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Assemblée Générale contre la loi "autonomie des universités" à la fac de Dijon

Publie le vendredi 5 octobre 2007 par Open-Publishing

LOI « D’AUTONOMIE » DES UNIVERSITES :
QUEL AVENIR POUR
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
NOTAMMENT DANS DES REGIONS COMME LA NOTRE ?

Cette loi s’inscrit dans une logique globale qui :
engage de manière profonde et durable le désengagement de l’Etat
met les universités en concurrence et en dépendance de financements privés.

L’autonomie des universités n’est donc qu’un leurre : contraintes de chercher des financements privés et de fonctionner comme des entreprises dont elles seront dépendantes ; formation, recherche et étudiants deviendront des marchandises.
Dans toutes les disciplines, les secteurs considérés comme peu rentables
économiquement par les entreprises ou les collectivités territoriales ne trouveront aucun financement.
Les universités pluridisciplinaires comme l’université de Bourgogne, implantées dans des régions où les collectivités publiques ont des moyens limités – comme la grande majorité des régions – vont perdre progressivement leur potentiel de Recherche et par conséquent leurs cycles de Master et Doctorat.

Un recul de la démocratie :
– Les différentes composantes, les personnels BIATOS, les étudiants seront sous ­représentés par rapport aux personnalités extérieures directement choisies par le président dans le nouveau Conseil d’ dministration.

– Les comités de sélection des enseignants­chercheurs, remplaçant les
commissions de spécialistes, dérogent au principe du recrutement par des pairs et favoriseront le localisme.
– Pour l’ensemble des personnels, le président aura droit de veto sur leur
affectation.

Une remise encause des statuts et précarisation des personnels :
– La précarité est généralisée avec l’introduction d’un article dans la loi permettant désormais le recrutement de contractuels de catégorie A
(enseignants ou BIATOS), sans limite, incluant donc des fonctions
permanentes.
– l’individualisation des charges d’enseignement et du salaire (salaire au mérite).

Des universités devenant des boîtes à diplômes locaux et à durée limitée
, pour soigner leur image, les fondations ne subventionneront que les
universités « prestigieuses »

– les universités pluridisciplinaires vont perdre les secteurs qui ne débouchent pas sur des emplois immédiats dans les entreprises locales

– l’université de Bourgogne deviendra un « collège universitaire » préparant à des licences professionnelles à durée de vie limitée commanditées par les
entreprises locales et les collectivités territoriales.

– l’alignement sur les desiderata des pôles de competitivité regionaux induit la régionalisation de la recherche (Université et EPST) et de l’enseignement
supérieur

C’est le fond du texte de loi qui est à rejeter et pas seulement certains
aspects !

L’Etat qui n’a pas rempli ses engagements financiers ces dernières années promet 0 poste pour 2008 ! Le désengagement de l’Etat est en cours. La loi « Liberté Responsabilité des Universités » le met en musique.

Cette loi n’est pas amendable, elle détruit les missions fondamentales de
l’université publique, que sont :
– la délivrance des diplômes nationaux reconnus durablement et permettant d’évoluer ensuite tout au long de sa carrière et non des diplômes pour trouver un travail rapidement mais aussi pour peu de temps
– le lien entre les formations et la recherche, pas seulement appliquée mais aussi fondamentale, avec une visée scientifique à long terme et non pas simplement économiquement rentable à court terme
– l’égalité d’accès à tous les niveaux de l’université quelle que soit son origine sociale ou géographique !

Par ailleurs la loi ne prévoit rien en matière d’allocations d’étude et de
reconnaissance d’un statut de chercheur pour les doctorants. En revanche l’emploi précaire des étudiants, à la place de personnels titulaires qualifiés, dans les bibliothèques universitaires notamment, est instauré dans cette loi !

C’EST POUR L’ABROGATION DE LA LOI
QUE L’UNITE LA PLUS LARGE DOIT SE FAIRE !

Etudiants et personnels !
Nous sommes tous concernés

Cette loi c’est :
● le désengagement de l’Etat
● la mise en concurrence des établissements
● le recul de la démocratie
● le développement de l’emploi précaire
● à terme la privatisation de l’enseignement supérieur et de la recherche

Assemblée Générale d’information-­débat et d’actions mardi 9 octobre à 12h amphi Roupnel (bât Droit­Lettres)

Dès maintenant signez la pétition en ligne “des Cordeliers”
– http://www.universite­-recherche-Â...

http://recherche.dijon.free.fr
mail : recherche.dijon@laposte.net