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Asnières : désinvolture et mise à la rue…

Publie le mardi 6 novembre 2007 par Open-Publishing

de Pierre Henry, Directeur général France Terre d’Asile

Paris, le 5 novembre 2007– Il y a un mois et demi, Rama Yade, secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme louait le protocole d’accord signé à Asnières entre la mairie, le Conseil général, la préfecture des Hauts-de-Seine et France Terre d’Asile qui intervenait dans ce dossier comme médiateur.

Aujourd’hui, la préfecture des Hauts-de Seine et la mairie d’Asnières ont choisi dans une partie de poker menteur, l’épreuve de force avec les 112 expulsés du Nouvel Hôtel, le 9 août dernier.

Il faut préciser que sur ces 112 personnes, 78 sont adultes et 44 sont en situation régulière. La plupart d’entre eux travaillent et ont un revenu.

La préfecture, après avoir pratiqué la politique de la chaise vide au comité de suivi mis en place par la mairie, n’offre qu’une seule alternative aux expulsés : sortir des hôtels dans lesquels ils sont actuellement hébergés, appeler le 115, en espérant peut-être bénéficier d’un hébergement au jour le jour.

Contrairement aux affirmations de la préfecture, aucune proposition de relogement n’est à ce jour effective, même si depuis plus d’un mois des solutions sont évoquées dans le cadre du 1% patronal qui pourraient concerner 12 personnes dans un délai forcément lointain.

La stratégie de la préfecture ne peut conduire qu’à un affrontement. Elle favorise toutes les radicalités au mépris de la recherche d’une solution, digne, apaisée, conforme à la loi et aux engagements pris.

France Terre d’Asile en appelle donc à la responsabilité du gouvernement, particulièrement celle de la ministre du Logement, Christine Boutin, pour mettre un terme à ce face à face qui s’annonce.

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