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Bouc émissaire

Publie le samedi 23 décembre 2006 par Open-Publishing
20 commentaires

de Robert Joumard

Je suis un peu étonné de lire la liste des responsables de l’échec de la candidature antilibérale unitaire : le passage en force du PC, l’isolement de la LCR, l’implication en pointillé de Bové - sans que la méthode choisie par le collectif unitaire, et ses méthodes, ses pratiques, ne soient mises en cause.

La méthode du consensus, et même du double consensus pour faire bonne mesure, est une excellente méthode pour (se) convaincre d’une position commune. Mais elle demande de disposer du temps nécessaire et risque donc l’échec quand le temps est limité : l’échec est là. Elle demande aussi que les participants aient une légitimité égale ou tout au moins clairement mesurée, car sinon bonjour les manipulations !

Autant les militants de base des collectifs, les citoyens, ont tous une égale légitimité, autant les organisations ne sont pas toutes autant légitimes. Il en était ainsi des organisations du collectif national qui sont de taille fort différente. Or dans cette assemblée, une organisation = une voix = une possibilité de refuser une décision.

La plus petite de ces organisations, qui ne représente que quelques centaines de militants, pouvait à elle seule refuser un projet de décision du collectif, voire invalider un consensus au sein des militants de base, par la nécessité du "double" consensus. Il me paraît choquant de donner ce droit de veto à des organisations aussi marginales. Mais quel pouvoir pour elles !

De plus, on peut s’interroger sur la capacité de ces organisations à construire une alternative politique : jusqu’alors, elles ont toutes, y compris le PC, été incapables de construire la moindre alternative politique au néolibéralisme ou au social libéralisme (même si elles jouent un rôle très utile par ailleurs). Ces organisations auraient pu à cette occasion faire la preuve de leur capacité à construire, mais elles en ont été malheureusement incapables. On aurait pu souhaiter beaucoup de modestie de leur part, qu’elles se contentent d’organiser le débat, non de faire la décision.

Cette méthode du consensus s’est donc révélée totalement inopérante dans ce cas de figure. Je doute qu’il ait pu en être autrement, car il était impossible de trouver un candidat parfait, qui fasse l’unanimité.

Maintenant sur les méthodes et les pratiques du collectif national.

Le 10 septembre, le collectif national a demandé aux collectifs locaux de réfléchir non pas au candidat, mais aux critères de choix du candidat, ce qui paraissait excellent pour dépassionner le débat et discuter sur le fond. De nombreux collectifs l’ont fait, mais aucune synthèse nationale n’a été faite, hors une liste de critères non discriminants et trop généraux pour avoir quelque intérêt. Et 2 mois plus tard, voici que les membres du collectif national (sauf le PC) ne mettent en avant plus qu’un seul critère : l’incapacité du représentant d’une des organisations participantes à représenter la diversité du rassemblement. Les collectifs locaux avaient bien entendu retenu ce critère, mais à coté de beaucoup d’autres jugés tout aussi importants, comme par exemple :
 la notoriété, secondairement pour profiter de cette image médiatique, mais surtout pour que les électeurs délèguent leur souveraineté de citoyen en toute connaissance de cause (qui ferait confiance à un inconnu ?),
 avoir joué un rôle important dans les dynamiques à l’origine du 29 mai et des candidatures unitaires,
 être un excellent débatteur, face à des journalistes hostiles et retors et des opposants politiques,
 bien passer dans l’opinion, ne pas hérisser,
 l’étendue de l’expertise,
 être une femme,
 l’engagement politique cohérent et l’expérience politique.
Ces critères sont bien sûr souvent contradictoires et ont tous leur contre-critère : ainsi le refus de choisir le représentant d’une organisation oblige à choisir un militant peu connu du public, avec moins d’expérience politique, souvent moins bon débatteur.

Les collectifs et chacun des militants ont ensuite évalué chacun des candidats selon ces critères ou d’autres, en tout cas selon un ensemble de critères divers, sans réduire la richesse et la complexité du choix à un seul argument. Et évidemment, aucun candidat n’a obtenu l’unanimité. MGB est cependant la candidate qui a été jugée de loin la moins mauvaise, la plus à même de nous représenter et de défendre notre programme. Son avance était telle qu’il est vain d’invoquer l’infiltration des communistes en masse dans les collectifs, infiltration dont ses partisans n’ont pu donner que de bien rares exemples.

Donc nous avons d’un côté des collectifs qui évaluent les candidats selon de nombreux critères, et de l’autre un collectif national d’organisations qui n’en retient qu’un seul, qui a de forts relents de sectarisme : la peur de donner un avantage à une des organisations ou de ne pas bien maîtriser l’avenir avec une candidate à la personnalité affirmée... On comprend mieux pourquoi il n’y a pas eu de débat national sérieux sur les critères : les critères des organisations, qui se pensent d’abord comme des organisations et sont concurrentes entre elles, même au sein d’un collectif, sont différents des critères des militants de base et notamment des militants peu ou pas impliqués dans la vie des partis, c’est-à-dire ceux qui ont fait le succès du 29 mai. Le flou sur les critères a eu quelques avantages, notamment d’éviter d’avoir à dire aux militants de base : "vous pouvez toujours réfléchir entre vous aux critères, mais il n’y en a qu’un seul de pertinent, le nôtre ; vous pouvez toujours dire ce que vous voulez, nous avons un droit de veto".

Le collectif national a caché pendant des mois d’autres éléments essentiels : que c’est le PC qui a empêché que cette position hypermajoritaire dans le collectif national soit porté à la connaissance de tous dans le document méthodologique ; puis qu’il y a eu au sein du collectif national un débat sur les différents candidats dont le compte-rendu n’est jamais paru sur opposition du PC. La méthode du consensus interdisait une décision qui ne soit pas unanime, et par la même occasion que les militants et citoyens connaissent les positions des uns et des autres de manière claire. Etrange conception du débat politique !

De même, n’est-ce pas se moquer des militants des collectifs de base que de les faire voter début décembre sur des candidats, tout en sachant que leur choix ne changerait rien à ce qui avait été décidé bien avant ? De faire monter à Paris 1500 militants pour rien, sans que les organisateurs fassent la moindre proposition ?

Alors, aujourd’hui, louer la méthode du consensus et passer sous silence les gros arrangements du collectif national avec la transparence et le respect des militants de base me fait doucement rigoler, jaune. Si le PC n’a pas été très clair, il est loin d’être le seul.

Ceux qui jusqu’au bout ont mis en avant la nécessité du consensus sur le candidat sont soit de doux réveurs, soit des incompétents (car aucun candidat ne répond aux critères des uns et des autres et il était urgent de conclure), soit des dogmatiques (qui défendent contre vent et marées leur méthode comme d’autres jadis la dictature du prolétariat ou le centralisme démocratique), soit de bons défenseurs de leur chapelle qui ne voulaient l’unité que sur leurs positions. C’est Noël, penchons pour les doux réveurs...

Il n’en reste pas moins que le formidable enthousiasme des militants dans les collectifs, la participation massive dans les meetings n’ont pas rencontré le mode d’organisation et de décision adéquat. Plutôt que de critiquer les hommes et les femmes à la tête du mouvement, c’est la méthode d’organisation et les pratiques qui sont en cause. Une réflexion sur la démocratie, sur le consensus, le choix majoritaire, leurs avantages et leurs limites, sur le leadership me paraît urgente.

Mais cessons de faire du seul PC le bouc émissaire.

Messages

  • Et évidemment, aucun candidat n’a obtenu l’unanimité, mais MGB est le candidat qui a été jugée de loin la moins mauvaise, la plus à même de nous représenter. et de défendre notre programme.

    Il me semble que José Bové répondait assez bien à la plupart des critères ? Sauf la moustache, bien sûr, qui indique assez clairement qu’il n’est pas une femme.

    • Bové ??? iln’a rien fait dans les collectis juste un peude schow et s’en est allé !!!!!!!

    • Bové n’a pas attendu la naissance du CU pour faire, pour dire mais surtout pour agir. Les partis en étaient eux à chercher comment faire, dire et agir qu’il était déja allé plusieurs fois en tolle pour nous tous. A tous les niveaux, et depuis des lustres il a été de tous les combats qu’ils soient écolo lors des derniers essais à Mururoa (il manifestait aux côtés de Tahitiens) ou qu’ils soient anti-libéraux partout dans le monde. Mais bon, il est un présidentiable pour tout le monde entier suscitant un espoir bien audelà de ce qu’on peut imaginer sauf pour la France, sauf pour ceux qu’il aime et pour qui il continue à se faire tabasser par les CRS et à faire de la prison. Je ne fais parti d’aucun collectif et franchement à voir comment les uns et les autres se méprisent , comment vous vous étripez ça fait trés mal à l’espoir que vous nous avez donné. Et je me demande si CU ne veut pas dire Cons unitaires... Arrêtez de vous en prendre les uns aux autres, arrêtez de faire en sorte que chacun de vous est le bouc émissaire de l’autre.... on a besoin de vous !

    • Personne ne répondait, et encore moins ce batteleur de foire

  • Il ne serait pas étonnant que parmi les critères le fait de ne pas être marqué comme représentant d’un parti a dû apparaître assez souvent dans les contributions des collectifs de base.
    Qui pourrait me confirmer (ou infrmer) cette hypothèse ?

  • Consensus : pratique nouvelle pour de nombreuses personnes qui ont eu recours au dictionnaire. Eh oui, nous n’en sommes que là. Eh oui, au XXI siècle.
    Pour ceux qui n’auraient pas encore compris : une petite histoire.
    J’ai milité loyalement mais oui, au PC de 1969 à 1997 .
    Je participe au mouvement d’education populaire tourné vers l’action depuis 1999.
    Le travail de José Bové me paraît colossal. Au nom du consensus, je ne me suis pas acharné sur son nom. (Je passe les détails).Le travail d’Yves Salesse -découvert en 2005- m’a paru colossal aussi. J’ai beaucoup argumenté sur ce nom ou plutôt sur son travail. Je me suis senti inaudible dans le collectif.(Je passe les ).On m’a soupçonné d’anticommunisme bien qu’ayant fait remarquer que le nom Patrick Braouzek, communiste parmi les encartés n’était pas mentionné par ses camarades.(Je passe ).
    Le dernier recours fut la proposition du nom de Francis Wurtz pour bien montrer que je n’étais pas anti communiste et trouvais aussi son travail de député européen colossal. Je fus surpris de constater que de nombreux communistes n’avaient pas été informés de cette sortie par le haut.
    J’en conclus que le PC avait décidé de présenter coute que coute sa secrétaire nationale.
    J’en conclus temporairement que si le parti communiste est composé de personnes très diverses
    dont de très nombreuses ouvertes à la création commune, celles porteuses des forces d’inertie prennent encore légèrement l’avantage parce que n’ayant qu’une seule idée au logis emergeant de manière magnifique à travers un lapsus imparable ouï de mes propres noreilles : "Marie Georges Marchais". Ubu est toujours roi. Merdre !
    léo

    • TU AS TOUT FAUX - Cette sortie par le Haut avec F. Wurtz à été aussi explorée - Mais les autres composantes n’étaient pas d’accord entre-elles pour l’accepter - Elles voulaient au préalable le retrait de MGB mais sans s’engager à accepter F. Wurtz et même certains comme le PRS ont émis un refus catégorique. Il suffit de lire les C.R des uns et des autres pour s’en rendre compte Bernard Trannoy PCF Gironde

  • Enfin un papier qui met les pieds dans le plat ! Et à juste titre. Car si on a beaucoup parlé démocratie - et même démocratie participative ... - dans les collectifs, le système de fonctionnement du collectif au plan national a été tout sauf démocratique. C’était un cartel d’organisations et de personnalités autopromues représentants des masses. Force est de reconnaître que seul José Bové a eu une position cohérente quand il a proposé que le candidat soit désigné par les collectifs en ouvrant les réunions de désignation à tous ceux qui paieraient un modique droit d’entrée. Mais cette position cohérente revenait de fait à faire un nouveau parti : un homme, un voix, ça délimite un corps électoral. Et si la proposition de José a été rejetée, c’est parce qu’elle signait l’arrêt de mort des appareils, appareillons et des "experts" qui voulaient garder le contrôle du navire.

    On ne peut même pas se consoler avec le programme, parce que ce programme en 125 points est un fourre-tout où le maximalisme cotoie des positions franchement douteuses et finalement pas si éloignées qu’on pourrait le croire de celles de Mme Royal. Il aurait fallu au maximum une dizaine de points dessinant un axe de rassemblement capable d’entraîner aussi bien les socialistes anti-royalistes que les communistes ou les militants engagés dans la defense des services publics, les républicains de gauche et les laïques. Faute de cela, en voulant rassembler "la gauche de la gauche" on a été confronté à ceux qui voulaient "la gauche de la gauche de la gauche" (Besancenot). L’explosion en plein vol de la prétendue alternative "anti-libérale" (au fait pourquoi remplacer capitalisme par libéralisme ?) oblige à tout remettre sur la table et à sortir de la confusion politique dans laquelle toute la gauche dans ce pays est en train de se noyer.

    Denis COLLIN

    • Actuellement, même ceux qui n’ont pas du tout réfléchi au fonctionnement de l’économie et pour qui le capitalisme est resté un gros mot touchent du doigt les méfaits du libéralisme : dans leur vie quotidienne, dans le délabrement de tout ce à quoi ils tiennent, dans la destruction qui menace tous les peuples de la planète.

      Certains font très bien le lien avec le capitalisme, d’autres pas du tout, pas encore. De ce fait, le mot "antilibéral" est plus rassembleur. Et permet à la prise de conscience de progresser et de s’approfondir.

    • Il reste que l’on constate trop souvent un manque, un vide, un blanc dans la dèfinition du mot dèmocratie. à gauche.... et si on rentre dans ce que dèmocratie signifie fondamentalement en rapport aux compromis. nècessaire à l’application dans la realité du monde... Alors là tu meurs il n’y a plus personne !

      Du reste il a fallu un Berlusconi pour faire comprendre ceci à Rifondazione par exemple, juqu’où cette comprèhension, de l’acceptation du compromis nècessaire en rapport à sa force dèmocratique, est entrée dans la tête des militants j’ai encore des doutes !

      Bonne chance, allez votez Sarkosi, dans 10 ans vous vous mettrez d’accord !

      Hirondelle

  • Intéressante analyse mais du fait même de la constitution du rassemblement antilibéral je suis certain qu’une immense majorité des antilibéraux n’ont jamais eu la possibilité de s’exprimer.

    J’ai mis plus de 2 mois à trouver un collectif (dans une section PCF) et celui-ci ne m’a jamais convié à une réunion. On m’a écrit sur l’excellence des débats, point. Ma santé m’interdit pour encore quelques temps les meetings.
    Autour de moi beaucoup d’amis et de personnes que je côtoient étaient très intéressé mais personne ne savaient comment participer.

    La LCR a donné le premier coup de couteau. D’autres n’ont pas souhaité que le débat se développe avant la désignation du ou de la candidat (e). Depuis le début tout le monde savait que le PCF était le plus puissant du rassemblement antilibéral. Mais quasiment tout le monde avait compris que la nomination d’un candidat chef de parti aurait pour but de drainer les antilibéraux non encartés vers ce parti. Au minimum cela serait perçu comme cela. La faille est là.
    Beaucoup comme moi ne voteront pas pour un rassemblement autour d’un parti mais pour un rassemblement incluant un ou des partis.
    Le PCF a réussi la performance de passer de 17/18% à 3% en 25 ans. La tentation est grande de se remplumer avec la volaille antilibérale. La LCR a fait le calcul de passer devant le PCF. Un nain qui bat (peut-être) un autre nain.
    Bref comme beaucoup je suis près à m’investir dans un rassemblement, un mouvement, un parti nouveau mais pas pour permettre à des aparatchiks d’arriver tranquillement à la retraite.

    Bon Noël à tous.

    • Selon les critères attachés à une candidature dans le cadre d’élections présidentielles sous le régime de la V ième République, celle de MGB est la plus adéquate pour notre rassemblement, d’autant que les engagements publiquement affirmés AU NOM DU PCF, qu’elle a pris, en commençant par la campagne elle-même sont inédits et annoncent un changement profond .
      Sur quelle base pouvions-nous faire confiance à "un électron libre" de toute attache ,on a vu chez l’un, un retrait unilatéral, chez d’autres une participation active à des campagnes d’exclusion au mépris des engagements pris au départ... Quelles garanties collectives aurions-nous eues sur la direction prise par cet électron libre :De Gaulle en était un : la rencontre d’un homme et de son Peuple, les partis étant de simples outils au service d’une ambition.
      Notre programme ? Il a été évacué au profit d’un conflit de personnes provoqué sciemment parce que derrière, il y avait une conception non dite du rassemblement qui passait par une refonte des organisations plus ou moins structurées en une sorte de parti antilibéral devant entraîner la dissolution du PCF dans cet ensemble hétéroclite qui n’a même pas en commun l’analyse marxiste de la division en classes de la société capitaliste.
      Il peut sembler curieux que ce débat de fond arrive au moment où nous devons partir unis en campagne non pas pour faire la promotion d’une personnalité, mais de toutes les composantes du mouvement. Tout le monde doit s’accorder sur ce point : seuls MGB et le PCF se sont engagés sur ce point fondamental de respect et de promotion des idées des autres à égalité des siennes.
      Nous sommes effectivement sur un chantier de construction entièrement nouveau , nous ne sommes pas à la recherche du "sauveur suprême", ni attelés à une locomotive, nous cherchons à ce que chacun se mobilise sur ses propres convictions pour rendre le collectif plus fort parce que plus déterminé : c’est de là que peut surgir à mon avis le besoin ou non d’un nouveau "grand Parti des travailleurs".
      En tant que communiste du PCF, je sais bien que cette volonté ne se porte pas actuellement en direction de mon parti , mais je suis aussi persuadé qu’aucune structure ou parti dit antilibéral seul ne peut répondre à ce défi aujourd’hui. Je reste persuadé que rien dans cette direction ne pourra se faire sans le PCF et que son avenir ne doit pas être mis entre les mains de directions d’orgas ou de personnes dont la légitimité ne repose sur aucune base démocratique. Autrement dit je ne supporterai pas la création d’un nouveau pouvoir bureaucratique fut-il "collectif", alors que mon parti se bat pour abolir dans la mesure du possible la délégation des pouvoirs et le culte du ou des sauveurs suprêmes. JdesP

    • les conjurations de egos de Pedro DA NOBREGA est la plus
      intéressante contribution que je n’ai lue sur ce site et les commentaires
      qui s’ent suivent étaient de haute tenue.
      Je m’en vais retrouver des débats constructifs, je pense qu’il
      est grand temps de se mettre au travail, j’y vais c’est bien plus
      intéressant la discussion avec le peuple qui souffre.Je pense
      qu’il serait bien plus construtif d’amener des expériences de
      terrains, des propositions pour enrichir notre programme.
      Jean_Claude

    • EFFECTIVEMENT TOUT CE QUI CONTRIBUE A UNIR EST BIEN
      PLUS INTERESSANT QUE CE QUI DIVISE.
      MOI JE SUIS EN CAMPAGNE AVEC Marie Georges BUFFET CE
      QUI EST LE PLUS IMPORTANT POUR FAIRE GAGNER NOTRE
      PROGRAMME.
      Michel Kerbruno22

    • 25 décembre 2006 Gauche antilibérale : Bové regrette "le patriotisme d’appareil"

      Le syndicaliste paysan José Bové, un temps candidat à la candidature aux élections présidentielles, regrette dans une interview à paraître mardi dans Sud Ouest "la patriotisme d’appareil" qui a empêché la désignation d’un candidat commun de la gauche antilibérale.

      Commentant l’éclatement du front commun né à la gauche de la gauche après le non à la Constitution européenne, M. Bové constate qu’"il s’est passé ce (qu’il) redoutait, le patriotisme d’appareil a rapidement repris le dessus".

      Devant l’impossibilté de se mettre d’accord sur un nom faisant consensus dans la gauche radicale, Mme Buffet, premier secrétaire du Parti communiste, s’est finalement lancée dans la bataille présidentielle sans l’appui des collectifs antilibéraux, constitués après le refus du Traité européen.

      "A partir du moment où nous ne pouvions plus agir de façon collective parce que le PC et la LCR jouaient individuellement, je n’avais plus qu’à me retirer, ce que j’ai fait", explique le syndicaliste.

      "L’émiettement est une maladie infantile de la gauche française apparemment incurable", poursuit M. Bové, estimant que "les gens avaient envie d’autre chose en politique et que nous pouvions obtenir un score à deux chiffres nous permettant de poser des questions fondamentales".

      Par ailleurs, il affirme qu"’il faut tout faire pour battre Nicolas Sarkozy", un homme "très libéral et dangereux". "Ses discours sur les banlieues (...) ne font qu’attiser les haines. Il ne peut qu’accroître la fracture sociale", ajoute-t-il.

      Quant à Ségolène Royal, qu’il connaît "depuis plus de quinze ans", il ne lui décoche aucune flèche, attendant "de (voir) la suite des événements".

      M. Bové, familier des combats écologistes, se montre en revanche plus prudent envers Nicolas Hulot, dont il juge "le projet creux car il ne s’attaque pas aux vrais responsables de la crise écologique, les multinationales notamment."

      "Le constat qu’il nous propose a été fait depuis longtemps", juge-t-il, mais "on ne peut pas défendre l’écologie sans remettre en cause l’ordre économique de la planète".

    • Curieuse conception de l’utilité du rassemblement antilibéral qu’on torpille si il ne répond pas à ses propres critères. Cela ferait partie du débat d’idées normal si ce monsieur ne travaillait pas depuis le début à son échec, comme si devant la hauteur des obstacles il avait renoncé sans réellement choisir. Bové continue sur cette voie et c’est de l’opportunisme comme la LCR un pied dedans et un pied dehors, ou il se met au service du rassemblement antilibéral pour montrer au moins qu’il y croit JdesP

  • 1° Recenser les candidats clairement déclarés.

    2° Soumettre les candidatures au votes des collectifs afin d’en agréer, disons 3 ou 4.

    3° Tirer au sort le candidat parmi ceux qui auraient été agréés.

    4° Passer à l’essentiel : l’exposé des idées.

    C’était pas possible ?

    Valère