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Après Dupon-Lahitte, la FCPE veut rester une force influente sur l’Ecole

Publie le dimanche 4 juin 2006 par Open-Publishing
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L’ère de Georges Dupon-Lahitte, président de la FCPE depuis dix ans, s’achève dimanche à Périgueux pour la première fédération de parents d’élèves qui veut rester une force de gauche influente dans le débat sur l’Education, notamment en vue des élections de 2007.

Unanimement salué comme un "grand" président, "charismatique" et aux "coups de gueule constructifs", M. Dupon-Lahitte, 54 ans, quittera ses fonctions dimanche soir, laissant à son successeur une série de chantiers qu’il a déjà contribué à faire avancer depuis 1996.

"C’est un président qui aura marqué la FCPE : on a une feuille de route mais un président national n’est que le porte-voix de l’ensemble des militants", a déclaré Dominique Padro, vice-présidente nationale, lors du congrès de la fédération qui se tient jusqu’à lundi à Périgueux.

La posture de gauche, souvent très radicale, adoptée par M. Dupon-Lahitte depuis 1996, "ne va pas être bouleversée : nous resterons des acteurs, des citoyens, progressistes, ce sont nos valeurs qu’il portait", a-t-elle ajouté.

Militant actif depuis l’entrée de l’aîné de ses six enfants au collège, au début des années 80, M. Dupon-Lahitte a "réussi à faire entendre la voix des parents, fortement, à tous les acteurs de l’Ecole et a ouvert la voie à de nombreuses actions communes", estime Gilles Moindrot, responsable du principal syndicat d’enseignants du primaire (SNUipp-FSU).

"C’est vrai qu’il est très médiatique mais, en même temps, quatre week-ends sur cinq, il était dans les départements, parfois devant dix personnes, c’est sa force, être un homme de terrain capable d’une réelle vision politique", commente une proche du président sortant.

Devant ce concert d’éloges, celui-ci ne fait pas de mines. "Si on imagine que la FCPE est un pouvoir ! Même le président national qui marche dans la rue, personne ne le reconnaît, c’est d’ailleurs très bien comme ça", ironise-t-il.

Il n’en reste pas moins que son successeur aura la double tâche, non seulement de tenir haut l’image de la FCPE (370.000 adhérents, 28% au primaire, 56% dans le secondaire) sur les scènes politique et médiatique mais aussi de poursuivre les chantiers en cours.

Faride Hamana, 47 ans, secrétaire général depuis 2000 et fortement pressenti à la tête de la fédération, a expliqué que son premier dossier, s’il était élu dimanche soir, sera de "mettre les questions sociales, donc de l’éducation et de la famille, au coeur des débats pour les échéances de 2007".

"Nous allons rencontrer les candidats à la présidentielle et leur présenter nos propositions pour obtenir d’eux l’engagement qu’ils se projettent dans l’avenir de l’Ecole", a ajouté M. Hamana.

Restera aussi à finaliser le décret sur le statut des parents d’élèves, censé les reconnaître comme "pleinement membres de la communauté éducative".
Promis il y a plus d’un an, ce décret est encore en préparation au ministère de l’Education nationale et les fédérations de parents d’élèves n’ont toujours "aucune idée" de son contenu.

"A titre personnel, je n’ai à être fier de rien, c’est la fédération qui en dix ans a gagné des adhérents, qui vit bien", explique Georges Dupon-Lahitte. Mais "je déplore que la place des parents d’élèves ne soit pas inscrite dans les textes de façon durable et stable", conclut-il.

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