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Bande annonce du film "José Bové : le cirque médiatique"

Publie le vendredi 1er février 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

Ce film analyse les rapports ambigus que les chefs de files contestataires entretiennent avec les médias. Un outil militant à se procurer !

Attention certaines scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité des aficionados de Michel Field.

Messages

  • Un outil a quoi ? A se dechirer entre militants pendant que les capitalistes continuent de ravager le monde tranquillement ??

    La masse populaire est tellement lobotomisee que si tu n’investis pas les medias de masse, tu ne les toucheras jamais...Ca parait evident non ?

  • Se défier des médias est important, ils montent des mayonnaises non pas par plan bien construit mais par un mélange entre choix implicites de la nomenclatura des grandes télés, attirance d’audience , batailles politiques....

    Toutefois essayer de s’en prendre à Bové et Besancenot dans une présentation sur le danger des médias est d’une ficèle qui ressemble à une corde épaisse comme la cuisse de ma grand-mère....

    Charité bien ordonnée , l’ordre du battage idéologique est bien :

    1) la propagande générale (contre les fonctionnaires, les chômeurs, les délinquants, les 35 heures, l’ISF, contre les retraites, contre le SMIG, invitation en boucle de philosophes semi-bruns et d’économistes paquets bonux pro-bush, etc). ça dans toutes les émissions, des émissions de divertissement jusqu’aux émissions entre "gens biens"..

    2) et ensuite Sarko, avec en sous-ordre Royal, Bayrou....

    3) Enfin les autres qui essayent de faire passer une petite musique en jouant au plus fin avec ce pouvoir médiatique. Faire la une sur ces autres, hum, est-ce bien raisonnable ?

    La critique est essentielle et c’est vrai, la place des vermisseaux qui essayent d’utiliser les médias pour le peu que ceux-ci leur laisse comme place, est tout à fait aléatoire.

    Mais, pour l’instant c’est un des derniers leviers à échelle de masse qui existe (l’interstice laissé dans les médias).

    Je répète : il y a un siècle le mouvement des travailleurs était à égalité avec la bourgeoisie, il n’y avait que tracts, affiches, journaux, discussions d’homme à homme, meetings face aux estrades d’église, ...

    L’apparition de médias, radios puis surtout télés, monopoles de concession d’état hors des moyens financiers de l’opposition a déséquilibré completement le rapport de forces médiatique. Le cout de plus en plus considérable (pour des audiences aspirées sur d’autres supports que l’expression imprimée ) des journaux, hebdos a rendu agonisante l’expression de l’opposition résolue au système.

    La question de la réponse propagandiste au système est une question très très importante. Cette question doit être résolue en même temps que resurgit une force de subversion du système.

    • les médias ! les médias ! Rien ne vaudra jamais les militants qui se bougent le cul le matin le soir les week ends dans leurs entreprises, leurs villages, leurs quartiers et qui discuttent qui expliquent qui écoutent le peuple et prennent des jours de congés pour se former.
      Les médias sont à la solde de la finance....les moyens de communication des travailleurs c’est le tract, le journal le meeting, la section, la cellule, le comité. L’argent, nerf de la guerre, c’est l’argent du peuple quand on lui demande de soutenir...quand on est convaincu jusqu’au bout de sa ligne politique. C’est l’argent qu’on a en propre, comme son énergie et sa conscience.
      Qui donne la valeur d’un abonnement à free, aol etc, par mois à sa cause ? Le mouvement ouvrier a ses traditions, encore faut il s’en revendiquer plutôt que de vouloir singer le cirque médiatique capitaliste et se faire propulser par les bourgeois comme l’attraction du jour, je ne vise personne....Dylan31

    • Je répète : il y a un siècle le mouvement des travailleurs était à égalité avec la bourgeoisie, il n’y avait que tracts, affiches, journaux, discussions d’homme à homme, meetings face aux estrades d’église, ..

      L’apparition de médias, radios puis surtout télés, monopoles de concession d’état hors des moyens financiers de l’opposition a déséquilibré completement le rapport de forces médiatique. Le cout de plus en plus considérable (pour des audiences aspirées sur d’autres supports que l’expression imprimée ) des journaux, hebdos a rendu agonisante l’expression de l’opposition résolue au système

      Ben justement, on vit une époque de retournement historique dans ce processus de centralisation des médias - internet, oridnateurs, imprimantes, photocopieuses, etc... permettent de rivaliser avec les médias dominants, chacun à notre échelle.
      On en a vu une première manifestation lors du référendum, où la campagne du non a réussi a percé-touché en étant étouffée tout au long de la campagne par tv, radio, presse nationale.

      Reste que la question de l’investissement des médias de masse est pertinente.
      On peut quand même se poser la question pour Bové et Besancenot, sans mettre en doute leur engagement : apparaître comme ils le font dans les médias ne leur fait-il pas courir le risque d’être digéré par une société du spectacle qu’ils entendent combattre ? Même question d’ailleurs pour l’inscription dans des processus électoraux viciés comme celui des présidentielles et législatives (scrutin uninominal à 2 tours, très bonapartiste...).

    • Jusqu’a preuve du contraire, le media le plus repandu est la tele. Elle touchera toujours plus de monde que n’importe quelle distribution de tratcs. Vos arguments pour la boycotter ne tiennent pas debout. Quand il y a le feu, tous les moyens de communications sont bons a utliser, et je ne vois pas ou est le probleme d’utiliser une tele capitaliste pour denoncer le capitalisme. Au contraire !

    • Ben justement, on vit une époque de retournement historique dans ce processus de centralisation des médias - internet, oridnateurs, imprimantes, photocopieuses, etc... permettent de rivaliser avec les médias dominants, chacun à notre échelle. On en a vu une première manifestation lors du référendum, où la campagne du non a réussi a percé-touché en étant étouffée tout au long de la campagne par tv, radio, presse nationale.

      Je n’ai pas désiré aller à la conclusion mais c’est là un des axes de ré-équilibrage face à la propagande bourgeoise. Et tu as raison de souligner cela.

      Toutefois il faut s’attendre que la bourgeoisie ne reste pas les bras croisés sur la montée de ce nouveau média : Investissement, censure, procès, alourdissement du cout pour étrangler tout ce qui peut sortir de son contrôle.

      La bourgeoisie va essayer d’utiliser et commence à essayer d’utiliser le net à son profit (aux sens propre et imagé), ne serait-ce qu’un saturant la bande disponible par ses chaines de télé.

      Pour nous (le camp de la gauche réelle) , il nous faudra certainement penser un réseau multiple, solide (on sera attaqué par des moyens illégaux), international (on censure ici on relaie par là bas), qui maille étroitement du local au national, du national au mondial, un réseau construit sur une plus grande liberté.

      Et être capable de faire des sites populaires qui répondent en termes d’audience (et de partage : ce que la télé sous influence n’est pas capable) aux médias audiovisuels uni-polaires.

      Ce qui est sur c’est que de telles entreprises ne pourront être structurées et avoir même relations avec les internautes que les télés ont avec les spectateurs. Et c’est la valeur ajoutée qui fait la différence.

      Comment cela peut-il s’articuler ? Cela est-il possible ?

      C’est une piste pour ré-équilibrer la puissance de la télé qui peut inonder les masses les plus larges. Un enjeu considérable.

      Pour ce qui est de l’utilisation des médias, je tire chapeau à Besancenot qui pour l’instant les utilise à plein pour les petits temps de parole octroyés. Pour l’instant, à cette échelle (ne pas me faire dire ce que je ne dis pas), c’est la façon la plus efficace de procéder.

      Mais ce n’est effectivement pas une réponse adéquate mais un pis aller qui peut se refermer à tout moment ou zapper vers un autre sourire (que le PCF, LO, la LCR, les bovéitistes, etc, nous "fabriquent" quelques milliers de petits facteurs et on verra plus clair).

      Pour ce qui est du bouton de veste, il est toujours indispensable et surplombe toutes les autres logiques, il est le fondement de la relation humaine. C’est ce qui fait chair car nous ne sommes pas des abstractions. C’est bien le monde réel que nous nous proposons de changer, pas son abstraction.

      Il n’y a pas lieu donc d’opposer des champs d’intervention à d’autres. Simplement de réfléchir à la meilleure adéquation des ressources sur le terrain des médias .