C’était hier soir

Jeudi, la deuxième soirée du festival « Bêtes de Scène ! » ressemblait à la première, les concerts en plus. Même les intermittents en lutte étaient encore de la fête, histoire de rappeler que leur présence sur un spectacle n’est pas forcément synonyme d’annulation...

C’est ce qu’on appelle un Zap dans la langue des activistes d’Act Up. Soit une action symbolique qui veut juste monter du doigt. Et en sortant du vernissage du Zic Bus (voir notre article en pages Région), les officiels ont du traverser une haie d’honneur des intermittents très en colère, la bouche barrée par du scotch noir et simulant la pendaison. Bref, de quoi remuer les esprits et mettre un peu de malaise dans le train-train des élus.

De cette collision, les Collectif Alsacien des intermittents a tiré deux rendez-vous, l’un avec Bernard Stoessel, vice-président du Conseil régional, l’autre avec Francis Hillemeyer, député. Un député UDF, et donc, opposé à la réforme, en l’état, du régime d’indemnisation, guitariste depuis des lustres, de surcroît, et donc au fait des problèmes de « ses collègues ». Denis Rambaud, représentant le maire de Mulhouse, qui semblait un peu gêner aux entournures, invitait, faute de mieux, les grévistes à téléphoner à la Mairie pour prendre un rendez-vous avec Jean-Marie Bockel...

Après cette mise en bouche, la musique reprenait enfin ses droits, sans convaincre, après l’intense et aventureuse prestation, electro folk, en plein-air de Zeynep Colak, le public nombreux du NoumaPark à s’engouffrer à l’intérieur du Club pour les efforts fusionnesques de Yat-Kha (electro planant) et de Mercan Dede (turkish electro beatnick).