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Apres l’Islande, Dubai sombre

Publie le jeudi 26 novembre 2009 par Open-Publishing
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L’émirat de Dubaï au bord de la faillite

de Alexandrine Bouilhet

Dubaï World, la holding publique propriétaire de la fameuse île artificielle en forme de palmier, demande un sursis à ses créanciers sur 59 milliards de dollars.

Alors que l’on croyait la crise financière terminée, le feu couve dans le Golfe. Lesté de 80 milliards de dollars de dettes, Dubaï semble au bord de la faillite.

Mercredi, l’une des holdings les plus importantes de l’émirat, Dubaï World, propriétaire via ses filiales immobilières, du gigantesque complexe hôtelier construit sur une île artificielle en forme de palmier, a demandé à ses créanciers un sursis pour renégocier l’intégralité de ses dettes, soit 59 milliards de dollars !

Il ne compte plus rien rembourser avant le 30 mai afin de mener à bien cette restructuration, ce qui suppose de ne pas honorer les prochaines échéances (9 milliards de dollars dus dans les quatre mois qui viennent).

Aussi désespérée qu’inattendue, cette requête a affolé les marchés. Le prix de la couverture contre un défaut de paiement de la dette souveraine de Dubaï (CDS) a bondi, hier, de 111 points de base, pour atteindre 429 points. Le flamboyant émirat pointe ainsi au sixième rang mondial des États les moins solvables de la planète, d’après l’agence Bloomberg. Indicateur clé des risques de faillite, le coût du CDS de Dubaï a plus grimpé en un mois que l’avait fait celui de l’Islande, en octobre 2008, en pleine tourmente financière.

Les dettes de Dubaï représente 70% de son PIB

La supplique de Dubai World apparaît d’autant plus inquiétante qu’elle intervient le jour même où l’émirat annonce avoir levé 5 milliards de dollars de Bons du Trésor auprès d’Abou Dhabi, son grand frère riche en pétrole. Les fonds ont été apportés par deux importantes banques de l’émirat : la National Bank of Abu Dhabi, et la banque islamique Al Hilal Bank, aujourd’hui surveillées de près par les marchés, alors qu’elles sont basées dans l’État le plus riches des membre de la Fédération des Émirats arabes unis.

Aussi salutaire soit-il, cet apport d’argent frais ne suffit pas à éponger l’océan de dettes de Dubaï, qui représente 70 % de son produit intérieur brut (PIB).

Privé de pétrole, l’émirat qui abrite la tour la plus haute du monde a bâti sa fortune en moins de dix ans, en misant sur l’immobilier, la finance, et le tourisme de luxe, trois secteurs aujourd’hui en pleine déconfiture.

Les spéculateurs qui avaient fait flamber les prix à Dubaï – enrichissant au passage les entreprises d’État propriétaires des terrains si convoités – ont disparu avec le « credit crunch », déclenchant une chute des prix de 47 % sur un an, des défauts de crédits en cascade, et la méfiance des banques.

La crise a également mis à jour des scandales financiers embarrassants pour l’émirat. Celui-ci compte plus que jamais sur la solidarité financière d’Abou Dhabi, qui lui a déjà prêté 10 milliards de dollars cette année. »

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2009/11/25/04016-20091125ARTFIG00338-l-emirat-de-dubai-au-bord-de-la-faillite-.php

Messages

  • Bien fait pour leur gueule. Y a pas pire que cet oasis de capitalisme baroque où les maitres du monde viennent se la faire crême, servis par des esclaves phillipins, pakistanais, (etc), qui ont tout construit, qui font tout. Tout ça sur fond de tartufferie musulmane ultra réactionnaire.

    La montagne ça vous gagne, le golfe persique ça vous nique. Qu’elle coule leur île artificielle.

  • Le dollar faible et les finances de Dubaï font chuter les Bourses mondiales

    PARIS, 26 nov 2009

    Les Bourses européennes et asiatiques reculaient fortement jeudi, affaiblies par la chute du dollar et des nouvelles alarmantes sur les finances de l’émirat de Dubaï, dans une vague de prises de bénéfices alors que Wall Street est fermée pour les fêtes de Thanksgiving.

    Vers 11h00 GMT, Paris perdait 2,09%, Londres 1,86%, Francfort 1,99%, Madrid 1,81%, Amsterdam 2,08% et Milan 1,86%. L’Euro Stoxx 50 affichait -2%.

    En Asie, Shanghai a terminé sur une dégringolade de 3,62%, dans un volume d’échanges élevé, et dans son sillage Hong Kong a perdu 1,78%.

    A Tokyo, l’indice Nikkei a clôturé en baisse de 0,62%, victime de la chute du dollar face au yen, qui nuit aux groupes exportateurs japonais. Le dollar est descendu jeudi sous la barre des 87 yens, son plus bas en quatorze ans.

    La chute du dollar inquiète aussi les Européens. "La faiblesse du dollar, qui a cassé un seuil technique sous les 1,50 euro et baissé au-delà de 1,51 pour un euro, a fait plonger les bourses asiatiques, qui par ricochet entraînent les places européennes", a indiqué Xavier de Villepion, vendeur d’actions chez Global Equities.

    Autre sujet d’inquiétude, l’émirat de Dubai a demandé aux créanciers de son groupe phare Dubai World un moratoire pour 6 mois du remboursement de sa dette de 59 milliards de dollars. Les agences de notation Standard& Poor’s et Moody’s ont aussitôt abaissé leurs notations sur tous les grands groupes de Dubaï.

    Alarmés, les investisseurs se reportaient sur les obligations européennes, au détriment des marchés actions.

    Cette quasi-faillite de l’émirat "a alimenté une crise de confiance alors que ressurgissent les craintes sur les excès de dette publique", a commenté M. de Villepion.

    A Londres, la tendance était plombée par un reflux des minières, les investisseurs empochant leurs bénéfices après un nouveau record de l’or, qui a dépassé pour la première fois ce jeudi la barre des 1.195 dollars l’once.

    Dans ce secteur, Kazakhmys abandonnait 3,59% à 1.249,5 pence, Rio Tinto 3,21% à 3.045 pence et Xstrata 3,14% à 1.062,5 pence.

    La Bourse de Francfort était également dominée par des prises de bénéfices.

    Partout en Europe la plupart des valeurs bancaires chutaient.

    A Paris, Dexia perdait 3,66% à 5 euros. Société Générale lâchait 3,90% à 46,39 euros, BNP Paribas 3,33% à 54,83 euros et Crédit Agricole 3,64% à 14,02 euros.

    A Francfort, Deutsche Bank lâchait 4,47% à 47,60 euros, Commerzbank 3,94% à 6,09 euros. La veille la Bundesbank a publié un rapport inquiétant sur la situation des banques du pays, qui n’en ont pas encore fini avec les dépréciations en raison de la crise financière.

    A Londres, le groupe boursier London Stock Exchange cédait 4,48% à 777 pence, au lendemain de résultats qui ont déçu les investisseurs, le groupe souffrant d’une concurrence grandissante.

    http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/News/index.php?newsID=233364&PHPSESSID=18faadc6b9de6dd3a5ac4d4ce608ba2d

    Les échanges interrompus à la Bourse de Londres suite à une panne technique

    LONDRES, 26 nov 2009

    Les échanges étaient interrompus depuis environ 10H30 GMT à la Bourse de Londres, à la suite d’un incident technique, a-t-on appris jeudi auprès du groupe boursier London Stock Exchange, qui gère le marché actions londonien.

    La cause de cet incident n’était pas encore identifiée vers 11H20, et l’opérateur n’était en mesure de préciser quand les échanges reprendraient, selon des avis de marché publiés sur son site internet.

    http://www.agefi.com/Quotidien_en_ligne/News/index.php?newsID=233367&PHPSESSID=18faadc6b9de6dd3a5ac4d4ce608ba2d