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Berlusconi empêche les Rroms de recevoir leurs amis après 22h
Publie le mardi 24 février 2009 par Open-Publishing4 commentaires

de Eric Jozsef
Le gouvernement de Silvio Berlusconi a approuvé vendredi en Conseil des ministres un décret-loi qui légitime et légalise les « rondes » nocturnes de citoyens au nom de la protection des individus et des biens.
Après avoir déployé au printemps dernier 3000 militaires dans les rues des grandes villes de la Péninsule et alors que l’Italie est déjà le pays européen qui connaît le plus grand nombre de policiers par habitant, le cabinet Berlusconi a voulu à travers cette mesure donner une réponse forte au sentiment d’insécurité de la population à la suite notamment de récents cas de viols, à Rome et à Bologne, commis par des étrangers. Le texte précise que les "volontaires pour la sécurité" ne seront pas armés. "Ils seront uniquement équipés de portables et de talkies-walkies", a insisté le ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni, lequel a déclaré il y a quelques semaines qu’il fallait "faire preuve de méchanceté à l’égard des clandestins". Son parti, la Ligue du Nord, organise depuis des années et en dépit des polémiques, des rondes nocturnes de citoyens, principalement dans le nord-est du pays. Selon lui, la légalisation des patrouilles apportera une aide précieuse aux efforts de la police.
Le gouvernement Berlusconi a précisé que les rondes seront strictement encadrées puisqu’elles seront placées sous le contrôle des maires et des préfectures de police. Une partie de la gauche redoute néanmoins que la multiplication des groupes de volontaires ne provoque des débordements et ne rende la situation explosive. D’autant que les actes racistes et les « raids » expéditifs se multiplient. La semaine dernière, à la suite de l’agression d’un couple d’adolescents romains et du viol de la jeune fille par deux jeunes Roumains dans un parc de la capitale, des inconnus ont pris d’assaut un bar fréquenté par des étrangers. Au printemps dernier, ce sont des camps de nomades qui avaient été attaqués et incendiés dans la banlieue de Naples.
La gauche s’en prend notamment à la majorité berlusconienne qui, avant les élections, avait fait campagne sur le thème de la sécurité et qui se retrouve débordée face à une succession de faits divers sordides. Hier, Silvio Berlusconi a assuré que malgré les épisodes récents, « le nombre de viols » était en diminution. Ses collaborateurs soutiennent aussi que la légalisation des rondes devrait « empêcher les abus » et rappellent que sur le terrain, des maires de gauche ont également mis en place des « patrouilles citoyennes » pour répondre aux préoccupations sécuritaires de leurs concitoyens. « On remet en discussion le monopole de la sécurité attribué à l’Etat et donc à la police », a cependant répété hier au nom du Parti démocrate Marco Minniti, qui a ajouté : « Pour des calculs bassement politiques, on déclenche un mécanisme difficilement gérable. »
La hiérarchie catholique est encore plus sévère. Après avoir vilipendé l’invitation faite aux médecins de dénoncer les clandestins venant se faire soigner, Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical pour les migrants, a estimé hier que « l’institution des rondes représente une abdication de l’Etat de droit. Ce n’est pas la voie qu’il faut suivre ».
Face à ce risque, des responsables de la police ont en coulisses fait part de leurs préoccupations. En réponse, le gouvernement a prévu que les patrouilles seront encadrées par des policiers en retraite. A Vérone, le très virulent maire (Ligue du Nord) Flavio Tosi a quant à lui intégré deux immigrés réguliers dans ses rondes nocturnes. Reste qu’en dépit de ces petits ajustements, le climat est toujours plus tendu. A Rome, le maire (Alliance nationale) Gianni Alemanno envisage de surveiller très étroitement les camps de nomades. Pour y pénétrer, il faudra désormais présenter une pièce d’identité. La mairie a également étudié l’hypothèse d’interdire aux Rroms de recevoir des amis ou des parents le soir après 22 heures.
Source Le Temps : http://www.tdg.ch
Messages
1. Berlusconi empêche les Rroms de recevoir leurs amis après 22h, 24 février 2009, 17:47, par Mengneau Michel
"Des volontaires pour la sécurité", je ne veux pas être oiseaux de mauvais augure, mais ça va donner des idées à notre Napoléon d’opérette. Je me suis laisser dire d’ailleurs que quelques Maires expérimenteraient plus ou moins officiellement, ou du moins souhaiteraient ce genre de pratique. Après la délation, à quand les milices ! Ce sont là des prémices à dictature.
http://le-ragondin-furieux.blog4ever.com
2. Berlusconi empêche les Rroms de recevoir leurs amis après 22h, 25 février 2009, 10:36, par (k)G.B.
Ça fait froid dans le dos, là.
(k)G.B.
3. Berlusconi empêche les Rroms de recevoir leurs amis après 22h, 25 février 2009, 11:26, par kps
Et c’est ce publicitaire, ce " remaké mussolinien" qui signe des accords nucléaire avec Nabot 1 er roi des cons nucléés !
4. Berlusconi empêche les Rroms de recevoir leurs amis après 22h, 25 février 2009, 12:07, par williamoff
L’Italie de Mr Berlusconi connait une grave crise économique et sociale :
– Le taux de chomage est plus élevé en Italie qu’en France en Allemagne, ou au Royaume-Uni.
– La population est viellisante et la natalité au plus bas.
– La baisse du pouvoir d’achat pour la grande majorité des italiens équivaut en fait à une baisse de 25 à 30% des salaires.
– Les médias dominants sont à la fois racoleurs, abétissants et même violents. Ils n’incitent pas à comprendre le pays ses habitants et encore moins le monde.
– L’Euro qui avantage indéniablement la haute bourgeoisie mais accule les petits patrons et les salariés, aux efforts vains, à la faillite et au chomage
– Une gauche en grande partie discréditée et déconsidérée entre magouilles et reniement idéologique.
– La nostalgie et le revisionnisme historique qui réhabilite Mussolini et la période fasciste comme la seule période de grandeur de l’Italie moderne.
Toutes ces raisons expliquent le basculement de la société silencieuse, celle qui ne défile jamais, vers le néo-fascisme berlusconien. L’etranger,bouc-emissaire, est l’ennemi facile, sans voix, sans droits.
Cela évite de chercher qui sont les vrais responsables, ceux qui "violent" les droits economiques et sociaux de la majorité des italiens chaque jour depuis des années !
L’Italie d’aujourd’hui préfigure la France de demain.