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Bernard Cassen : ’’La crise de la représentation politique et médiatique est encore aggravée’’

Publie le mercredi 1er juin 2005 par Open-Publishing
5 commentaires

Trois questions à Bernard Cassen, président d’honneur du mouvement ATTAC, sur la nomination de Dominique Villepin à Matignon en remplacement de Jean-Pierre Raffarin.

Que vous inspire le départ de JP Raffarin et la nomination de Dominique de Villepin ?

Un certain effarement. Jacques Chirac a répondu à une lame de fond populaire par un jeu gouvernemental de chaises musicales qui intéresse seulement les candidats à sa succession, y compris lui-même. De son discours d’hier soir ne se dégage aucune "feuille de route" sérieuse pour lutter contre le chômage. Uniquement des incantations sur le "modèle social français" que Jean-Pierre Raffarin a déjà largement déconstruit et que Nicolas Sarkozy, numéro 2 du nouveau gouvernement, a promis d’achever.

La leçon du 29 mai a-t-elle été tirée ?

Non, ni par le vainqueur (Chirac), ni par les vaincus (Jospin et la direction du PS). Ni les uns ni les autres n’ont compris que, tant en 2002 qu’en 2005, les électeurs ont condamné près d’un quart de siècle de politiques libérales décidées au niveau européen et déclinées à chaque niveau national.

Qu’est-ce que le non peut retirer de ces décisions de politique intérieure ?

Les partisans du non démocratique et anti-libéral voient un de leurs thèmes de campagne confirmé par ces événements : l’autisme des dirigeants et des médias qui continuent de plus belle à ignorer ou travestir, avec une dose de virulence supplémentaire, le sens du "non" majoritaire. La crise de la représentation politique et médiatique est encore aggravée. C’est pourquoi s’impose la nécessité d’élaborer et mettre en débat national des alternatives au néolibéralisme tant en France qu’au niveau de l’UE. C’est à quoi Attac va s’employer.

Yahoo, 1er juin 2005

Messages

  • Pourquoi utiliser une multitudes de mots pour désigner une seule et même chose ? Nous combattons le capitalisme et ce que tu appelles "néo -libéralisme", que d’autres appellent "ultralibéralisme" ou juste "libéralisme" n’est que les étapes du capitalisme, sa suite logique, sa fatale destination.

    Eïnte.

    • et toi, Einte, pourquoi ne dis-tu pas clairement que tu es pour le retour du communisme ?

    • Quel retour du communisme ?
      Vous avez vu du communisme où ? quand ?
      Il y a eu un socialisme de caserne, oui, durant trop longtemps... Il dure encore en Chine !
      Mais le combat de Gracchus BABOEUF, des communards, des soviets (avant qu’ils ne disparaissent, très vite après 1917) n’a connu nulle part encore dans le Monde de traduction institutionnelle.
      Moi je le souhaite, car je souhaite une société sans classe doublée du dépérissement de l’Etat.
      Y a-t-il quelqu’un qui veut faire peur avec çà ?!
      Qu’il s’exprime ou retourne à son CAC 40 !

      Jean-Jacques POIGNANT.

    • A l’anonyme, qui attaque lâchement sans jamais signer et qui a posté cette fois à 18h18 - sous l’IP 83.***.13 :

      Je vote LCR, je ne l’ai jamais caché. Je suis anarchiste, je ne l’ai jamais caché non plus. Le retour du communisme est impossible vu que la venue du communisme n’a jamais eu lieu.

      Maintenant, j’estime que si lutter contre le capitalisme et la société marchande c’est être communiste, beaucoup de gens alors risquent d’être inclu-es sous cette étiquette fast-made façon TF1 et qui n’est pas digne de qui que ce soit qui se serve un temps soit peu de ses cellules grises.

      Eïnte.

    • Merci Jean-Jacques Poignant pour ton post ;o)

      Eïnte.