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Berlusconi et Bossi réforment la Constitution

Publie le mercredi 16 novembre 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

La réforme accorde davantage de pouvoir au chef du gouvernement et délègue certaines compétences aux régions.

Les sénateurs italiens sont appelés mercredi 16 novembre à donner l’accord définitif du Parlement à un accroissement des pouvoirs du chef du gouvernement et à la délégation de certaines compétences aux régions réclamées par le mouvement populiste de la Ligue du nord.

Son chef, Umberto Bossi, très handicapé après un grave accident cérébral en mars 2004, est venu spécialement à Rome pour suivre le vote. Il a porté cette réforme et a menacé à plusieurs reprises Silvio Berlusconi d’une crise si elle n’était pas approuvée.

Le chef du gouvernement italien, conscient des enjeux, a annulé tous ses engagements pour contrôler que pas une voix ne manque au Sénat, où sa majorité est fragile.

Alors que Berlusconi a indiqué à la veille du vote que "la réforme sera certainement approuvée", le chef de l’opposition, Romano Prodi, a annoncé la riposte : l’organisation d’un référendum pour barrer la route à son application, comme le permet la loi italienne, "car il n’y a rien d’autre à faire".

Pour Romano Prodi, cette réforme signifie "la préparation d’une dictature du Premier ministre".

"Cette réforme mine la cohésion sociale"

Le projet prévoit que le président du Conseil, actuellement chef du gouvernement, devient Premier ministre. Toujours selon ce projet, il nomme et renvoie les ministres sans passer, comme à présent, par l’intermédiaire du président de la République. En outre, il "détermine" la politique générale du gouvernement, alors que jusqu’à présent il la "dirigeait".

L’autre volet de la réforme, la "dévolution", selon le terme employé dans le texte, accorde aux régions un pouvoir accru dans le domaine de la santé et de l’éducation ainsi que le contrôle de la police administrative locale.

Une partie de la population italienne ressent cette disposition comme une tentative de certaines zones riches du nord du pays de se débarrasser du poids financier que représentent les régions moins développées du sud de la péninsule dans ces domaines.

"Cette réforme mine la cohésion sociale et réduit les possibilités de gouverner le pays. Ce que Bossi a obtenu, ce n’est pas une dévolution, mais une dissolution", s’est insurgé un de ses opposants, l’ancien juge Antonio di Pietro, président du petit mouvement "l’Italia dei valori" (l’Italie des valeurs).

Le projet lancé le 10 octobre 2003 a connu des difficultés lors de son examen par le Parlement. Comme il réforme la Constitution italienne, une double approbation par les deux chambres est nécessaire.

Les sénateurs ont approuvé une première mouture du projet le 25 mars 2004, mais le vote d’un amendement par les députés lors de leur première lecture en octobre 2004 a contraint à tout recommencer.

En mars 2005 les sénateurs ont approuvée une première fois la nouvelle mouture, et les députés ont confirmé leur vote en octobre. Mais faute d’avoir pu obtenir la majorité des deux tiers des présents, ils ont permis l’organisation d’un référendum.

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Messages

  • l’Italie a toujours donné l’exemple à la france, en mieux.

    Déjà, l’empire Romain, c’était une référence.
    2000 ans plus tard, Mussolini, alors qu’on a que Pétain en face.
    Maintenant, Berlusconi, un Chirac jeune.
    Même pour le foot et les programmes de télé, ils sont plus forts.

    Pour la revendication sociale et la haine du fascisme, ils sont a nouveau plus fort.
    Les Italiens sont vraiment trop forts, cette force italienne, on devrait s’en méfier un peu.

    Ou alors, il faut regarder en Italie les forces anti-Berlusconi, bien plus virulentes que nos plats commentaires gaulois.

    Viva Italia. Les italiens sont plus de gauche que nous. Ils sont obligés, peut-être.

    jyd.

    • L’Italie,pour le moment,sous le joug des forces eversives des nouveaux fascistes,de la Ligue ,de la voyocratie de Berlusconi ,est au tapis,KO.
      Le pacte scelérat entre ces bandits,toi,tu approuves les lois ad personam pour la bande berlusconi et nous approuvons ta dissolution du Pays,s’est accompli.Ce pacte qui démolit la démocratie,le patrimoine culturel,économique et moral témoigne que la démocratie est un bien fragile et qu’il n’est pas à l’abri de l’assaut des forces totalitaires et éversives,si celles -ci vont au gouvernement.
      Il faut absolumment créer des organes de garantie pour la défense de la démocratie au dessus des majorités pour controler le gouvernement ,si celui ci dérape et porte atteinte aux libertés et à l’interet national,come c’est le cas du gouvernement belusconi.
      Il y aura un reférendum qui balayera l’éversion fasciste de l’Etat.
      Mais 5 ans de législature qui a travaillé seulement pour les interets des voyous au pouvoir,c’est une blessure profonde à l’Etat de droit,au tissu social .Une blessure oeuvrée avec détermination et férocité par les aventuriers de la droite,très lente à se cicatriser,les jours à venir
      patrizia