travailleurs pauvres ne choque personne dans ce pays, je désire créer un collectif d’ouvriers, au moins au niveau national, lesquels ouvriers signeraient une pétition pour mendier du riz au Bengladesh, ceci pour qu’on puisse faire au moins un repas par jour, puisque notre pays n’est pas capable de nous assurer le minimum pour vivre décemment !

L’idéal serait qu’un maximum d’ouvriers smicards signent une pétition pour demander officiellement une aide alimentaire au gouvernement du Bengladesh (sachant que ce pays est le plus pauvre du monde), laquelle pétition serait adressée en premier lieu à Bruxelles à la présidence de l’union européenne et à la convention européenne des droits de l’homme. Il serait peut-être temps que le monde extérieur prenne enfin conscience de la pénible réalité ouvrière dans notre pays !

Je suis prèt à rédiger le texte de cette pétition s’il le faut, et je reste à votre entière disposition (pour m’envoyer un message, cliquez ici).

Cordialement,
Sincères salutations
Seb.

Messages

  • DANS QUEL SYNDICAT ?

    Vous êtes dans quel syndicat ? Et même, êtes-vous dans un syndicat ?
    Parce que dans les boîtes, et chez les retraités, çà fait un moment que circule une pétition (et qu’on fait des rassemblements) pour l’amélioration des salaires et du pouvoir d’achat, comme de l’amélioration des pensions de retraite ou des minima sociaux !

    À la CGT on va continuer et on va pas attendre que quelqu’un (qui ? d’où ?) nous fasse parvenir ce "texte d’une pétition à rédiger"...

    NOSE

    • Moi (qui ai publié ce texte), j’ai été à la CGT pendant douze ans. En même temps, je militais au DAL (que j’avais contribué à créer localement), avec les chômeurs (AC), et avec les militants d’EDF qui venaient "remettre le jus" aux familles victimes de coupures d’électricité. Un jour, la secrétaire de mon syndicat, sachant mes engagements militants, m’a suggéré de contacter le comité de chômeurs pour qu’il se joigne à notre manif, afin de revendiquer de l’emploi pour eux en même temps que de meilleurs salaires pour nous. Ce qui fut fait. C’était le matin. Nous, on étaient 150 environ, et les chômeurs une trentaine. L’après-midi, les chômeurs auraient bien voulu qu’on soit tous avec eux pour une action : envahir les ASSEDICS pour la "prime e noël" des chômeurs. Seulement là, on étaient plus que deux, de mon syndicat ... et toujours trente chômeurs !

      Dans cette ville (Grenoble), les ASSEDICS sont à deux pas de la bourse du travail. Alors on est allé cherché le soutien du secrétaire fédéral, mais il a pas voulu lever son cul de sa chaise ... On y est allé seuls, les chômeurs et nous deux. On s’est fait sortir par les CRS. Mais l’inspecteur de police, en fait une inspectrice vachement mignone, a bien voulu attendre que la télé soit là avant de nous virer.

      Tu vois, c’est pour ce genre de raison que j’ai plus envie de payer ma carte à la CGT pour financer des culs-plombés qui passent plus de temps à freiner des 4 fers qu’à aider les travailleurs en lutte ... parce que cette petite anecdote n’est pas unique, hélas.

      A part ça, je m’occupe maintenant d’un site web, revoltes.net. C’est un collectif coopératif et autogéré. C’est comme ça que j’ai reçu la lettre de Seb. Et tu vois, ça ne m’est pas venu à l’idée de lui demander s’il était syndiqué, et chez qui. Par contre, j’ai eu envie de la copier/coller ici. Ce n’est pas une expression militante policée, son message : c’est de la révolte. C’est un appel au secours. Le gars, c’est un ouvrier. Qui en chie. Et qui en a marre. Alors tu croit que la première chose à lui demander c’est s’il est abonné à ta crémerie ? Prouve-lui d’abord que ça sert à quelque chose, et t’inquiète pas, il la prendra, sa carte !

      Pourquoi tu crois qu’il s’est adressé à notre site web, et pas à la section locale, ce gars-là ? C’était fermé à seize heures ? On lui a demandé s’il avait sa carte avant de l’entendre ? Ou alors il a jamais eu la chance de voir un syndicaliste se bouger le cul pour lui ? (c’est fréquent, de nos jours !)

      Et ta pétition pour l’amélioration des salaires et du pouvoir d’achat, tu lui as mailé ? Tu as fait quelque chose ? Tu as pris contact ? Ou tu as juste posté ce message méprisant ? Bref, t’es syndicaliste, ou "cul-plombé" ?

      Quand à moi, je te redit ici ce que je disais déjà dans ma section : OK pour que nos cotisations aillent dans une caisse de solidarité pour les grévistes, OK pour financer les actions, mais y’en a marre de financer des culs-plombés comme le secrétaire fédéral dont je t’ai parlé, ou comme Thibaut, qui voulait même appeller à voter "oui" à la constitution Giscard !

      Minga
      "Parce que le vrai courage est de faire ce qui est juste"

  • C’est vrai que pour beaucoup d’entre nous, le 15 du mois, il ne reste pratiquement plus rien dans le porte-monnaie !
    Il serait bon, à l’instar de certaines entreprises italiennes qui tentent l’aventure et s’en trouvent mieux, qu’il n’y ait plus d’actionnaires.
    Si on devait faire une projection du temps de travail et des bénéfices qu’un salarié rapporte à une entreprise, on se rendrait compte que ladite entreprise lui appartient largement pour une part, et qu’il serait plus juste que le salarié soit aussi automatiquement actionnaire de son outil de travail.
    Il est temps de tout remettre à plat, car la machine s’est emballée, créant des inégalités flagrantes. Les bénéfices engendrés par le travail humain (la masse laborieuse), c’est comme de la nourriture molle dans une assiette. Il suffit de pencher doucement cette assiette pour que tout parte d’un côté, laissant l’opposé vide. C’est ce que les patrons et le libéralisme sont en train de nous faire. Eux, ils ont tout (se pavanent fièrement), pendant que les autres essaient de cacher tant bien que mal leur misère. Eux, ils ont le médef, à nous de renforcer aussi nos regroupements.
    Pour ce faire, à quand baisserez-vous les cotisations (CGT...), pour faire comme le PS, qui a augmenté son taux d’adhérents de 30 % ?