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BHL, Caron, La règle du jeu, ou la démagogie sioniste de Bernard Schalscha.

Publie le mardi 9 septembre 2014 par Open-Publishing

Vexé et déstabilisé par une ou deux questions assez banales posées par les deux chroniqueurs de l’émission On n’est pas couché diffusée le six septembre dernier sur la question du conflit Israël-Palestine occupée, BHL, l’homme qui fait la guerre sans l’aimer, a laissé le soin à l’un de ses collaborateurs de prendre sa défense et de lever l’affront, par un texte commis dans la ’’ règle du jeu ’’.

Bernard Schalscha, donc,s’y colle.

A la lecture de ce texte il est intéressant de noter la vitesse à laquelle Schalscha rejoint l’extrême droite identitaire, frontiste et soralienne quand il s’agit d’insulter Aymeric Caron, journaliste.

’’ gringalets du journalisme bling-bling ’’ ’’ ignorance crasse ’’ ’’ ces Tartuffe de l’humanisme ’’ Les Tartuffe de la cause palestinienne et leurs roquets du PAF

Il évoque même à demi-mots la nature presque antisémite de Caron en insistant sur la formule du journaliste qu’il trafique et qu’il propose hors contexte quand Caron évoque positivement pourtant, l’identité juive de BHL.

S’attaquer de façon aussi frontale à un journaliste qui a osé poser UNE question obligeant son interlocuteur à se découvrir un peu, ça n’est pour Schalscha pas tolérable.
Il aurait fallu, pour ce défenseur de la démocratie, que Caron fasse comme quasiment tout les journalistes de cet été, mentir, désinformer, et orienter l’information pour la propagande impérialiste-sioniste.
En guise de sanctions, des insultes donc, après les quasi menaces de BHL qui faisaient échos à l’épisode Arcady de l’année dernière, quand le même Caron avait osé évoquer l’armée d’Israël qui humilie, torture et tue des enfants palestiniens.

Dans ce texte, comme à chaque fois avec les soldats mondains de BHL, on a le droit au couplet monomaniaque de la question syrienne et son lot de culpabilité qui va avec, ainsi que l’évocation bout à bout d’une liste de conflits dont l’essence et la gestion devraient être symétriques.

Une bonne fois pour toute, oser prétendre que la grille de lecture concernant le conflit Israël Palestine occupée Gaza bloquée, puisse être plaquée d’une manière caricaturale, rigide et arbitraire sur la question syrienne, c’est digne du prêt à penser d’une émission de télé-réalité.
Cette obsession à rapprocher ses deux conflits( et d’autres ) d’une nature et aux enjeux si différents, suffisent à disqualifier Schalscha et la rhétorique sempiternelle qui débouche par défaut sur l’accusation d’antisémitisme. ( Schalscha dans son texte évoque de façon quasi lyrique pêlemêle le darfour, la syrie, l’europe de l’est etc etc. )

Car antisémites, forcément, un peu, seraient les manifestants de cet été qui ont osé témoigner de leur solidarité à Gaza enfermée et pulvérisée. C’est en substance ce qui ressort du discours des sionistes de la règle du jeu, qui préfèrent évoquer la présence d’une vingtaine d’abrutis soraliens plutôt que de considérer objectivement l’ampleur du mouvement de solidarité orchestré par de nombreux juifs eux même.

Aussi sur la disponibilité des manifestants de cet été, Schalscha et BHL ne font jamais mention d’un fait pourtant majeur lié à une question qu’ils prennent soin d’esquiver, celle de la lutte des classe.
En effet, pour la plupart des manifestants, il s’agissait de travailleurs, de gens du peuple, des chômeurs, des étudiants, loin des facilités de confort de l’Hyper-classe.
Schalscha a t-il seulement conscience du reste d’énergie dont un homme ou une femme dispose après une semaine de travail, transport,courses, vie de famille ?
Il faut être sérieusement à côté de la plaque et vivre en dehors du monde, pour ne pas comprendre qu’il est impossible pour un homme qui survit de sa seule force de travail, d’être disponible à échelle égale sur tout les fronts.
Mais pour Schalscha et le millionnaire qui doit sa fortune au passé coloniale de l’Afrique et à l’exploitation de la population locale, ami fraternel du ’’ lepeniste ’’ Pinault, toutes ses considérations bassement matérielles du peuple militant n’ont aucune réalité.

Quant à l’indignation sélective, Schalscha, dans son plaidoyer pour son ami Bernard, qui lui dispose de bien matériels conséquents lui permettant de se déplacer à travers le monde et de s’exprimer à grande échelle, évite de poser la question à son ami :

Ou es-tu Bernard sur la question raciale aux Etats-Unis où la police tire sur un prolétaire noir avec la complicité des élites.
Ou es-tu Bernard sur la question de la lutte de classe de centaines de milliers de salariés américains du fast-food qui défient le pouvoir et dont certains membres se font arrêtés dans des conditions ’’ tellement démocratiques ’’ ?
Ou es-tu Bernard tout simplement pour t’indigner sur un des assassinat de masse les plus aberrants en ce début de XXI ème siècle, celui des centaines de milliers de victimes irakiennes, au nom de la recherche d’armes de destruction massive inventées par la CIA , dont le champs de ruine profite aujourd’hui aux groupes terroristes parfois armés par le soin des américains ?
Ou es-tu Bernard sur la question Néo-nazi en Ukraine et les meurtres de militants communistes ?
Ou es-tu Bernard sur la question des ratonnades de noirs dans les rues de Jérusalem et sur le racisme subit par les arabes israéliens, sans parler des menaces de l’extrême droite israélienne contre les communistes et libertaires juifs ?
Ou es-tu Bernard sur la question des indigènes au Brésil et de la répression sanglante du peuple brésilien de cet été ?
Ou es-tu sur le question des mufti-nationales américaines et françaises implantées sur le sol Libyen suite à la mort de Kadhafi ?

Nous, nous n’avons pas la prétention d’être individuellement des sauveurs suprêmes, nous, exploités, savons que ces questions ne seront réglées que collectivement et démocratiquement dans un cadre communiste au sens marxien, nous n’avons donc pas à nous justifier sur notre incapacité parfois à faire front, mais ton ami Bernard, lui, qui s’autorise à se faire porte parole du peuple, il a des comptes à rendre, tu ne penses pas Schalscha ?

Non, évidement, Schalscha ne pense pas, et il préfère insulter un journaliste qui ose poser UNE question finalement assez anodine, mais trop dérangeante pour BHL, révélant finalement la nature tellement....’’démocratique’’ du sionisme, dont la parenté avec l’extrême droite, aussi bien sur les méthodes agressives d’intimidation, de bouc émissaire, de menaces que sur l’incompétence à quantifier rationnellement les choses de l’histoire autrement que par le prisme d’une émotivité subjective, devient de plus en plus évidente.

La négation permanente des sionistes sur la lutte de classe, nous éclairant encore davantage sur leur motivation réelle et accentuant encore leur parenté avec l’extrême droite.