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Après avoir licencié 29 caissières pour des bons d’achats détournés, le groupe Auchan en réintègre 7

Publie le vendredi 8 octobre 2004 par Open-Publishing
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Sept des 29 caissières de magasins Auchan de la région bordelaise, licenciées pour avoir utilisé des bons d’achats à leur profit, seront réintégrées, a annoncé le groupe dans un communiqué.

Quatre personnes sur neuf qui étaient en contrat à durée déterminée percevront leurs salaires et indemnités restants. Les dix-huit autres seront reçues individuellement « afin d’examiner avec elles la qualification du licenciement ». Il s’agit notamment de passer de « faute lourde » à « faute grave », ce qui leur permettra éventuellement de toucher des indemnités de licenciement.

Les 29 caissières étaient accusées par les directions de six hypermarchés du Sud-Ouest (à Bordeaux, Bouliac et Biganos, en Gironde, Pau dans les Pyrénes-Atlantiques et Toulouse en Haute-Garonne), d’avoir utilisé pour leurs propres courses des bons d’achats laissés à leurs caisses par des clients, pour des montants de 12 à 400 euros, au mois d’août dernier.

Des pétitions de soutien lancées auprès des clients par les syndicats des magasins ont obtenu plus d’un millier de signatures, et le groupe a dépêché sur place lundi son secrétaire général afin de désamorcer le conflit.

« Les conclusions du secrétaire général l’amènent à reconnaître que certaines sanctions prises étaient disproportionnées et méritaient d’être individualisées », souligne le groupe Auchan dans son communiqué daté de jeudi. Cependant, « il a pu constater que les détournements reprochés aux hôtesses, assimilables à des vols, étaient bien caractérisés et devaient donc être sanctionnés », tout en notant que « certaines hôtesses ont de toute évidence agi sans avoir conscience de la gravité de leurs actes et des sanctions encourues ».

La CGT, qui évoque une majorité de détournements comprises entre 12 et 50 euros, à l’exception de deux de 200 et 400 euros, se dit déçue par les mesures annoncées. « Pour nous, il n’y a ni faute lourde ni faute grave, mais une erreur de jugement méritant une sanction légère pour certaines caissières. D’autres sont innocentes puisqu’elles ignoraient qu’il leur était interdit d’utiliser ces bons », affirme Bertrand Sens-Salis, délégué CGT à Auchan-Bordeaux-Lac. (AP)

http://permanent.nouvelobs.com/societe/20041008.FAP5056.html?1146

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