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Auchan surveille ses grèvistes.....
Publie le samedi 31 janvier 2009 par Open-Publishing3 commentaires
À Auchan, la mobilisation gelée par l’oeil de la direction
vendredi 30.01.2009, 04:47 - La Voix du Nord
Lors de la dernière manifestation, des centaines d’employés avaient débrayé. Hier, ils étaient une dizaine.
Au piquet, ils étaient à peine dix. Sur 395 salariés. La grève n’a pas mobilisé à Auchan. Pourtant les revendications ne manquent pas. Problème de communication ? Pression de la direction ?
« Ils sont tous arrivés à 6 h, alors que d’habitude, ils commencent pas avant 8 h », balance Marie-Josée Lucas, CFDT. Les dix salariés qui sont près d’elle, dehors, sont tous syndiqués. Et remontés contre les cadres de l’entreprise. Dehors, une responsable des ressources humaines observe le petit groupe du coin de l’oeil, téléphone collé à l’oreille. « Ils ont fait le tour des caisses et des rayons pour savoir qui comptait débrayer. » Les souvenirs de l’après-dernière grève ont alors surgi. « Ils ont convoqué les hôtesses de caisse une par une. » Elles craignent pour leur prime, « indexées sur les notes obtenues aux entretiens », explique Michel Deleplace, FO. L’obéissance est prise en compte. De même que la bonne volonté de travailler les jours fériés, toujours moins nombreux. Les dimanches non plus ne seront peut-être plus chômés. Et ces salaires qui stagnent. « Avec les primes, ils sont convenables, mais le salaire de base est à peine plus élevé que le SMIC, 1 100 euros », souligne Michel Deleplace. Voilà sur quoi est calculée leur retraite.
« En salle de pause, le ras-le-bol est palpable », remarque Sabine Canlers, déléguée CFTC. Hier matin, elle était à la centrale, à Villeneuve-d’Ascq, là « où il y a tous les patrons » et quasi tous les grévistes. Pour motiver les troupes de son magasin, elle a décidé d’organiser un piquet à la Rotonde. 10 h 45, Marie-Josée Lucas est au rapport. Sabine Canlers est déçue. Les mécontentements n’ont pas mobilisé. « Ils ont peur. » De la direction qui leur tourne autour mais aussi de la conjoncture. Chantal Dievard, CGT, avance également un problème de communication. « Mais tout le monde savait que le 29, il y aurait des manifestations dans toute la France », rétorque sa collègue CFTC. Peut-être que certains salariés ont besoin d’être pris par la main pour calmer leurs craintes. •
La voix du Nord
Messages
1. Auchan surveille ses grèvistes....., 31 janvier 2009, 14:33
___Ce qui empêche certains de faire grève c’est que personne ne connait la procédure ; quels sont les délais d’un dépôt d’avis de grève , faut-il être syndiqué , faut-il être un certain pourcentage de grévistes et AUCUN syndicat n’a eu la bonne idée de donner ces précisions . Il y à pourtant une bonne représentation syndicale dans l’entreprise qui m’exploite ,aucun n’a parlé de la grève avant que je pose la question !
1. Auchan surveille ses grèvistes....., 31 janvier 2009, 15:16
Toujours ce manque d’information, qui n’est pourtant pas acquis définitivement, ni transmissible par les gênes.
Plus sérieux, c’est la pression des patrons et des petits chefs bêtes et méchants qui empêchent par le chantage que la liberté d’expression et le droit à la grève s’expriment pleinement. Il y a un sacré travail à faire de ce côté-là pour garantir, certes les obligations, mais également les droits. Un patron n’a pas droit de vie ou de mort sur les salariés. C’est pas parce que Sarko tente de casser la baraque, qu’il faut envoyer paître le droit du travail par la fenêtre.
Que les Auchan, Carrefour ou Leclerc continuent ainsi, il arrivera un moment où plus personne ne se dirigera vers la filière commerce. Il y a un brassage de pognon incroyable mais pas de retour vers le salarié, et pas de respect. Un jour, pas très loin, espérons-le, ce sont les patrons qui seront hôtesses d’accueil, caristes, magasiniers et les salariés travailleront dans d’autres structures plus égalitaires, accueillantes et respectueuses, payés au juste prix.
2. Auchan surveille ses grèvistes....., 31 janvier 2009, 18:08, par Red1917
Droit au travail ou DEVOIR de travailler.
La est la question.
la réponse du patronnat : ta gueule et bosse, pov’ con.