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Berlusconi est l’homme politique le plus riche, mais son revenu s’est réduit de ¾
Publie le vendredi 3 mars 2006 par Open-Publishing
Les déclarations au Fisc des parlementaires et du gouvernement ont été publiées. Le premier ministre est toujours en tête, mais "seulement" avec 3,55 millions d’euros.
Parmi les parlementaires, le deuxième est le sénateur d’Alleanza Nazionale Giuseppe Consolo. A la Chambre des Députés, Fiori est premier. Casini déclare 210.000 euros.
Traduit de l’italien par karl&rosa
Le président du Conseil, Silvio Berlusconi, est toujours le parlementaire le plus riche d’Italie, mais son revenu de 2004 est le quart de celui qu’il a déclaré en 2003. En effet, le revenu imposable du premier ministre, selon ce qui résulte des déclarations des revenus des parlementaires, qu’on peut consulter dès aujourd’hui à la Chambre des députés et au Sénat, a baissé entre 2003 et 2004 de 12,762 millions à 3,55 millions d’euros.
Et pourtant, Silvio Berlusconi a payé 1,5 millions d’impôt en 2004 face aux 5,7 millions de l’année précédente. Dans sa déclaration patrimoniale, le nombre d’actions Fininvest qu’il possède est inchangé : 4.294.342, comme en 2003. Les participations dans les différents holdings italiens ont subi des variations parce que 12 de ses sociétés par actions ont été incorporées dans trois des autres holdings.
Mais Fininvest gagne. Toutefois, l’ "appauvrissement" du premier ne devrait être que provisoire : en effet, en 2005 le bilan de clôture des huit sociétés qui contrôlent Fininvest enregistre un bénéfice de 172,9 millions, pulvérisant le maximum historique de 149 millions d’à peine une année auparavant. Et le premier ministre a reçu 141 millions de dividendes (contre 79 en 2004), qui correspondent à un salaire journalier de 390.000 € et mensuel de 11,4 millions d’euros.
Consolo d’Alleanza nazionale est deuxième. La réduction du revenu du premier ministre en 2004 est telle que sa primauté ne brille plus autant parmi ses collègues parlementaires : en effet il est suivi de près par le sénateur d’Alleanza nazionale Giuseppe Consolo, avocat et professeur universitaire, avec un revenu imposable de 3.288.292 euros, en très légère hausse par rapport à l’année précédente.
Après, il y a Dell’Utri. Au Sénat, Consolo est suivi par Marcello Dell’Utri, de Forza Italia, qui dénonce une paire de millions d’euros de moins : 1.440.391, quelques poussières en moins par rapport au 1.448.957 de l’année précédente. Sur la troisième marche du podium de ce classement des riches de Palazzo Madama [le siège du Sénat italien, Ndt] nous trouvons le sénateur de Forza Italia Aldo Scarabosio, un notaire turinois, qui déclare un revenu de 940.367, en forte hausse par rapport aux 648.957 dénoncés l’année précédente.
A la Chambre des Députés, le premier est Fiori. A la Chambre, les chiffres sont plutôt inférieurs. Le classement est ouvert (après Berlusconi) par le vice-président Publio Fiori, avec un revenu imposable de 1.441.865 euros ; il est suivi de Lorenzo Acquarone de l’Udeur avec 1.308.876. Parmi les dix premiers, sept appartiennent au centre-droit : dont Niccolo’ Ghedini (1.278.284 euros) et Gaetano Pecorella (1.082.575).
Mastella est le plus riche du centre-gauche. Clemente Mastella est le plus "riche" du centre-gauche, avec 223.916 euros, le secrétaire des DS, Piero Fassino, qui en déclare 170.935, se classe juste après. Vient ensuite Alfonso Pecoraro Scanio, des Verts, 153.243, le secrétaire du Pdci Oliviero Diliberto, 128.322 ; il précède de très peu le président de la Margherita Francesco Rutelli, 127.947. A la queue du classement Enrico Boselli, secrétaire du Sdi et représentant de la "Rosa nel pugno", avec un revenu imposable de 114.389 euros.
Pera est plus riche que Casini. Les président de la Chambre des Députés Pier Ferdinando Casini a déclaré 210.891 euros, le président du Sénat Marcello Pera le dépasse avec 225.864 euros.
Siniscalco est le premier parmi les ministres. Naturellement, Berlusconi est aussi le plus riche de Palazzo Chigi [le siège du gouvernement italien, Ndt]. Au classement des revenus des ministres, il est suivi par le ministre de l’Economie, Domenico Siniscalco (son revenu imposable est de 551.085 euros) et par l’ex ministre de la Santé Domenico Sirchia (358.745 euros) : tous les deux ont quitté le gouvernement en 2005. Le plus riche des ministres actuellement en charge, après Berlusconi, est Giulio Tremonti (321.889 euros).
(2 mars 2006)