CATERPILLAR - Deuxième nuit sous la tente devant l’usine pour les salariés

Une soixantaine de salariés du constructeur américain d’engins de chantiers Caterpillar, visés par un plan social, ont passé une deuxième nuit sous la tente devant l’usine d’Échirolles, près de Grenoble.

La fin des négociations est prévue vendredi soir : "Nous n’avons pas vraiment dormi, mais nous sommes prêts à nous rendre au tribunal pour soutenir les salariés convoqués", explique Michel Laboisserie, délégué CGT, qui fait référence aux neuf salariés convoqués par Caterpillar devant la justice pour "entrave à la liberté de travailler".

Le tribunal de grande instance de Grenoble doit se prononcer à 14 heures sur leur sort. Caterpillar réclame des astreintes de 1.000 euros par infraction. Outre le jugement des neuf salariés, un deuxième référé, pour "occupation illicite de locaux", est prévu vendredi à l’encontre d’une dizaine de salariés.

Mais la mobilisation du personnel concerne aussi la négociation du plan de sauvegarde de l’emploi. "Face à ce bras de fer, nous allons demander un médiateur de poids pour débloquer la situation", poursuit Michel Laboisserie. Les employés de Caterpillar ont l’intention de réclamer à la justice de statuer sur le report de la fin des négociations, prévues ce vendredi soir. "La direction estime que la consultation des élus du comité d’entreprise, dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi, s’est déroulée normalement, or nous estimons l’inverse", juge l’avocat des salariés, Me Pierre Janot, avant de préciser : "Nous attendons la fin des négociations ce soir pour envisager la suite à donner."

Pour le moment, les salariés des deux sites de Caterpillar dans l’Isère, à Grenoble et Échirolles, ont obtenu une baisse du nombre de licenciements, ramené par la direction de 733 à 600. L’entreprise a également concédé à porter l’enveloppe du plan de sauvegarde de l’emploi de 48,5 millions à 50 millions d’euros. (AP)