Belgique, les centrales atomiques ont connu, en un an, un doublement des « anomalies » et « incident

En Belgique, les centrales atomiques ont connu, en un an, un doublement des « anomalies » et « incidents ». D ix-sept « anomalies » et un « incident » constatés, en 2005, à Doel et Tihange (qui produisent environ 55 % de l’électricité du royaume). C’est deux fois plus qu’en 2004. Et rien qu’au cours des quatre premiers mois de 2006, sept « anomalies » ont déjà été décelées.
Voilà le verdict, chiffré, des inspections menées l’année dernière par l’Association Vinçotte Nucléaire, chargée de vérifier les niveaux de sûreté des installations atomiques en Belgique.
Les termes « anomalies » et « incidents » se réfèrent à une échelle de référence des irrégularités nucléaires : « anomalies » au premier niveau, « incidents » au deuxième, les véritables « accidents » arrivant aux niveaux 4 et plus, selon qu’il y ait ou non conséquences pour les environs du réacteur. La catastrophe de Tchernobyl relevait, elle, du niveau (maximal) 7.
Ce doublement des irrégularités, selon AVN, signifie que des efforts sont nécessaires pour assurer le maintien de la sécurité dans les installations nucléaires en Belgique. En 2004, AVN avait écrit à Electrabel, qui exploite les centrales, afin de lui signaler des déficiences dans l’organisation. L’année dernière, des changements organisationnels ont été effectués.
Les syndicats estiment que l’origine de l’augmentation des « couacs » est due au manque de personnel qualifié.
(cf le soir)