Avec des amis comme ça, pas besoin d’ennemis...

“Avec des amis comme ça, pas besoin d’ennemis”, c’est la nouvelle devise de notre pauvre Gilles De Robien qui ne sait plus à quel saint se vouer. Après Jean-Christophe Largarde, porte-parole de l’UDF, qui déclarait récemment sur France 3 Picardie que l’UDF n’avait pas besoin de lui et dénonçant sa “dérive droitière”, c’est au tour de François Bayrou de donner son avis sur son ancien camarade de jeu.

Interrogé sur l’hypothèse d’un éventuel ralliement du ministre de l’Education, il élude la question en répondant : “Il y a à boire et à manger dans tout ça”. “Nous avons eu des affrontements, des débats extrêmement forts” et “je n’ai pas approuvé certaines des décisions qu’il a prises en matière d’Education Nationale”.
Même son de cloche à l’UMP. Dans sa réponse au questionnaire du SNES-FSU envoyé à tous les candidats à la présidentielle, Nicolas Sarkozy se prononce pour la suspension du décret Robien sur la suppression des décharges horaires des enseignants.
Les représentants syndicaux ne sont pas en reste dans ce concert de louanges. Après l’arrestation scandaleuse de la Directrice d’école de la Rue Rampal qui cherchait à protéger ses élèves, le refus d’apporter une assistance juridique à Mme Boukobza a scandalisé les syndicalistes. “Jusqu’à présent, Gilles De Robien voulait s’imposer à tout propos ; aujourd’hui, on a l’impression de ne plus avoir de ministre”, déclare Gilles Moindrot, secrétaire général du syndicat majoritaire dans le premier degré. L’homme qui vient de publier le “manifeste pour éviter la gueule de bois” risque de vivre des matins bien difficiles.
Face à cette unanimité, il ne restait que la voix de Marine LePen pour saluer le travail de Gilles De Robien. Il y a quelques jours, lors d’une émission à I-Télévision, elle rendait hommage à l’action de notre cher ministre de l’Education devant les yeux ébahis des représentants de l’UDF et de l’UMP. Quel bilan !
Après cinq ans passés au Gouvernement, celui qui se présentait au-dessus des partis, ni de droite, ni de gauche, a réussi le tour de force d’être rejeté par tous, sauf par le Front National.