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Argentine : encore une usine récupérée par ses ouvriers !

Publie le lundi 16 mars 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Le redémarrage de la production par le collectif des travaillleurs n’est jamais une panacée mais c’est bien souvent la seule solution qui se présente quand les patrons mettent la clé sous la porte. Et au delà des postes de travail conservés, il y a toujours quelque chose de positif dès lors que le fatalisme et la résignation recule, dès lors qu’il y a de la résistance, de l’auto-organisation, de la solidarité, du collectif.

Voici quelques informations recueillies sur une des luttes qui se déroulent en ce moment en Argentine, dans la région de Buenos Aires. Depuis des années, les entreprises récupérées et autogérées font partie du paysage social. En Argentine, c’est devenu une sorte de tradition mais encore largement méconnue car à chaque fois, pour les travailleurs concernés, c’est une découverte

Le redémarrage de la production par le collectif des travaillleurs n’est jamais une panacée mais c’est bien souvent la seule solution qui se présente quand les patrons mettent la clé sous la porte. Et au delà des postes de travail conservés, il y a toujours quelque chose de positif dès lors que le fatalisme et la résignation recule, dès lors qu’il y a de la résistance, de l’auto-organisation, de la solidarité, du collectif.

La France ne connaît pas (ou plus) ce type de lutte dont le symbole le plus fort restera pour beaucoup celui des Lip de Besançon qui a longtemps agit comme l’un des marqueurs politiques d’une époque. Peut-être qu’avec les vagues de fermetures qui s’annoncent, l’expropriation des entreprises et leur redémarrage par les salariés, sur des bases égalitaires et autogestionnaires redeviendrait à l’ordre du jour. En tous cas, c’est une des options que nous défendons le plus, car ce type de lutte maintient des emplois ce qui n’est pas rien, mais également créé de nouvelles formes de sociabilité, et font payer quelque part un certain prix aux tenants d’un système qui a failli. Elles démontrent enfin que l’on peut se passer de patron, de hiérarchie. A partir de là, tout le discours sur la compétence, sur la supposée supériorité intellectuelle des dirigeants justifiant pouvoir et richesse s’écroule et déplace les termes du débat. Et ce qui semblait hors de portée ou inimaginable devient possible.

Interview réalisée le 12 février par la Agencia Rodolfo Walsh AW)

(AW), Dans la ville de San Andrés, les travailleurs et travailleuses de Disco de Oro ont récupéré l’usine il y a une semaine et ont empêché les patrons de vider les lieux, laissant 15 personnes, avec plus de 40 ans d’ancienneté dans la rue et 5 mois salaires dus plus la prime de fin d’année, le paiement des vacances, vieilles conquêtes ouvrières que les patrons ont décidé de ne pas respecter.

Cela fait plus d’une semaine que les travailleurs de Disco de Oro se sont emparés de l’usine.

Les travailleurs ont pris l’entreprise Disco de Oro depuis plus d’une semaine.Dénonçant le vidage de l’entreprise par son propriétaire, Sergio Godoy del Castillo, ils exigeant en outre le paiement de cinq à six mois de salaires dus, de vacances et de bonus de fin d’année. Disco de Oro est situé dans la localité de San Andrés. Les travailleurs ont commencé à avoir des doutes quand le patron leur a donné leurs vacances à tous en même temps.C’est à ce moment précis, lorsque aucun des travailleurs de l’usine n’était présent, grâce à l’alerte d’un voisin, qu’ils ont découvert le pot aux roses. Le propriétaire était en train de virer les machines. Immédiatement les travailleurs se regroupèrent à l’usine et bloquèrent le déménagement ; la tentative fut déjouée. Maintenant, ils surveillent le précieux matériel et évaluent la situation. Ils ont eu diverses réunions avec des autorités et ont déposé plainte au ministère du Travail. Les travailleurs de Disco de Oro ne cherchent que la sauvegarde de leur poste de travail et pour cela se proposent de poursuivre le fonctionnement normal de l’entreprise. Ils demandent de pouvoir poursuivre la production et pour cela de prendre en charge l’ensemble de sa gestion. Plusieurs organisations et les entreprises récupérés, également de la zone de San Martin se sont approchés d’eux en solidarité et les ont aidé en leur fournissant informations et expérience.

Une interview de deux travailleurs de Disco de Oro et divers communiqués sont disponibles sur le site http://oclibertaire.free.fr/

Messages

  • très positif comme action
    je pense que ca va se développer

    • Peut-être qu’avec les vagues de fermetures qui s’annoncent, l’expropriation des entreprises et leur redémarrage par les salariés, sur des bases égalitaires et autogestionnaires redeviendrait à l’ordre du jour. En tous cas, c’est une des options que nous défendons le plus, car ce type de lutte maintient des emplois ce qui n’est pas rien, mais également créé de nouvelles formes de sociabilité, et font payer quelque part un certain prix aux tenants d’un système qui a failli. Elles démontrent enfin que l’on peut se passer de patron, de hiérarchie. A partir de là, tout le discours sur la compétence, sur la supposée supériorité intellectuelle des dirigeants justifiant pouvoir et richesse s’écroule et déplace les termes du débat. Et ce qui semblait hors de portée ou inimaginable devient possible.

      C’est certain que ça va se développer, si chacun veut garder son emploi.

      Par contre, c’est Parisot qui en fera une drôle de tête ! Son mérdef qui se vide ! Le pied non ?