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ArcelorMittal va supprimer 600 emplois en Moselle, colère des syndicats (videos)

Publie le jeudi 17 janvier 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

ArcelorMittal a annoncé mercredi son intention de supprimer, d’ici à avril 2009, 595 des 1.108 emplois dans son aciérie de Gandrange (Moselle) que le groupe s’est engagé à reclasser dans son unité de Florange (Moselle) et au Luxembourg, a-t-on appris sources concordantes.

Le groupe sidérurgique a fait part de ce "plan de réorganisation" lors d’un conseil d’entreprise européen (CEE) tenu dans la matinée à Luxembourg et l’a confirmé dans l’après-midi lors d’un conseil d’établissement (CE) à Gandrange. ArcelorMittal a informé les syndicats de son intention de supprimer l’aciérie électrique et le train à billettes, une installation de laminage pour la fabrication de cylindres de métal.

Le laminoir à couronnes et barres et le centre de recherches seraient conservés sur le site acquis en 1999 pour le franc symbolique par Lakshmi Mittal, devenu entre-temps le patron d’ArcelorMittal, premier aciériste mondial (320.000 salariés). "C’est un scandale", a déclaré à Luxembourg Edouard martin, élu CFDT au CEE, en indiquant que les représentants syndicaux avaient demandé à la direction générale un moratoire pour la réorganisation projetée en Lorraine.


Jour de colère à Gandrange

Celle-ci doit être rediscutée le 15 février à Luxembourg. "Nous ne pouvons pas accepter l’argumentaire du plan de fermeture de l’usine", a indiqué de son côté Henri Botella, représentant de la CFE-CGC au CEE, qui a jugé viable le site et a reproché aux dirigeants d’ArcelorMittal l’insuffisance des investissements pour améliorer sa productivité. Interrogé à l’Assemblée nationale par le député socialiste mosellan Michel Liebgott, le secrétaire d’Etat aux Entreprises Hervé Novelli a pour sa part indiqué que le gouvernement attendait du numéro un mondial de l’acier un "plan de revitalisation local" et qu’il suivrait "personnellement le dossier". "Nous attendons du groupe ArcelorMittal qu’un plan de revitalisation local à la hauteur des enjeux soit mis en place.

Je suivrai personnellement ce plan et des salariés concernés, aucun ne se verra rester sur le carreau", a assuré M. Novelli. Dans une note présentée mercredi aux syndicats et que l’AFP s’est procurée, les dirigeants d’ArcelorMittal expliquent qu’"en raison des difficultés opérationnelles constantes de l’aciérie (...), la disponibilité productive de l’ensemble n’est que de 44%, contre 83% en moyenne dans les autres usines" du secteur des aciers longs carbones en Europe. "Les coûts de maintenance atteignent le double de ceux des autres sites", souligne la note.


Usine Gandrange

Le site de Gandrange a accusé une perte nette de 36 millions d’euros en 2007, selon ArcelorMittal. Les dirigeants du groupe sidérurgique ont par ailleurs affirmé qu’ils donneraient "un nouvel avenir" au site de Gandrange en le spécialisant dans l’activité de laminage. "Le groupe aurait donc une solution à proposer à tous les collaborateurs potentiellement concernés", explique la note.

Cette spécialisation dans le laminage a été confirmée à Gandrange par le directeur général du site, Bernard Lauprêtre, qui à 16H00 était retenu par les ouvriers dans un local de l’usine, où la production est arrêtée depuis mardi 22H00. Le mouvement doit se poursuivre jusqu’à jeudi soir, a indiqué une intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC dont les représentants ont refusé la réorganisation projetée et demandé une expertise pour "démontre la viabilité du site".

Au troisième trimestre 2007/2008, ArcelorMittal a enregistré un résultat net de 2,96 milliards de dollars (2,155 milliards d’euros), en progression de 35,6%.

http://www.tageblatt.lu/edition/article.asp?ArticleId=11456

Messages

  • La direction a convoqué pour le 16 janvier un comité d’entreprise (CE) extraordinaire sur la "réorganisation du site de Gandrange" et ses "conséquences sociales".

    Jeudi, une intersyndicale CGT-FO-CFDT-CFTC-CGC constituée dans l’urgence a appelé à la grève pendant le CE.

    Si 700 emplois sont supprimés, ce sont 1.500 emplois de sous-traitance qui sont menacés", ajoute Marc Barthel, responsable CGT d’ArcelorMittal France. "Et que va faire la Sollac (Société lorraine de laminage continu, 3.000 salariés) des 300.000 tonnes de fonte qu’elle livre chaque année à Gandrange depuis ses hauts-fourneaux de Hayange ?" (Moselle), s’interroge-t-il.

    environ 70 salariés d’ArcelorMittal retenaient toujours en début de soirée le directeur du site sidérurgique de Gandrange (Moselle), sa secrétaire et un cadre dirigeant d’une autre entreprise,

    Ca, c’était hier soir 16 janvier à 20h22

    P. Bardet

  • C’est comme cela que sarkoleon calcule les chiffres du chomage !Après leurs incription a l’anpe,il fera radié ces personnes victimes de son ultra-libéralisme ;du fait qu’ils ne se lèvent pas assez tot.momo11

  • Si il faut moins de travail ,exigeons la semaine de 32heures avec un smic à 1500euros nets !!!
    la bce a bien trouvé l’argent pour sauver les banques !!!

    réquisitions des entreprises qui licencient !!
    réquisitions des comptes bancaires des dirigeants et de leur famille*

    il y a urgence sociale , humaine .
    et vu ce programme inutile de s’allier avec le ps aux municipales.

    tout est à nous

    Damien

  • il faut voir le film de Ken Loach,terrible dans ses constats(irréfutables hélas).
    Mais pour en tirer les leçons...et apporter des "remèdes"(car l’amiénation soiciale et politrique est une maladie,une épidémie...)avant qu’il ne soit trop tard...
    je rêve encore ?

  • De la part http://ber60.over-blog.com/

    L’article que j’ai fait hier sur Mittal Arcelor "le flibustier" a eu des répercussions bien au-delà de la France puisqu’un ami Guy Hervy vient d’avoir une correspondance provenant de l’ AFP, sur le degré d’exploitation éhontée que mène ce Patron hindou Mittal, à qui on donnerait le bon dieu sans confession, dans les mines du Kasakhstan où les conditions de travail sont les pires avec une catastrophe qui vient de faire 30 morts.
    Et ce Monsieur , "bourré aux as" qui vient de réaliser plusieurs milliards d’Euros de bénéfices, a encore le toupet de demander des subventions à la communauté Européenne et en particulier à la BERD (1),pour investir dans ses mines.chinaCoalMine1_web.jpg
    Faites connaitre à vos amis ce document ci-dessous et envoyez le au gouvernement français et à la communauté Européenne avec votre protestation et l’exigence de maintien de Gandrange et d’améliorer les conditions de travail des mineurs et de les payer normalement .
    (1) BERD : banque européeenne dont "Attila" (Attali) a été le président.

    Voici le texte reçu et à reproduire et faire connaitre :
    Drame minier Kazakh : Mittal "désolé", assure que la sécurité est la priorité

    ABAI (Kazakhstan) - Le patron du géant mondial de l’acier ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, s’est dit "désolé" lundi en se rendant sur les lieux d’une catastrophe minière qui a fait 30 morts au Kazakhstan et, alors que la polémique gronde, a assuré que la sécurité était sa priorité.

    "Je suis vraiment désolé de cet accident et je peux vous assurer que nous allons prendre toutes les mesures nécessaires", a déclaré M. Mittal devant la presse à Abaï, la ville où se trouve la mine d’ArcelorMittal touchée par le drame, après s’être entretenu avec des proches des victimes.

    Le gouvernement kazakh avait annoncé samedi avoir "convoqué" M. Mittal afin qu’il s’explique sur les conditions de travail et de sécurité dans cette mine, après une explosion suivie d’un incendie vendredi.

    "Je veux assurer à chaque employé d’ArcelorMittal que la sécurité est notre priorité numéro un", a-t-il souligné, ajoutant qu’une fois les causes de l’accident identifiées, "toutes les actions nécessaires seront mises en oeuvre pour assurer la sécurité des mines".

    M. Mittal, cinquième fortune mondiale avec 32 milliards de dollars selon le magazine américain Forbes, a aussi promis le paiement, sous 30 jours, des compensations dues aux familles des victimes, sans toutefois en détailler les montants.

    Il a rejeté les accusations des mineurs et de leurs représentants syndicaux qui estiment qu’ArcelorMittal sacrifie la sécurité des mineurs pour assurer de plus grands profits à sa filiale kazakhe, ArcelorMittal Temirtau.

    "Depuis qu’ArcelorMittal a fait l’acquisition des mines de charbon, nous avons investi beaucoup pour moderniser les mines", a-t-il affirmé.

    Depuis 2004, près de 100 mineurs travaillant pour le leader mondial de l’acier sont morts dans des accidents miniers au Kazakhstan.

    Lakshmi Mittal "ne compte pas nous rencontrer car nous avons des points de vues totalement opposés", a pour sa part indiqué à l’AFP Vyacheslav Sidorov, le président de Korgaou, le syndicat des mineurs.

    M. Sidorov a jugé "effrayant" l’état des mines d’ArcelorMittal au Kazakhstan et réclamé que les mineurs ne soient plus payés au rendement, un système qui les conduit à prendre des risques pour obtenir un meilleur revenu.

    Le directeur du département charbon d’ArcelorMittal Temirtau, Mourat Perzadaïev, a pour sa part jugé lundi, sans attendre les résultats de l’enquête d’une commission gouvernementale spéciale kazakhe, que l’explosion dans la mine d’Abaï était "une catastrophe naturelle".

    ArcelorMittal a annoncé en 2007 vouloir investir 500 millions de dollars dans la modernisation et la sécurisation de ses mines, un projet qui doit être en partie financé par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).

    (©AFP / 14 janvier 2008 12h24)