Accueil > Berlusconi envoie les sans-abri chez Ikea

Berlusconi envoie les sans-abri chez Ikea

Publie le dimanche 26 avril 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Après avoir recommandé aux sinistrés de L’Aquila, début avril, de considérer leur sort sous-tente comme « un week-end de camping », le chef du gouvernement italien a conseillé hier aux sans-abri d’un village sinistré d’aller s’acheter des meubles chez Ikea aux frais de l’Etat

Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, a décidément une conception toute personnelle de la communication.

Hier, dans les Abruzzes, il a conseillé aux sans-abri du séisme du 6 avril de s’installer dans les appartements mis à leur disposition et d’aller... s’acheter des meubles Ikea aux frais de l’Etat.

« Il y a encore des places dans les hôtels et dans les 1300 appartements demeurés vides, a-t-il déclaré lors d’une visite au village martyr d’Onna, épicentre du séisme et situé à une dizaine de kilomètres de L’Aquila. Il suffit d’aller chez Ikea et avec un peu d’argent, on se meuble ». Dans la série « y’a qu’à, faut que », on a rarement faix mieux.

« J’y pense maintenant, a-t-il poursuivi. Nous adopterons une disposition pour vous rembourser de cette petite somme d’argent ». C’est tellement simple, la politique.

Rappelons que sur un total de 300 morts et 65 000 sans-abri, dont environ 35 630 qui vivent dans des camps de tentes, le séisme a fait 40 victimes parmi les habitants d’Onna, village entièrement dévasté.

La manière étonne
Soignant son image de présidentiable, Silvio Berlusconi s’est rendu dans la région à l’occasion de la fête nationale du 25 avril qui marque la libération en 1945 par les partisans, aidés par les Alliés, du nord de l’Italie.

Jeudi, le chef du gouvernement a annoncé que le sommet du G8 en juillet, prévu à l’origine en Sardaigne, devrait avoir lieu à L’Aquila, ce qui permettrait de faire des économies qui pourraient servir à la reconstruction.

Personne ne conteste que le Cavaliere se soit totalement engagé dans la reconstruction de L’Aquila et de ses environs. Il s’est investi de plain-pied dans l’aide aux sinistrés, allant jusqu’à prendre lui-même la direction des opérations de secours. Mais c’est la manière qui étonne.

Ce petit « conseil ameublement » spontané n’est effectivement pas sans rappeler la tirade de mauvais goût qu’il avait offerte à un journaliste allemand, le 8 mars dernier, à L’Aquila. Interrogé sur la situation des quelque 17 000 sans-abri logés provisoirement sous tente dans un stade, il avait déclaré : « Il ne leur manque rien, ils ont des soins médicaux, de la nourriture chaude... Bien sûr, leur abri actuel est tout à fait provisoire mais justement, il faut prendre ça comme un week-end en camping ». Ben voyons.

Il n’en est pas à son galop d’essai

Alors que la presse mondiale s’était étonnée de cette sortie pour le moins légère, la polémique n’avait pas pris dans la Péninsule.

Certainement parce que Silvio Berlusconi a déjà mis la barre très haut. Les femmes, les « couillons qui votent à gauche », Obama « jeune beau et bronzé » : question dérapages verbaux, il n’en est pas à son galop d’essai.

En toute bonne logique, les Italiens ne devraient donc pas tenir rigueur à leur premier ministre pour cette nouvelle déclaration fracassante. Et l’enseigne suédoise de meubles design et pas chers ne devrait pas s’en plaindre non plus.

 http://www.lematin.ch/actu/monde/be...

Messages

  • Je suis pas étonné vu le passé du propriétaire INGVAR KAMPRAD

    Certaines sources affirment que dans sa jeunesse, Kamprad fut membre de la Jeunesse nordique, équivalent suédois des Jeunesses hitlériennes. Son père et sa grand-mère vouaient en effet une admiration sans bornes à Adolf Hitler, admiration sans doute partagée par le jeune Ingvar. Il dit aujourd’hui ne plus se souvenir s’il fut officiellement membre ou non de cette organisation.

    En 1994, la presse révèle son engagement et de ses relations durables avec Per Engdahl, leader du mouvement pro-nazi de Suède. Dans une lettre adressée à ses salariés, Ingvar Kamprad assuma son passé, mis sur le compte d’une « erreur de jeunesse », et fit des excuses à ses salariés.

    Un journal suédois affirma ensuite qu’Ikea avait démarré grâce à des fonds apportés par des Nazis. Kamprad nia fermement : « Ils auraient pu m’accuser de meurtre... mais pas d’avoir emprunté de l’argent »

    L’idéologie nazie du CAVALIERE est de notoriété publique...

  • Il serait pas actionnaire de cette boite par hasard ,l’est bien du genre a faire son beurre sur les malheurs d’autrui !