Accueil > Bernard Thibault demande la grâce présidentielle pour les jeunes condamnés (…)

Bernard Thibault demande la grâce présidentielle pour les jeunes condamnés pendant le mouvement anti-CPE

Publie le samedi 1er juillet 2006 par Open-Publishing
1 commentaire

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault demande au président Jacques Chirac d’amnistier, à l’occasion du décret de grâce du 14 juillet, les jeunes condamnés après les incidents qui ont émaillé les manifestations contre le contrat première embauche (CPE).

"La décision du gouvernement, en janvier dernier, d’instaurer un nouveau contrat de travail spécifique aux jeunes de moins de 26 ans- le contrat de première embauche- a déclenché une crise sociale sans précédent dans notre pays", rappelle le secrétaire général de la CGT dans une lettre adressée mercredi au président de la République.

"Pendant 12 semaines, les organisations syndicales d’étudiants, de lycéens et de salariés ont organisé de nombreuses mobilisations, manifestations et des arrêts de travail sur tout le territoire national pour obtenir le retrait de ce contrat injuste détériorant les conditions d’emploi des jeunes", poursuit M. Thibault.

"A l’occasion des initiatives prises par les organisations syndicales, de nombreux jeunes salariés, étudiants et lycéens ont été arrêtés et condamnés à des peines allant jusqu’à la prison ferme", écrit le secrétaire général de la CGT.

Il précise que la confédération syndicale "s’est fermement élevée contre ces sanctions prises à l’encontre de jeunes manifestants et qui pourraient avoir de lourdes conséquences pour leur avenir".

"A l’occasion de la fête nationale du 14 juillet et en vertu des pouvoirs qui vous sont conférés, je vous demande solennellement, Monsieur le Président, de prononcer l’amnistie de ces peines", poursuit M. Thibault.

"Votre décision d’accéder à cette requête traduira votre souci de justice et d’apaisement à l’issue d’un conflit qui marquera durablement notre société", conclut-il.

La plupart des manifestations anti-CPE ont été émaillées d’incidents avec les forces de l’ordre, essentiellement à Paris, et plusieurs milliers de personnes ont été interpellées pendant ou à la suite de ces violences, tout au long du mouvement.

Des peines de prison ferme ont été prononcées par les tribunaux lors de certaines comparutions immédiates après ces interpellations.

Messages