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BONNE ET HEUREUSE ANNEE, MONSIEUR LE PRESIDENT !

Publie le jeudi 28 décembre 2006 par Open-Publishing
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BONNE ET HEUREUSE ANNEE, MONSIEUR LE PRESIDENT !

Voici quelques jours, toutes les lucarnes télévisuelles nous ont abreuvé de cette image : le Noël de l’Elysée ; la présidence aime les enfants et le fait savoir.

Quelle belle fête ! Quelle émotion ! Quel amour des bambins, vous et votre épouse, avez témoigné ce jour ! C’est cela, l’information à la française !

Pourtant, le 6 décembre, comme tant d’autres, je vous expédiais un courrier qui n’a eu l’honneur d’aucune réponse. On y parlait aussi d’enfants, de famille, mais peu de Père Noël. Ce jour là, c’était la Saint Nicolas ... pour tous les petits, sauf ceux de la famille Raba.

En souvenir de la chaleur de ce goûter dans les ors du palais présidentiel, je me permets de publier - en lettre ouverte - mon message du 6 décembre 2006.

Je vous prie de recevoir, pour vous et les vôtres, mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année.


LETTRE OUVERTE A JACQUES CHIRAC :

Monsieur le Président,

Je m’adresse à vous, en tant que Président de la République, garant des institutions et porteur des valeurs qui font la grandeur et l’honneur de notre patrie : la Liberté, l’Egalité et la Fraternité.

Je m’adresse à vous en tant que Chef d’Etat de cette France qui fut et doit rester terre d’asile (cf. préambule de la constitution de 1946, partie intégrante de la Vème République).

Je m’adresse à vous en tant que Chef d’Etat Major des Armées. Serait-il possible qu’un avion militaire puisse servir de charter vers l’oubli, sans votre accord ? Votre Ministre de l’Intérieur, en ce jour de la St Nicolas, participe et vous fait participer, de fait, à une oeuvre qui noircira votre présidence.

Je m’adresse à vous en tant que grand-père, père et homme de chair et de sang. Trouvez-vous normal que la famille Raba soit traitée comme du bétail et qu’on ignore même, à cette heure, ce qu’elle est devenue ? A-t-on à se réjouir, comme il nous le fut rép��té hier, que notre pays accueille moins d’étudiants étrangers ? Doit-on faire du chiffre "sang bleu français" ou porter plus loin notre culture et, par là même, favoriser nos industries ?

Yves Charpak, Léopold Sangor, Apollinaire, sous Sarkozy 1er, n’auraient pas eu droit à titre de séjour, pour la gloire et l’honneur de notre cher vieux pays, comme aimait à dire le Général De Gaulle.

Il est tard, peut-être trop tard... pour tous, sauf pour vous !

Je vous remercie de toute aide et vous prie de bien vouloir croire, Monsieur le Président, en l’assurance de ma plus haute considération.

Annick, auteur, citoyenne française et républicaine, PS PARIS13

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